OpenDemocracy (ONG financée pas George Soros) invitait, le 25 mars, à mettre fin à la famille dans une tribune dont on nous permettra de rire, ou pas.

Selon l’auteur Sophie Lewis, la crise du coronavirus et l’appel au confinement sont sources de dangers. Non pas de privation de liberté de circuler, qu’elle ne prône que pour les migrants (pacte de Marrakech oblige), mais de la vie de famille qui se verrait renforcée par ce temps. Et s’il est vrai que celle-ci peut conduire à des violences intraconjugales, Mme Lewis s’inquiète surtout du poids de la domesticité accrue incombant aux femmes. D’évidence, que monsieur en profite pour réaliser tout ce que sa femme lui demandait de faire depuis longtemps et qu’il s’obstinait à remettre au lendemain ne lui vient pas à l’idée. Non plus que, la voyant davantage s’activer, il lui passe par la tête de l’aider un peu plus. Quant aux enfants travaillant sous le regard de parents plus présents, le bénéfice échappait à l’alerte féministe. Ne publia-t-elle pas, en août 2019, un ouvrage dont le titre indique la pensée de la dame : Full Surrogacy Now: Feminism Against Family ! (1) La même dut oublier de penser quand elle apporte son soutien aux luttes des mères porteuses ; en effet, quoi de plus contraignant que la grossesse ? Aux hommes de s’y mettre un peu, n’est-ce pas ? À moins que la gestation in vitro ne soit son vrai désir. On n’a pas encore inventé la machine…

Outre ce danger, Sophie Lewis note que ce temps d’épreuve vit naître de belles solidarités. Ainsi put-on donner des « kits d’injection aux héroïnomanes et travailleurs du sexe ». On cherche un peu… mais d’autres dangers gravissimes nous sont signalés : les familles pourraient retrouver une sorte de « mystification de la vie en couple » et « la romantisation de la parentalité ». On a connu plus grave… Moi qui croyais que les orphelins de père et mère devaient être perçus comme victimes…

Notre amie souligne aussi combien la crise du Covid-19 aura montré que certaines structures de vie sont incompatibles avec la dignité humaine. Si l’on peut lui donner raison au sujet des camps de migrants, elle englobe dans son jugement les prisons et maisons de retraite. Pour les remplacer par quoi ? On croit deviner pour les prisons, mais le reste… Les conjectures sont lieu de perdition. Pour openDemocracy, l’individu n’est essentiel que s’il contribue au collectif. Sa famille, sa propriété privée ? Elles ne servent à rien. Et l’État n’a de sens que s’il est mondial. Cela ne rappelle rien à personne ?

L’on doit en venir à sa troisième argumentation : le temps du coronavirus nous genrifie, nous nationalise et nous racialise. Rien moins que cela ! Un tel danger, voir le modèle si nul de la famille nucléaire se ressourcer, est gravissime ! Tenez, je suis sûr qu’on verra naître plein de « bébés corona » à Noël. Dieu, quelle horreur ! Sophie Lewis pense que nous méritons mieux que la famille, et ce temps du coronavirus est une occasion pour l’abolir. Comme l’esclavage, je suppose ? Ben oui ! Est un esclavage de vivre libre selon le modèle familial que choisit 99,99 % de l’humanité. Ils ne comprennent donc rien à rien, ces gens normaux !

Mais notre sage conseil ne conclut-elle pas en espérant que cette crise soit une chance pour que se développe la lutte des familles contre la famille, des vraies maisons contre le Home Sweet Home ? Quels seraient ces modèles de vraies demeures ? On attend les précisions.

On crierait : familles, je vous aime ! Ou : Osez le féminisme… Celui de Gabrielle !

(1) « GPA pour tous maintenant : le féminisme contre la famille »

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13 avril 2020 à 9:44

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