« Nous ne resterons pas silencieuses, nous avons besoin d’être entendues. » Depuis le début de la semaine, des collégiennes de Douvres, au sud de l’Angleterre, soutenues par une communauté de parents, manifestent devant les grilles de leur établissement. Révoltées, elles dénoncent l’inaction des autorités après la libération de quatre jeunes Afghans, un temps suspectés d’avoir violé une adolescente de quinze ans.

Quatre Afghans arrivés par la Manche

L’affaire remonte au début du mois de février. Une jeune fille de quinze ans aurait été violée dans l’enceinte de son collège de Douvres. Rapidement, une enquête est ouverte et les services de police interpellent quatre Afghans, arrivés l’an dernier en Grande-Bretagne par la Manche et, selon plusieurs sources, scolarisés dans le même établissement que la victime présumée. L’un d’eux est soupçonné d’avoir agressé sexuellement l’adolescente. Les trois autres, présumés complices, l’auraient aidé à immobiliser la collégienne et auraient ensuite monté la garde. Mais le 21 février, faute de preuve, la police du Kent a finalement décidé de relâcher les jeunes Afghans, âgés de 13 à 16 ans, sans inculpation. De son côté, l’école se contente d’un bref communiqué appelant à ne « partager aucune publication [sur cette affaire] sur les réseaux sociaux » pour ne pas porter préjudice « aux jeunes impliqués ».

L’enquête au point mort et l’annonce du retour des quatre suspects au sein de l’établissement passent mal auprès des collégiennes. Elles décident donc de se mobiliser pour faire entendre leurs voix. Avec des pancartes « Éduquez vos fils ! » ou « Les filles méritent des droits », elles militent devant leur collège et le commissariat de police. Interrogée par un reporter local, l’une d’elles rapporte que la présumée victime, « traumatisée et effrayée », n’est pas encore revenue en cours. Ces manifestantes se disent également « terrifiées pour elles-mêmes » car, selon elles, si rien n’est fait, « les garçons recommenceront ». Mais par-dessus tout, elles dénoncent l’inaction de leur collège qui, selon elles, se préoccuperait davantage de leur prodiguer des conseils vestimentaires pour éviter les agressions plutôt que de prendre au sérieux cette affaire. « Notre directeur a insinué que cette fille [présumée victime] mentait », s’emporte une collégienne. À leurs côtés, un père de famille s’agace contre ceux qui sous-entendent que « parce que c’est dans leur culture [de traiter les femmes ainsi] alors tout va bien ». En réaction à leurs manifestations et aux inquiétudes soulevées, la députée conservatrice de Douvres Natalie Elphicke a annoncé avoir « saisi les services de police ».

Le Royaume-Uni face à une immigration massive

Au-delà de la ville portuaire de Douvres, c’est tout le Royaume-Uni qui s’est ému de cette affaire. Du Times au Daily Mail en passant par le Sun, les grands titres de la presse nationale s’en sont saisis. Martin Daubney, ancien député européen, commente : « La situation empire […] La vie de cette pauvre fille ne sera plus jamais la même. Imaginez si c’était votre fille ? Parfois, les nouvelles sont trop lourdes à supporter. » Quelques minutes plus tard, Nigel Farage, fondateur du parti UKIP, ajoute sur son compte Twitter : « Chaque jour, nous devenons un peu plus comme la Suède. Quiconque s’y oppose est dénoncé. »

Cette affaire remet sur le devant de la scène la hausse massive de l’immigration, et notamment de l’immigration clandestine, à laquelle doit faire face le Royaume-Uni. Si, en 2018, seuls 300 migrants débarquaient sur les côtés anglaises à bord de small boats, ils étaient 28.500 en 2021. Et l’an passé marque un nouveau record, avec 45.756 clandestins qui ont traversé la Manche vers le Royaume-Uni. Alors que les Britanniques seront appelés aux urnes en 2024, la question migratoire pèsera-t-elle dans leur choix ?

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23 février 2023 à 18:28

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36 commentaires

  1. Dans certaines régions de France (comme je l’avais déjà écrit) à particularité insulaire, la réponse appropriée aurait été apportée sans délai; sans que personne n’y trouvât à redire.

    Comme quoi ……

  2. Malheureusement c’est ce qui pend aux nez des jeunes filles et des femmes en général en FRANCE . Ou l’islamisation essaie de gagner du « terrain » et ou la FRANCE est occupée de « s’Africaniser » . Tout les ingrédient du chaos sont réunis ; Maintenant ,ce n’est plus comment ça va péter ? MAIS quand ?

  3. Laxisme de la justice et de l’administration . Ces Afghans devraient être punis de 10 à 20 ans de prison . En Afghanistan où j’ai vécu 6 ans , ils auraient peut-être été tués par la famille de la victime qui , elle -même, , aurait été égorgée par son propre père … Question d’honneur familial . Ce ne sont pas nos codes ? Ces migrants viennent chez nous , ils doivent respecter les lois , qu’ils ou non les codes ., Ça me rappelle un autre fait sordide :des milliers de jeunes filles ( et même des garçons ) ont été violés pendant des années par un gang de Pakistanais dans une ville d’Angleterre . Et la police , la justice se croisaient les bras

    1. « 10 à 20 ans de prison »? Au frais des contribuables du pays d’accueil? Ces prédateurs méritent-ils de vivre au Royame Uni? Dans un monde normal, ils devraient être expulsés manu militari vers leur contrée d’origine . Et cela devrait être la règle en toute nation qui respecte ses propres citoyens.

  4. Il y a tout de même beaucoup de conditionnel dans cette affaire. Le minima serait d’être certain qu’il y a bien eu viol. Ce n’est pas en ne voulant pas voir qu’on règle les problèmes, mais cela semble devenu la norme dans notre occident décadent.

  5. Il faut se souvenir que lors de la « retraite victorieuse » en Afghanistan et de l’accueil massif qui a suivi , le gouvernement anglais se disait prêt à en accueillir beaucoup par solidarité, il est trop tard pour se plaindre et surtout ils n’ont pas les fameux « codes » il faudra donc apprendre à pardonner…

  6. Ce n’est pas leur faute, ils n’ont pas nos codes………..
    Et que la fille ne se plaigne pas, ils ne l’ont pas égorgée,,,,,,,,,,comme quoi ils y a du progès, non?

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