« Avec la Révolution, on a voulu tuer Dieu »

Daniel Rabourdin : « Avec la Révolution, on a voulu tuer Dieu »

Daniel Rabourdin est un Français qui vit aux États-Unis depuis trente ans. Il vient de produire et réaliser un docu-fiction sur les guerres de Vendée intitulé La Rébellion cachée, film dans lequel il dénonce, à travers la vie de personnages issus du peuple, ce que fut le génocide vendéen. Ce film est aussi pour lui l'occasion de dénoncer ce manque de liberté qui existe en France, où le gouvernement central a, selon lui, pratiquement autorité sur tous les plans, tant matériel que spirituel.

Daniel Rabourdin, vous venez de réaliser un film qui s'appelle La Rébellion cachée, qui parle des guerres de Vendée. Pourquoi vous êtes-vous intéressé à ce thème très français ?

Je suis français, en fait, mais je vis aux USA depuis trente ans maintenant. J'ai passé les vingt-quatre premières années de ma vie en France. J'ai enduré le système éducatif public en France. Après avoir goûté un peu plus le sens de la liberté pour la personne qui essaye d'être droite, ou la personne qui essaye d'être chrétienne en Amérique, je me suis souvenu de ma jeunesse en France. Je me suis dit : "Oh, c'était assez lourd, c'était une sorte d'abus spirituel sur les enfants." Je veux faire quelque chose en leur faveur actuellement en France, et à tous ceux qui sont en France. C'est la raison profonde d'avoir fait ce Hidden Rebellion ou La rébellion cachée sur la guerre de Vendée en docu-film.

Qu'est-ce que vous aviez à dire sur les guerres de Vendée ? Qu'est-ce que nous ne savons pas encore ?

Ce manque de liberté, en France, est la première chose que je voulais exprimer. Le gouvernement central y a pratiquement autorité à la fois sur le plan temporel, matériel, politique, physique et militaire. Il a autorité sur la vie matérielle, mais aussi spirituelle, intellectuelle et cérébrale, ou culturelle. Il a pour lui, pratiquement dans la même assiette idéologique, les journalistes, l'école publique, tout l'establishment et l'intelligentsia.

Cela revient à une dictature sans qu'on le dise. En France, avec le gouvernement, la force spirituelle est dans les mains de la même autorité, qui a aussi la force économique ou politique.

De qui est l'histoire de cette rébellion cachée ? Qui sont ces Vendéens ?

J'ai choisi d'inventer un couple de fermiers en rassemblant toutes les lettres que j'ai lues sur les familles de Vendéens de ce temps. Pour une fois, je n'ai pas donné la parole à un général ou un aristocrate ou un chef. J'ai donné la parole à un époux et une épouse et leur enfant, du peuple de Vendée. J'ai pensé que cela représentait un peu tout homme libre dans le monde. Même s'ils ne sont pas chrétiens, tous les hommes qui aspirent à être libres, à être entrepreneurs, à penser d'eux-mêmes, à être libres enfin.

Pourquoi avoir choisi cette période dont personne ne parle en France pour parler aux Français aujourd'hui en 2017 ?

Beaucoup d'historiens l'ont dit avant moi, je ne suis pas un érudit du tout, mais il me semble que beaucoup de choses ont commencé à la Révolution française. C'est le moment où on a voulu tuer Dieu. Cela aurait pu être l'équivalent de vouloir tuer la morale naturelle.

On a voulu tuer Dieu. On a remplacé Dieu en ce sens par ce que l'État allait vous dire. Le régime précédent, qui était une monarchie, ne tuait pas Dieu. Il respectait Dieu et donc respectait une autre forme d'autorité, l'autorité spirituelle. Actuellement, en France, cela n'existe plus. C'est le gouvernement qui vous dit ce qui est moral de faire.

Où peut-on voir votre film ? Je suppose qu'il n'est pas dans tous les grands cinémas.

La Rébellion cachée, pour l'instant, est sur mon site larebellioncachee.com.

On est en train de le distribuer bientôt dans les librairies. J'espère arriver bientôt sur Amazon, sur Netflix, sur iTunes et, surtout, je fais en ce moment un grand tour de France.

On peut m'appeler ou me contacter sur mon site larebellioncachee.com.

Actuellement, ce sont plutôt les chrétiens, en France, dans les paroisses, qui me demandent. C'est très facile. J'apporte mon grand écran sur ma petite voiture. Ça se passe très bien. 200-250 personnes peuvent assister. Elles sont très contentes. Nous recevons ovations et applaudissements. Les gens sont très contents de voir cette production.

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