Qui est Taylor Swift, l’arme fatale anti-Trump ?

Elle est partout, en couverture des magazines et des journaux télévisés, et impossible d’y échapper. Mais qui, pardi ? L’Américaine Taylor Swift, tout bonnement, qui a entamé avant-hier le premier de ses quatre concerts programmés à La Défense Arena. Et son manager de prétendre : « On aurait pu en remplir douze ou quatorze ! »
Au fait, qui est cette donzelle ayant vendu des millions d’albums depuis 2006 ? Une fille de Pennsylvanie, née d’un père travaillant chez Merill Lynch, la banque d’investissement qu’on sait, et d’une mère au foyer. La famille est de confession catholique, sorte d’exception dans le show-biz états-unien. À l’origine, elle démarre dans la country, genre conservateur s’il en est ; mais n’y brille pas plus que ça. Logique : il n’est pas donné à tout le monde de passer derrière Dolly Parton et Emmylou Harris, grandes dames aux voix angéliques et aux imparables compositions.
Des chansons plus que rudimentaires
C’est vrai, on allait oublier : à l’époque, Taylor Swift se toque déjà d’écrire ses propres chansons. Généralement en trois accords. En comptant les demi-tons, il y a onze notes et des centaines de possibilités d’accords sur un instrument, pour qui n’est pas trop manchot sur une guitare ou un piano. Bach et Hendrix, Mozart et McCartney ont su faire avec. Même Madonna... c’est dire. Mais Swift, non. Passons, même si avec le flot de billets verts se déversant dans ses poches, elle aurait tout à fait de quoi apprendre au moins à faire la différence entre tonalités majeure et mineure.
Il n’empêche que cette starlette est tout, hormis idiote ; autrement, elle ne serait pas arrivée là où elle en est. Tant qu’elle hululait des chansons de cow-boys à destination de son public à chapeaux, elle s’abstient au moins de parler politique. Ce, d’autant plus qu’à Nashville, les démocrates n’ont jamais eu la cote.
La preuve en est que Taylor Swift, après sa country à deux balles, se recycle donc dans une pop à trois sous. D’où de subites envolées antirépublicaines et progressistes. Pour résumer, les LGBTQI+AZERTYUIOP sont de belles personnes, alors que les électeurs de Donald Trump ne sont que des moins que rien ; des « personnes déplorables », comme disait Hillary Clinton, éternelle abonnée à la lose électorale.
Résultat ? La nouvelle idole des jeunes est désormais tenue pour une sorte d’arme fatale anti-Trump. Joe Biden en est tout content, tandis que l’homme au brushing couleur Orangina™ affirme qu’elle serait autrement mieux inspirée d’appeler à voter pour lui. Bref, le destin de la première puissance au monde serait maintenant suspendu aux injonctions de la couineuse en question. Ce que semble nous confirmer Les Inrockuptibles de ce mois de mai : « Taylor Swift va-t-elle sauver l’Amérique ? » Rien de moins.
L’éternelle ritournelle de l’influence politique du show-biz
Hypothèse que Le Point semble également faire sienne : « Taylor Swift peut-elle sauver Joe Biden ? » Pour tout arranger, et ce, au contraire d’idées trop souvent reçues, « Joe Biden a un problème avec les jeunes », rappelle cet hebdomadaire. Tiens donc… Un peu comme en France, quand un orchestre de balloche, les Bérurier noirs, assurait que « la jeunesse emmerdait le Front national » alors que, par les temps qui courent, cette même jeunesse aurait plutôt tendance à plébisciter le… Rassemblement national.
De manière plus sérieuse, les consignes de vote des vedettes peuvent-elles influencer le vote des citoyens ? En France, on sait que ce n’est pas vraiment le cas. Mais guère plus aux USA, toujours à en croire l’ancien porte-parole du Parti républicain, Doug Heyes, cité par Le Point : « En 2016, la campagne de Hillary Clinton avait activé au maximum la puissance des stars et du Tout-Hollywood. Cela ne lui avait pas permis de s’imposer. » En effet, à part un Chuck Norris et quelques autres acteurs de séries B à peine rescapées de l’enfer des vidéo-clubs, ce joli petit monde ne s’était guère mobilisé pour soutenir Donald Trump. La suite est connue. Et pourrait bientôt se renouveler. Après tout, Hollywood n’a jamais rien eu contre ces suites lui permettant de capitaliser sur ses succès d’antan.
Une chanteuse parfaite lorsqu’elle se tait…
Depuis, Taylor Swift semble avoir découvert la vérité : « Mes managers m’ont dit qu’une fille bien n’impose pas ses opinions aux autres. Une fille bien sourit et dit merci. Je suis devenue la personne que tout le monde voulait que je sois. Mais je me suis réveillée et je devais être du bon côté de l’Histoire. » C’est-à-dire celui du meurtre de masse des enfants à naître ou de leur adoption par des couples homosexuels, disponibles sur catalogue - service après-vente y compris, en cas de défaut de fabrication. En attendant, comme en France avec le suicide assisté, la mort programmée des vieux ayant dépassé la date de péremption. Taylor Swift assure être woke, « éveillée ». Fort bien. Osera-t-on dire qu’elle était moins pathétique quand elle se contentait de faire la sieste ? Oui. Et surtout quand elle ne parlait pas de politique.

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16 commentaires
Taylor Swift est en France ! Quel bonheur, quel honneur, quel symbole de l’entente bidomacronienne, quel enthousiasme chez nos fans, le plaisir est intense, la liesse est populaire. Bref, c’est la joie.
Et je me demande qui est cette femme si importante que j’avoue à ma grande honte ne pas connaître…
Je propose à cette vedette de se montrer totalement nue. Au moins, ce sera franc, et on verre qu’elle ne ^possède rien de plus extraordinaire que les autres.
» La nouvelle idole des jeunes est désormais tenue pour une sorte d’arme fatale anti-Trump. » Tenue par qui?
La lobotomisation de l’Occident bat son plein. Dans une génération, la jeunesse d’aujourd’hui n’aura peut-être même plus les yeux pour pleurer.
Ce qui serait marrant, c’est un mois avant l’élection, elle fréquente Donald ( attention Donald fait gaffe !) et raconte que c’est un super mec,il faut voter pour lui !!! Consternation….
Je ne connais pas Taylor Swift et je trouve qu’on la survend largement. Ces artistes dits engagés sont souvent ceux qui pensent le contraire de ce qu’ils disent. Peut-être pas au point de hier Trump en appelant à voter Biden. Mais ces chanteurs qui se disent contre le racisme, l’homophobie, pour le progressisme, etc., comment sont-ils dans leur vie privée, ça on ne le sait pas. Taylor Swift ne s’exprime pas non plus sur l’antisémitisme. En réalité, cette bien pensance exprimée, ce n’est pas des convictions, c’est peut-être une peur de se faire lyncher si on ne se positionne pas sur ces sujets. Comme si chaque artiste pour exister se devait de prêter serment à toute cette idéologie, comme si ils étaient persuadés qu’en ne me faisant pas ils seraient moins populaires. Taylor Swift n’échappe pas à la règle, elle soigne avant tout son égo et son narcissisme, chaque mot prononcé par elle n’a qu’une seule intention, non pas de défendre des causes mais de gagner des fans. C’est son unique fil conducteur.
Cette super-star mondiale, comme on la définit, a grimpé aux sommets de la notoriété en quelques années, et sa fortune personnelle dépasse le milliard d’Euro, plus que Dylan en son temps, que les Rollings Stone actuels, et bien sûr Madonna, Beyoncé, etc… La qualité de son œuvre artistique peut, comme pour tous les autres, être discutable, malgré le succès auprès de ses fans… Néanmoins, elle risque d’amorcer un freinage de sa popularité dès lors qu’elle se mêlera de politique; comme pour toutes les célébrités, son opinion n’engage qu’elle. D’ailleurs, elle l’a dit, mais… Madonna en son temps claironna sa préférence pour Bill CLINTON… avec la suite qu’on a connue!
Que dire de cette chanteuse, rien : elle plaît , que dire de la société actuelle, pas grand chose : elle se complaît.
Je ne connais pas cette personne, et n’ai aucune envie de la connaitre. Les médias en parlent trop ; à tort et à travers. Cela semble fabriqué de toutes pièces. Qui se souviens de ce groupe préfabriqué également : Tokio Hotel ? Moi non plus ; tout juste pour le citer ( et encore, j’ai dû chercher ). Le comble dans le système actuel mondialisé est que des pas très bons _ et quand bien même seraient-ils bons_ influencent les populations. Pour moi, c’est à fuir…
C’est curieux cette politique commune aux partis de gauches à l’internationale, vue que çà se passe aux états unis actuellement mais récemment en France avec ce génial comédien Depardieu. Cà a commencé avec Dominique Strauss-Kahn dans un hôtel New York avec le piège de la femme de chambre (sans dents car alors si elle n’était pas d’accord …) Bien rôdé ce piège de destruction de personnalités d’accusation de viol même si il ne fonctionne pas vraiment à chaque coups il reste toujours de fâcheux précédents.
Radical effet contraire ,les vedettes sont trop attachées à leur petites cervelles pour être suivies dans le choix des urnes .. ..
Pénible ces stars ayant et donnant un avis sur tout ! Ce monde là n’a et n’aura jamais une influence sur moi, ni sur mon vote ! Point barre !
Cette préfabriquée du système mercantile a, il me semble, un côté plus sombre, j ai visionné quelques uns de ces clips et ils sont bourrés de références ésotériques qui mettent mal à l aise la sénior que je suis. Les conspirationnistes font d elle le sosie parfait d une autre chanteuse au parcours pas très catholique. Mais je laisse cette thèse à la sphère complotiste. On ne peut nier qu elle est un phénomène pour la jeune génération.
C’est plus facile de se prétendre « du bon côté » quand on a la fortune de cette « pin up woke » ! …
Une énième fantoche qui gagnerait à ne chanter voire même à « la fermer » ! …
Taylor Swift : Mot à mot : Rapide tailleur en anglais. Si vous ne connaissez pas la donzelle, ne perdez pas de temps à écouter son répertoire pop ringard et vulgaire. Par contre, en coupant le son, elle est plutôt photogénique. Trump n’a pas grand chose à redouter quand même.