[POINT DE VUE] Une France sans gouvernement : et alors ?
La France n’a plus de gouvernement depuis le 17 juin. Elle reste administrée ; plus ou moins bien, mais l’absence de gouvernement n’y est pour rien. La masse de fonctionnaires et agents publics est toujours en place. Il n’y a pas de Premier ministre ni de ministres nouvellement nommés, mais n’oublions pas que le chef, c’est le Président ; et lui, il est là. Cela nuit-il vraiment au Président ? Aux Français ?
Au Président, pas vraiment. Il reste seul aux commandes qui ne peuvent pas lui être arrachées car la Constitution ne le permet pas, sauf déficience personnelle grave ; indémontrable dans le cas actuel. Et cette solitude ne doit pas lui déplaire, sinon il n’aurait pas pris la décision de dissoudre l’Assemblée nationale à un aussi mauvais moment, entraînant ainsi le vide d'aujourd'hui. Mais, dépité au vu des résultats des européennes, il a voulu punir les Français qui avaient mal voté. C’est réussi.
Cela ne nuit pas vraiment aux Français non plus. Du moins, pour un temps. Car depuis des décennies, leurs ministres, de niveau généralement assez médiocre, n’avaient que peu d’influence sur leurs administrations. Et surtout, une part importante des citoyens de ce pays n’attendaient plus rien d’un législatif et d’un exécutif qui refusaient de voir ce qu’ils voyaient : la submersion migratoire et ses corollaires - insécurité, perte d’identité et même crise financière et de logement -, car on n’accueille pas sans conséquence, sur ces plans-là aussi, près de 400.000 personnes de plus chaque année ; cela, au détriment des Français de souche plus ancienne.
Rien n'empêche de légiférer
Mais, me direz-vous, le gouvernement démissionnaire ne peut plus présenter de projet de lois qui engageraient, sur le plan financier surtout, le prochain gouvernement. Certes, mais n’importe quel député peut faire une proposition de loi qui pourrait théoriquement être votée même sans gouvernement. La paralysie institutionnelle n’est donc pas si grande. L’étude et le vote de la loi de finances 2025 qu’on dit impossibles sans gouvernement seront vite expédiés et ne réserveront guère de surprises car, comme chaque année, les dépenses reconductibles représenteront l’essentiel du budget. Les seuls débats concerneront les économies que la menace des sanctions financières internationales nous poussera à faire ; sur les ministères les moins récalcitrants, comme d’habitude.
Cette description est un peu caricaturale ; un peu, seulement. Mais je fais partie de ceux qui sont résignés devant la situation actuelle, car je n’attends rien de ce qui peut sortir de l’embrouillamini actuel. Les querelles picrocholines qui agitent le Landerneau politique ne peuvent déboucher sur rien de nature à apaiser mes craintes. Seule une issue différente des élections législatives aurait pu apporter un début de solution à nos angoisses existentielles, en appliquant seulement, pour commencer, les lois existantes avec courage et ténacité. La nature de notre scrutin, jointe à la perversité de ceux qui ont encouragé à voter contre leur camp pour sauver leurs privilèges, nous a privé d’une majorité de gouvernement consciente des urgences.
Les gouvernements passent, les problèmes s'aggravent
Nous restons avec nos problèmes qui s’aggravent. Les Français sont ici chez eux ; ils ont le droit de vivre avec leurs habitudes de vie dans un pays sûr sans qu’on ne leur impose quoi que ce soit venant d’ailleurs. Un gendarme français vient de tomber sous les coups d’un étranger que ses multiples faits délictueux passés auraient dû faire chasser de notre pays. Son épouse vient de dire que c’est la France qui l’a tué. Elle a raison. Combien de crimes, de massacres faudra-t-il encore subir de la main de gens qui ne devraient pas être chez nous ? Ce sont les nôtres qu’on assassine !
Or, rien ne changera dans l’avenir proche. On a remis le couvercle sur la marmite. Ne va-t-elle pas exploser un jour ? « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs », disait la Déclaration de 1793.
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30 commentaires
Vous écrivez: » … n’importe quel député peut faire une proposition de loi qui pourrait théoriquement être votée même sans gouvernement. » Certes, mais quid de l’article 40 de la Constitution ? » Les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique. «
La France continue à être très mal administrée, puisque nous n’avons pas, comme aux USA, de « spoiled system »changeant la haute administration si le président change ! Or toute notre haute administration est verrouillée par la gauche depuis Mitterand. Situation proprement scandaleuse !
QUESTION : Le Gouvernement démissionnaire maintenu en fonction pour assurer le suivi des affaires courantes, serait il habilité à contresigner au J.O une décision législative issue d’un vote du Parlement, (lui donnant ainsi la force éxécutoire dans l’attente du décret d’application ) ???
Je pense que le blocage institutionnelle actuelle de la France est voulue, par l’actuelle Président de la République Française ! Pourquoi ? Parce que je pense que le Président Macron, aimerait beaucoup, pouvoir se passer du parlement actuelle ! Et je pense qu’il aimerait beaucoup et qu’il envisage sérieusement d’exploiter le blocage institutionnelle, afin de glisser progressivement vers un régime ! Parce que dans un régime présidentielle comme il y a aux Etats Unis, il pourrait constituer sa propre équipe gouvernementale, sans qu’elle ait à rendre compte au parlement ! Et dans ce cas la le parlement est court circuité ! Qu’en pensez vous ? Hervé de Néoules !
Intermittent du spectacle agent patenté des USA nous garde en allène avec sa nomination d’un éventuel premier ministre à sa botte (acte 1 de sa pièce de burlesque) pour au grand final nous dire: « j’emmerde les Français: j’active l’article XVI de Con-stitution »
La France en l’état actuel de sa Constitution, ne peut pas fonctionner sans gouvernement, fut il fantoche. En effet, arrêtés, décrets et tout texte paraissant au Journal officiel se doit d’être visé par le ministère concerné ou le Premier ministre. Toutefois, même si ce n’est pas écrit, la Constitution de la V° République incite le Président à démissionner quand il ne peut plus conduire son programme. Mais le nôtre en a t’il un si ce n’est de détruire la France. Auquel cas, bravo: pari réussi.
Un député peut proposer une loi et un parlement n’a pas besoin d’un exécutif pour la voter. Par contre, le parlement a besoin d’un exécutif pour faire appliquer la nouvelle loi. C’est comme çà en gros et je reste vague sur le pays en question car c’est une procédure générale qui s’applique partout, en principe, car actuellement c’est l’exécutif qui fait les propositions de lois et les fait « passer » au parlement, comme tout est inversé.
Quant au gouvernement, on semble savoir qu’il y a un pays, au-delà des « ‘frontières du nord » des bulletins météos , soit la Belgique, terra incognito, qui s’est fait plus d’un an sans gouvernement et les gens étaient bien contents, pas d’ennuis, pas d’impôts nouveaux, pas de nouvelles taxations, nouvelles lois embêtantes, la vie continuait tranquillement…