Un demandeur d’asile afghan a été interpellé, lundi 2 novembre, au moment même de la minute de silence dans les écoles à la mémoire de Samuel Paty. Accusé d’avoir fait l’éloge de la décapitation du professeur sur Internet, il a été condamné, mercredi, à Poitiers, à 18 mois de prison assortis d’une interdiction définitive de fouler le sol français.

Cet Afghan de 26 ans a été arrêté dans un centre d’accueil pour migrants de Poitiers, avec un autre suspect afghan, pour avoir publié une série de messages sur les réseaux sociaux, quelques jours après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, relate 20 Minutes.

Il vante la décapitation de Samuel Paty

Parmi ces messages, on trouve, sur Facebook, un post « surmonté de deux sabres ensanglantés » vantant la décapitation de l’enseignant ou une vidéo, sur Tik Tok, d’Emmanuel Macron avec un verset du Coran en arabe appelant à « faire souffrir ceux qui blessent les messagers d’Allah ».

Pour sa défense, le prévenu « à l’épaisse barbe sous son masque » a assuré être un simple musulman pratiquant et non un radicalisé, et au sujet des versets du Coran, il s’est justifié en expliquant qu’il ne parlait pas l’arabe, mais seulement le dari, le persan d'Afghanistan.

« Les imbéciles et les ignorants qui répandent la terreur »

Le représentant du ministère public a vivement dénoncé « les imbéciles et les ignorants qui répandent la terreur au nom d’une religion qui veut nous faire revenir des siècles en arrière », et il a requis deux ans de prison contre ce radicalisé.

Après une courte délibération, ils ont prononcé une peine de prison moins sévère que ne le souhaitait le ministère public, mais ont suivi les réquisitions en décidant aussi d’une interdiction définitive du territoire national.

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05 novembre 2020 à 15:06

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