[SANTE] Faudra-t-il renoncer aux médecins libéraux dans les déserts médicaux ?

Des syndicats de médecins libéraux, des étudiants et de jeunes médecins ont manifesté, un peu partout en France, pour s'opposer à la proposition de loi Garot visant à lutter contre les déserts médicaux, qui porterait selon eux atteinte à leur liberté d'installation.
Insuffisance de médecins : il s'est passé ce qui était prévisible
Les médecins issus de la génération d'après-guerre étaient très nombreux et de judicieux experts ont pensé, dans les années 70, qu’en diminuant leur nombre, on diminuerait les dépenses de santé - ce qui était parfaitement stupide. Les dépenses de santé ont continué à augmenter, bien évidemment ! Cependant, les mesures qui furent prises à ce moment-là, avec l'entrée en vigueur d'un numerus clausus au début des études médicales, a drastiquement réduit le nombre de carabins et, donc, de médecins. Il s'est passé ce qui était prévisible. Lorsque les baby boomers sont partis en masse à la retraite, le nombre de médecins pour les remplacer était nettement insuffisant, ce qui a entraîné les conditions d’accès aux soins que l'on connaît aujourd'hui : création de véritables désert médicaux, délais d'attente inadmissibles chez la plupart des spécialistes et, corrélativement à tout cela, une augmentation du prix des consultations spécialisées qui pénalise les plus démunis.
Les médecins ne veulent pas payer les pots cassés
Le nombre de médecins est très inégalement réparti sur l'ensemble du territoire français et il est bien évident qu'ils sont plus nombreux dans les régions où il fait bon vivre que dans les régions défavorisées. Cette pénurie de médecins qui touche autant l'hôpital que le secteur libéral était prévisible : il était facile de savoir combien de médecins partiraient à la retraite et quand. Les responsables politiques se trouvent maintenant le dos au mur et doivent chercher des solutions pour faire cesser ce scandaleux et inadmissible état des lieux. Les médecins, quant à eux, estiment que cette situation n'est pas de leur fait et ne veulent pas en payer les pots cassés, comme ils l'ont réaffirmé dans leur récente manifestation du 28 avril.
Des milliers d'internes en médecine manifestent à Paris contre une proposition loi visant à réguler l'installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux. pic.twitter.com/milbkFhuXX
— Luc Auffret (@LucAuffret) April 29, 2025
À peu près tous les moyens ont été essayés - sans grand succès - pour attirer les jeunes médecins dans ces endroits sous-dotés, comme la création de maisons médicales pluridisciplinaires financées par les municipalités. Mais cela ne suffit pas à attirer un jeune praticien dans un village où les services publics ont peut-être disparu et où le collège, le lycée ou l'hôpital le plus proche sont à une heure de route.
Nos gouvernants ont envisagé de prendre des mesures de coercition pour forcer les jeunes médecins à s'installer dans ces zones, ce qui a provoqué de vives réactions du corps médical, qui y est totalement opposé ! On a aussi cherché à diminuer les charges inhérentes au travail du médecin en déléguant des petits actes de soins aux pharmaciens, infirmiers, kinés ou sages-femmes afin de libérer un peu de temps pour le médecin et, ainsi, lui permettre d'accueillir un peu plus de malades. Mais ces mesures sont nettement insuffisantes pour permettre de faire face à cette situation catastrophique. Il faut former davantage de médecins, mais la formation d'un médecin prend dix ans. Que faire, en attendant ?
Le plan Bayrou : deux jours par mois de soins obligatoires dans les déserts médicaux
Le gouvernement de M. Bayrou propose que chaque médecin installé en zone bien dotée en personnel médical soit obligé d'effectuer jusqu'à deux jours par mois de soins dans un centre médical situé dans un désert. La mesure n'est pas stupide et elle peut être facilement réalisée, si les médecins ne s'y opposent pas majoritairement. Mais pour que cette mesure puisse réussir, il faut qu'elle soit suffisamment attractive, tout particulièrement sur le plan financier.
La médecine libérale n'ayant pas réussi à résoudre ce problème d’accès aux soins, il faudrait donc peut-être envisager de créer des centres médicaux dans ces zones, où le médecin serait bien rémunéré et salarié avec des contrats de trois ou cinq ans.
Sachant que les jeunes médecins préfèrent majoritairement être salariés plutôt que libéraux et qu'ils ont peur de s'enfermer dans un « trou » toute leur vie durant, ce serait peut-être une solution à envisager, au moins à moyen terme.
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40 commentaires
On est en train de renoncer à tous les services publics en milieu rural. Et contrairement à ce que font croire nos islamos gochos privilégiés, c’est en milieu rural qu’on manque de tout, ais ce n’est pas en milieu rural qu’on brûle, qu’on casse, etc. Alors arrêtons d’inninder les banlieues, les quartiers sensibles d’un pognon de dingue soit disant pour qu’ils ne manquent d’ aucun service public.
Maintenant les médecins veulent bosser 5 jours et pas plus, les consultations pas plus de 15 minutes, tout juste s’ils prennent la tension (du vécu) si on demande un truc de plus, ouh là, ça passe pas , et par contre pour encaisser pas de souci !!! Et bien sur ne se déplacent plus chez les patients, je suis handicapée et je n’abuse pas du système,, j’y vais en taxi à mes frais et à présent, au lieu de tous les 6 mois, les nouvelles lois pour certains médicaments je devrais y aller tous les trois mois, ils font tout pour nous pourrir la vie ! Je regrette mon ancien médecin, qui lui allait chez les patients jusqu’à 23 heures, il ne faisait pas 35 heures lui, il prenait le temps de tout expliquer une consultation durait une bonne demi heure, des comme lui y en a plus hélas
Mon épouse est en fauteuil, je ne peux plus conduire à cause de ma vue, les médecins ne se déplacent plus à domicile, il faudrait utiliser une ambulance qu’on ferait venir de loin pour que « ça rapporte ». Et si on l’hospitalise, elle n’en ressortira pas, parce qu’ils vont s’en foutre totalement style « y a pas qu’vous madame ! » et en plus on se fait engueuler. Alors il ne nous reste plus que les charlatans de face book. Des bruits courent, on ne réanimerait plus à partir d’un certain âge. Poil au pelage.
Bon courage pour votre épouse, moi en déambulateur et peur de sortir , je fais des vertiges violents et dois y aller avec mon aide de vie, le taxi bon c’est pas loin mais quand même !!!
Nous savons qui sont les malades « prioritaires », et qui eux ne cotisent pas en plus, nous si, et payons des impôts à un moment ça rend un peu agressif , pour ma part Sinon oui vous avez raison, aux urgences si vous avez un certain âge, ils ne s’occupent même pas de vous, les anciens « crèvent » sur des brancards, les soignants souvent d’autres pays ne s’occupent que de leurs congénères, ma mère me dit que si elle a un gros problème elle va avoir 80 ans, elle préfère rester chez elle que d’y rester aux urgences, on en est là hélas et ça va pas s’arranger
C’est la sécu qui impose 15 mn et c’est aussi la sécu qui submerge les médecin de paperasse !
Maintenant quand un diabétique a besoin de « zolpidem » le médecin doit faire une attestation pour justifier son choix !!!
Papiers, papiers, papiers…
La Sécu est gérée par le même lobby qui est derrière les lois sociétales, dont la future loi sur l’euthanasie ! Ceci explique cela, on n’a plus le droit d’être malade, car ça coûte trop cher !
Bien d’accord, je souffre de diverses pathologies et c’est pas un plaisir au quotidien, bon pas de diabète mais quand même, l’an dernier pb de vésicule et de genou, j’ai du piquer une crise pour avoir deux lettres pour les deux spécialistes, ce n’est pas normal, et les deux étaient justifiées !!!
Par contre pour changer de sexe ça nous coute une blinde , je crois dans les 35000 euros mais ça, ça passe, marre de payer pour, mes problèmes de santé ne sont pas un caprice, je m’en passerai bien !!! J’aimerais bien dire à ces technocrates qu’ils prennent ma vie un mois, ils ne tiendraient pas deux jours et ça ose nous dicter comment on doit vivre,, se soigner Je fais des acouphènes en plus, violents, jour et nuit depuis que je fus vaxx deux fois, comme par hasard, ça joue sur l’équilibre, ma vie est un enfer, déjà que c’était pas top avant !
Alors la sécu…..
de toute façon , c’est simple . TOUTES les décisions que peuvent prendre cette caste de corrompus qui nous gouvernent nous nuisent. Que ce soit au niveau européen ou national, ou même mondial (je pense a l’onu, l’oms, l’omc, l’otan…). IL FAUT LES VIRER !
Les médecins c’est comme le reste de la France 35 h et pas plus et surtout avec davantage de fric car les loisirs coûtent cher surtout s’il faut montrer son standing. Le reste encore en-dessous de la vérité dans les grandes villes et sites touristiques c’est pire encore. La France ne travaille plus ce n’est pas plus compliqué. Reste que l’incompétence et l’ignorance est comme ailleurs dans ce Pays au rendez-vous a moins que cela ne soit que la fainéantise voir les deux à la fois. C’est l’image de la République l’assistanat et la fainéantise pas étonnant que les glandus du monde entier y recherchent asile.
Ça va aller mieux avec l’euthanasie, pardon la mort naturelle. Moins de clients : vieux, dépressifs, handicapés, malades graves, et en plus 1,4 milliards d’économies, c’est déjà calculé. Elle est pas belle la mort ?
La lecture du dernier paragraphe provoque chez moi une crise d’urticaire ! Ras le bol de toujours considérer la province et la campagne comme des « trou ». Ce commentiare qui fleure bon le citadin est inadmissible. Ils sont bien heureux de trouver « les trou » du centre Bretagne pour se reposer. AU terme de ma carriére et aprés un long séjour Outre – mer et aux Etats Unis, c’est avec bonheur que je vis dans un « trou » Monsieur l’arrogant . Les randonnées sont fabuleuses et les marches bien garnis de produits « bio ». Même que dans les « trou » les « ploucs » lisent ! Ils ont même des diplômes…Et des bibliothèques !
Une femme médecin m’ a expliqué que la féminisation de la profession posait des problèmes ; en effet , les dames ne souhaitent pas travailler autant que les messieurs , elles fuient les endroits dangereux ( les urgences de Lille en l’ occurrence ) et leur mari doit également trouver du travail sur place ce qui n’ est pas toujours évident .Lorsque mon médecin a pris sa retraite , je n’ ai pas gardé sa remplaçante très longtemps car elle n’ était pas disponible les jours de congé de ses enfants ; même chose pour ma dentiste que j’ ai quittée : impossible d’ obtenir des soins pour mes enfants pendant les week-end et les vacances scolaires ; elle ne travaillait pas ces jours-là et n’ était pas formée dans divers domaines comme l’ orthodontie ou la chirurgie .je me suis adressée à un monsieur qui est bien plus disponible …
Il y a médecin et « médecin »… Comment faire confiance à celles ou ceux qui refusent à une dame française de 83 ans, aide soignante en retraite, un arceau de lit pour ses jambes, de signer le renouvellement de sa carte de mobilité réduite, j’en passe et de meilleures en termes de compétences car la liste est malheureusement extra longue. Donc c niet mais comment faire ? Où est la transmission de nos savoirs aux nôtres, essentielle à la vie des autochtones et de la nation ?
Pourquoi ne pas former les Français,es qui vivent déjà ou encore dans les régions… Ou nos infirmières, surtout en milieu rural : très capables également et autonomes, en complétant leur cursus de formation et leur rémunération. Leurs chances d’accès et de réussite, comme pour les vétérinaires, ne peuvent être moindres que les autres !
Quand on voit le nombre d’erreurs ou prescriptions avec des incompatibilités potentiellement mortelles, ça fait peur de s’en remettre entre ces mains, humainement et techniquement ; de même que l’absence de soins de base que tout médecin généraliste faisait bien volontiers au lieu de vous renvoyer vers les urgences ou vous obliger à prendre un rdv chez un autre médecin « spécialiste » orl ou dermato, que vous n’obtiendrez pas avant un an ou deux…Et dont la compétence n’est pas certaine ou systématique non plus, tout en coûtant une deuxième consultation au tarif double aux frais de notre caisse d’assurance maladie. Sans l' »assurance » d’être correctement traité(e) ou soigné(e).
Oui, les médecins commencent à nous bassiner avec leurs exigences et leur chantage ; quand on voit leur niveau actuel, on préfère avoir un livre de pharmacopée ancienne et un carré d’herbes médicinales..
Les médecins d’aujourd’hui sont devenus des tiroirs caisse, nous ne sommes plus des patients mais des clients, nuance grave !
Le problème du manque de médecin quand les boomers seraient partis à la retraite était évident, de même qu’il était évident qu’il serait impossible de trouver des enseignants quand tout s’organisait pour rendre l’exercice de ce métier impossible presque partout, de même que passer la retraite de 65 à 60 ans en 1981 était suicidaire, etc. Tout cela aurait pu être anticipé et des mesures auraient pu être prises, si les dirigeants politiques avaient été choisis par les français pour leurs qualités de gestionnaires et non parce qu’ils disaient ce qu’on voulait bien entendre et/ou qu’ils avaient une belle gueule. Et il y en a encore qui n’ont pas compris.
J’ai la chance d’avoir un médecin référent (excellent) , après 4 ans de vaines recherches dans un patelin de 40 000 habitants , il est issu de l’immigration « boat people « il ne refuse pas contrairement à une nouvelle tendance de prendre en compte plusieurs problèmes de santé .
Situation très compliquée et due au manque d’anticipation de nos gouvernants (départ à la retraite des vieux médecins, numérus clausus, journées plus courtes des jeunes médecins, vieillissement de la population). Maintenant que faire ? Tout est bon à prendre : centres médicaux subventionnés, salariat, incitation à exercer quelques jours dans des zones sous dotées… Les enseignants et les pharmaciens ne s’installent pas non plus où ils veulent alors pourquoi ce serait le cas des médecins qui, rappelons-le, touchent de nombreuses primes de l’assurance maladie…
Ceux qui ont instauré et entretenu cet absurde numerus clausus n’ont qu’à aller se faire soigner à l’étranger, cela laissera de la place pour les autres.
» Cette pénurie de médecins qui touche autant l’hôpital que le secteur libéral était prévisible », mais à 10 ans, temps de formation d’un médecin, soit deux législatures, donc aucun intérêt de prévoir.
L’installation des pharmaciens et des infirmiers sont régulés, pourquoi pas les médecins ? Les polytechniciens etc … doivent 10 ans à l’État pour leurs études gratuites, pourquoi pas les médecins ? Les médecins descendent dans la rue pour leurs honoraires et leur lieu d’installation par contre, contre l’euthanasie ou le soit disant vaccin du covid, on ne les y voit pas!
Je suis entièrement d’accord avec vous. Puisque les études de médecine ainsi que le revenu des médecins est assuré par de l’argent public, il ne serait pas choquant qu’il y ait un minimum de régulation.
Un pompier professionnel ne choisit pas forcément son lieu d’affectation.
Si les médecins continuent comme ça, ils risquent d’être remplacés par des télé consultants délocalisés au Maroc.
Giscard d’estaing avait commencé le numerus clausus mais à 8800 médecins par an. C’est Miterrand qui
l’a baissé à… 3300 par an. Il disait que tous ces médecins coûtaient trop
chers à la sécurité sociale. Ce qui
donne la situation actuelle. De plus,
un médecin ne peut s’installer que s’il
y a un laboratoire et un hôpital dans la région.
On aurait apprécié la même mobilisation lors des élucubrations sanitaires de la période covid face aux injonctions les plus absurdes, voire néfastes.
C’est justement pour ça que ma confiance en la médecine a baissé de 80%…
ce qui m’interpelle c’est le pourquoi dans les teritoires nous sommes imposés autant que les métropoles, on paie la même TVA on paie les même impôts sur le revenus et nosu avons moins de services publics, pas d’écoles, pas de maternités, pas de médecins encore moins d’hôpitaux convenables pas de transports, à quoi servnt nos impôts nous qui ne recvons rien en retour.
Bien vrai !