[Satire à vue] Cautions avant mariages : ces histoires d’amour qui commencent mal

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Sur le chemin qui mène à la mairie, certains invités du mariage ne peuvent contenir leur émotion. Leur voiture soudain s'immobilise. Conduire avec les yeux embués de larmes serait imprudent. Bientôt, l'ensemble du cortège est gagné par ce trop-plein de bonheur. Ainsi, le tunnel se trouve bloqué, l'autoroute bouchée ou le centre-ville paralysé.

Hermétique à toute forme de romantisme entourant le jour des noces, le maire de Mantes-la-Jolie a décidé de s'attaquer aux débordements relevant de sa juridiction. À l'instar de Pontoise, Évreux, Aulnay-sous-Bois, Carrières-sous-Poissy et Vichy, des chèques de caution seront demandés aux futurs époux. Quatre pour Mantes-la-Jolie : 500 € si l'un des deux fiancés a changé d'avis au dernier moment. 300 € pour un retard de plus d'une demi-heure, 500 € pour « frais de remise en état des biens communaux » où l'on apprend que mariage devient parfois synonyme d'ouragan, et 200 € pour d'éventuels frais de nettoyage des lieux (des cargaisons de riz, des fumigènes et autres pétards parsèment de temps à autre les parvis des hôtels de ville). Un total de 1.500 € qui ne vient pas contrecarrer les démonstrations de force routières. En attendant que les pouvoirs publics se mobilisent pour y mettre un terme, les mairies en question tentent de se prémunir des assauts maritaux.

Les histoires d'amour finissent mal, en général. Un futur marié a compris le message de Catherine Ringer après avoir été placé en garde à vue avant même d'avoir pu prononcer le « oui » fatal. Son enthousiasme débordant, qui l'avait conduit à tirer au mortier sur le commissariat local, lui avait valu de devoir recommencer les festivités. Re-boucher l'autoroute, re-bloquer le centre-ville et re-tirer des mortiers sur le commissariat. II est des rituels qu'on ne saurait occulter. « Tout faire pour que ça commence mal » était sa devise. Deux cultures, deux manières d'envisager l'union de deux êtres épris l'un de l'autre.

Désignant une population que le maire de Mantes-la-Jolie, Raphaël Cognet, n'avait pas nommée, l'opposition locale se fait discriminante en criant au racisme. Ou comment fournir des armes à ceux qu'ils combattent. La gauche bouchée maîtrise le sujet.

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

18 commentaires

  1. Oh, quelle tristesse ! Un maire insensible au romantisme… On en mourrait de rire. Ceci dit, il pourrait ajouter un zéro au montant de la caution, sans oublier d’exiger un chèque certifié ou une caution solidaire.

  2. Bonne initiative de certains édiles, malheureusement anéantie par le montant dérisoire des cautions qui fera sourire de mépris les joyeux mariés!

  3. Ce n’est pas une caution de 1.500€ qu’il faut exiger, il faut mettre la barre plus haut pour combattre la vulgarité d’importation.
    C’est minimum une caution de 15.000€ assortie d’une caution mais bancaire cette fois.
    Aux grands maux, les grands moyens.
    Après tout, si ces gens-là ont les moyens de faire des marriages à plusieurs milliers d’euros rien qu’en voitures de luxe de location, accompagnées de leur propres cautions, je ne vois pas pourquoi les maires ne pourraient pas être exigeants sur le montant de la leur de caution.

  4. L’idée est excellente, l’argent est une des rares valeurs encore respectées. Par contre, les sommes indiquées me semblent être dérisoires…

  5. Ces maires ont raison de réagir. Espérons que l’Etat les soutiendra. Au delà de ces dérives inacceptables en public, notre société ne s’engage-t-elle pas dans un puritanisme excessif qui conduirait à ce besoin d’exagérations, d’exubérances . Un exemple : dans l’actualité, Patrick Pelloux est monté en pointe, soit disant pour des dérives à l’égard de femmes. N’a-t-on pas motif à en être étonné ? Sans avoir été de près ou de loin des intervenants dans le milieu médical, les médias ne se sont pas privés de nous rapporter les extravagances pratiquées à l’occasion du bizutage des carabins, lequel, dans le passé, n’était pas destinés à des enfants de choeur. Sans devenir des défenseurs de Pelloux, n’a-t-il pas prolongé dans sa vie professionnelle ces exubérances d’un instant, habituellement admises en ces temps ? Pour en venir à constater, d’un coté nous avons la montée de transgressions plus ou moins admises liées à de nouvelles populations, d’un autre nous avons la condamnation de transgressions tolérées dans le passé des autochtones.

  6. C’est une dérive crasse des traditions pratiquées dans les pays d’origine. Alors aucune mauvaises raisons pour réprimer ces débordements en France.

    • Je ne suis pas certain que les pays d’origine se montrent aussi « tolérants » devant de tels débordements. Ce qui se passe en France est bien souvent impensable ailleurs où on ne rigole pas avec la police, où la justice est bien plus expéditive et où les prisons ne sont pas des clubs de vacances. Tout ce petit monde sait parfaitement qu’il ne risque rien en France, ce qui explique bien des comportements.

  7. Il est sur terre le maire ? avec des amendes pareilles ils doivent rigoler nos « envahisseurs »
    Le maire devrait faire passer une « corbeille » poursa mairie !?

    • Tout à fait de votre avis ! Les amendes sont ridiculement faibles au regard des dégâts bien souvent occasionnés !

  8. Une caution pour tenter de se prémunir des débordements d’un mariage cultuels jusqu’ou faudra t’il que nous nous dévoyions pour que certains comprennent. Mais ne pourrions-nous pas commencer par demander une importante caution à ceux voulant entrer sur notre territoire pour d’hypothétiques études lesquelles ne se terminent jamais pour la plupart ou pour toutes autres raisons d’ailleurs.

  9. Tant qu’ils ne seront pas sévèrement punis ils continueront à s’imaginer que la rue leur appartient , mariages ou autres festivités , prières , casse du mobilier , attaques et j’en passe . Ces populations sont incompatibles avec nos modes de vie , c’est tout , nul besoin de discuter ou tourner autour du pot .

    • Beaucoup d’élus faibles et complaisants leur laissent faire ce qu’ils veulent. Alors pourquoi se gêner.

    • vous avez parfaitement raison, néanmoins les élus de tout poils eux s’ils veulent garder leur place, sont tenus de ménager la chèvre et le choux, surtout dans des villes ou l’on a laisser se développer et s’installer des chèvres venus d’ailleurs, parce qu’elles votent imaginez vous !

    • C’est le bon sens même, devenu si rare chez nos concitoyens qui se sont laissé endoctriner par des bonimenteurs de foire…

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