
« Elle sera l'un des plus beaux héritages des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. » La Seine. Claire, limpide, pure. En un mot : baignable. Presque buvable. Emmanuel Macron l'annonce à la cantonade. Les Jeux olympiques laisseront derrière eux un long fleuve tranquille dans lequel « celles zé ceux » pourront barboter à loisir. Dans la Marne aussi. La capitale ne sera plus qu'une immense piscine à bobos. « Nous sommes en passe de réussir », claironne le Président. Anne Hidalgo pavoise : « Dès 2025, la Seine va s'ouvrir à la baignade. » Un petit bain pour l'homme mais un grand trou dans les finances publiques. Pas moins de 1,4 milliard investi, dont la moitié par l'État. Sable doré à l'or fin. Poissons en robe de soirée. La Seine sur son 31. Mazette ! Quel bateau-mouche osera encore venir troubler ce miroir de la grandeur française ?
Sous réserve qu'une montée des océans ne vienne tout chambouler, les épreuves de natation se dérouleront entre les Invalides et la tour Eiffel. Le monde entier bouche bée, la Tamise ridiculisée, Emmanuel Macron ovationné. Le retour sur investissement ne fait pas débat. Jaques Chirac n'avait pas tenu sa promesse de baignade dans la Seine. Un grand Président se doit de relever le défi. Inauguration en grandes palmes. Sous les regards admiratifs des Parisiens, le tandem Macron-Hidalgo effectue quelques figures de natation synchronisée... Le top départ est donné.
En attendant cette prouesse, le Time s'extasie sur le fleuve. « Saving the Seine ». Il peut le faire ! « Most romantic river ». En haut lieu, les communicants s'interrogent. À moins de 500 jours des Jeux, est-il vraiment indispensable de maintenir les disciplines sportives non aquatiques ? De celles dont Emmanuel Macron ne peut se targuer d'avoir amélioré la qualité de la pelouse ou la robustesse des perches. Diverses propositions sont étudiées. Faire courir le cent mètres haies sous le pont de l'Alma. Organiser un lancer de zouave. Un concours de pêche. Les idées fusent. Le Président est sur le point de renommer la capitale « Macron-sur-Seine. Ville d'eau. Venise d'Île-de-France et des environs ». Anne Hidalgo a encore 500 jours pour inverser le courant et revenir ainsi sur le devant de la Seine... Les jeux ne sont pas faits.
Parti comme c´est parti ,ça sera peut-être pas une baignade voulue mais une baignade forcée , ça ne serait pas la première fois que des gens sont jetés dans la Seine !
Il est vraiment à l ouest ce méprisant
Tous les deux ils polluent notre pays ils vont aussi polluer la seine .