Santé : le Portugal limite la prise en charge des clandestins… et la France ?

La loi limite désormais leur prise en charge aux urgences vitales.
salle opération hôpital image générée par Grok

Tout au long de l’année 2024, le Portugal a fait parler de lui sur la question de l’immigration. Jusqu'au mois de mars, le pays de la péninsule Ibérique accueillait un grand nombre de migrants. Le Télégramme l’avait même qualifié de « terre d’accueil exemplaire en Europe ». Puis il y a eu des élections. La droite est arrivée au pouvoir et a mis le holà. Dans un premier temps, le Premier ministre, Luís Montenegro, a abrogé une loi datant de 2018 permettant aux étrangers de faire une demande de régularisation s’ils travaillaient depuis un an sur le territoire portugais. L’objectif annoncé était de « mettre fin à certains mécanismes donnant lieu à un abus excessif de [la] disponibilité à accueillir » du pays.

Cette annonce a été faite au mois de juin. Depuis, Lisbonne a encore serré la vis. La dernière mesure prise concerne la santé. Jusqu’au mois de décembre dernier, l’accès aux soins était le même pour les Portugais, les immigrés légaux et les clandestins. Le gouvernement portugais a changé la règle. La loi limite désormais la prise en charge des immigrés illégaux aux urgences vitales. Dorénavant, les consultations de médecine générale ou les visites chez des spécialistes pour des besoins secondaires ne sont plus remboursées par la Segurança Social, la Sécurité sociale nationale. Le Portugal a fait ce que la France ne parvient pas à faire avec l’AME, l’aide médicale de l’État.

Une santé réformée

En octobre dernier, le tout fraîchement nommé ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait pourtant essayé d'amorcer un changement. Il avait annoncé vouloir transformer l’AME en aide médicale d’urgence, comme vient de le faire le Portugal. S’en était suivie une véritable levée de boucliers. Tout le monde s’en était mêlé, du médecin de campagne au ministre de la Santé de l’époque, Geneviève Darrieussecq. Le projet ne semblait pas en très bonne voie.

Mi-janvier, il a été enterré par les députés et les sénateurs. Dans le cadre des négociations en commission mixte paritaire sur le budget 2025, ils ont gelé les crédits de l’AME à 1,2 milliard d’euros et ont fait supprimer l’article 65 de la loi qui imposait un passage devant une commission médicale avant prise en charge. Comme l’a si bien dit Philippe Brun, député PS de l’Eure : « Il n’y aura donc pas de remise en question du dispositif de l’AME dans cette loi comme l’auraient espéré les Républicains et le Rassemblement national. »

Comme l’auraient aussi espéré la majorité des Français. Pour rappel, selon deux sondages réalisés par CSA pour CNews, 57 % des Français souhaitent la suppression de l’aide médicale de l’État et 66 % veulent limiter l'AME aux soins d'urgence. Oui, mais en France, ce que veulent les Français, les politiques s’en moquent. D’ailleurs, sur ce sujet comme sur bien d’autres, si ce n’est dans des sondages, on ne leur demandera jamais leur avis.

Une santé retrouvée

Pourquoi ? Parce que le plus important, pour la plupart des élus, ce n’est pas d’écouter le peuple et de le représenter ou de prendre des décisions pour que le pays tourne mieux. Le plus important, c’est d’être réélu et, pour ce faire, tous les moyens sont bons, à commencer par le fait de se délester de milliards inexistants pour flatter un électorat de gauche mi-utopiste mi-promigrant.

En attendant, le Portugal, au bord de la faillite en 2008, a aujourd'hui un excédent budgétaire de trois milliards d'euros, tandis que la France est en déficit à hauteur de 166 milliards d'euros. Comme quoi la réduction des dépenses n’est pas chose vaine quand il s’agit de redresser les finances d’un État. À méditer.

Vos commentaires

30 commentaires

  1. A la FRANCE de faire pareil . Quand on voit qu’en FRANCE des migrants se font « recoller » les oreilles ; et tout ça évidemment ,gratos !Et la liste n’est pas exhaustive ! Cette immigration coûte des milliards aux CONtribuables Français .Et l’état demande aux CONtribuables Français de se serrer la ceinture ! Allez comprendre .

  2. Bravo au Portugal , il n’a ni le caractère ni le tempérament à être soumis et en regardant le France , il est normal qu’il trouve le courage et la force de résister malgré et certainement une grosse pression de l’Europe

  3. Dites- moi sur quel continent se trouve ce pays , fait-il partie de l’union européenne ? Volem vivre a Portugal !

  4. BRAVO le Portugal !!
    Quand la même révolution (de bon sens) se réalisera t elle en France ?? Honte à ces hommes politiques qui n’ont pas le courage de prendre les décisions in dispensables à la survie de notre pays !!!!

  5. Et la France ?? Simple en France nous n’avons que des « politque » qui se fichent Totalement de ce que veulent les Français . Vite 2027 et le RN ….

  6. La réduction des dépenses est envisageable au niveau des ménages, mais au niveau de l’Etat, là, ça coince. Facile à comprendre, et l’article le dit bien, prendre une décision de bon sens, attendue, non, il y a ce risque de ne plus être élu et perdre sa place, et si « on ne sait rien faire », il faut faire gaffe. Pour les « ménages », papa où maman décide, cette année on ne vas plus à Deauville, on va à Bray-Dunes, les enfants. Babou râle et s’encourt, mais c’est tout.

  7. Logiquement les Portugais devraient hériter du qualificatif de fascistes par notre belle gauche, dans les prochains jours.

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