C’est peu dire que certains Français acceptent mal la décision du Conseil constitutionnel qui a validé, ce vendredi 21 janvier, l’instauration du passe vaccinal à compter de lundi. La dernière barrière a sauté. Les mesures proposées par le gouvernement « ne peuvent être prononcées que jusqu'au 31 juillet 2022 » mais « en l'état des connaissances », estime la plus haute autorité constitutionnelle française, ces mesures « ne sont manifestement pas inadéquates au regard de l'objectif poursuivi et de la situation présente ».

En dépit de la baisse des hospitalisations et alors que plusieurs pays comme le Royaume-Uni ou l’Espagne desserrent la vis, le gouvernement français a donc choisi de maintenir le dispositif contraignant du passe vaccinal. Il est, à ce jour, mis en place jusqu’à fin juillet. Quelques concessions ont été accordées par le gouvernement, comme la réouverture des boîtes de nuit. Quelques friandises jetées dans la cage installée pour lutter contre l'épidémie, mais le gouvernement donnera donc un tour de clé supplémentaire, ce lundi, à la grande fureur des anti. Ils sont nombreux, ce 21 janvier au soir, à dire leur colère, dénonçant notamment le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius.

Figure des anti-passe, l’avocat Pierre Gentillet lance, sur Twitter : « La discrimination des citoyens, sur le fondement d'un statut vaccinal, devient officiellement légale en France pour un virus (variant Omicron) qui ne tue quasiment plus. Révoltant. » Les hommes politiques opposés à la politique sanitaire du gouvernement ont, eux aussi, manifesté leur colère, à l’image de Nicolas Dupont-Aignan. « Faire passer les soignants de héros à parias, c’est la prouesse scandaleuse du Conseil constitutionnel ! », écrit-il. Olivier Bauchat, conseiller régional RN Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, est sur la même ligne : « Il y a 229 ans, le 21 janvier 1792, la République a fait guillotiner le roi Louis XVI. En ce jour du 21 janvier 2022, ce sont les autocrates non élus du Conseil constitutionnel qui viennent de guillotiner la Liberté, l’Égalité et la Fraternité. Honte à eux ! »

Indignés, les twittos anonymes font aussi éclater leur colère. « Le passe vaccinal est conforme à la Constitution. Les non-vaccinés n’auront donc plus accès à tout un tas de services publics comme les musées, les bibliothèques, les théâtres… A-t-on déjà la décision du Conseil constitutionnel qui dispense les non-vaccinés de certains impôts ? », demande un autre usager du réseau social. Ils dénoncent « le Conseil constitutionnel à la botte du gouvernement en validant le passe vaccinal », comme Berz. Quant à Magritte, « l’annonce dès hier de l’application du passe vaccinal injustifié du point de vue sanitaire montre la collusion entre le gouvernement et le Conseil constitutionnel. La dictature n’est plus en marche, elle est là et bien là. »

Jusqu'à quand ? Sur CNews, ce 21 janvier, Laurent Jacobelli, porte parole du Rassemblement national, accusait le gouvernement de maintenir artificiellement la pression pour desserrer la contrainte dans un timing maîtrisé quelques semaines avant le premier tour du scrutin présidentiel.

Le Conseil constitutionnel est composé de neuf membres nommés par les présidents de la République, de l'Assemblée nationale et du Sénat. Les anciens présidents de la République en font partie de droit.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 24/01/2022 à 15:06.

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21 janvier 2022 à 19:15

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160 commentaires

  1. Monsieur Sang Contaminé, le fils politique de Mitterrand, la honte de cette France gauchiste, puante, mafieuse.

  2. Pas de nouvelles du fils de Fabius qui touchait le RSA mais pouvait s’acheter un appart à 7 millions d’euros ?
    Comment peut-on confier la présidence du Conseil Constitutionnel à l’escroc du sang contaminé devenu le père d’un escroc aux aides sociales ?
    Voilà le résultat…

  3. L’énarque socialiste fortuné Fabius ayant été nommé président du Conseil constitutionnel par l’énarque Macron, il ne faut s’étonner de rien.

  4. Fabius, à la botte de la « république » qui lui a sauvé la mise. Les non vaccinés dans les ghetto pour cause sanitaire, ca devrait lui rappeler quelque chose. On vit une époque extraordinaire : près de la moitié de notre « peuple » collabore avec cette politique « sanitaire ».

  5. Tous complices! Ils méritent d’être jugés pour avoir faillis, car les règles de droits du tribunal de Nuremberg n’ont pas été respectées, mais pas qu’eux, tous ceux qui du plus au niveau du gouvernement à tous ceux qui ont participé à cette violation de notre droit de dire NON. Car n’oublions pas tous ces spécialistes, vrais ou faux, qui ont approuvé eux-mêmes chaque jour sur les plateaux audiovisuels cette gabegie invalidante pour certains quand elle n’a pas été mortelle!

  6. Le Conseil constitutionnel n’est en rien constitué d’hommes libres mais d’hommes liges aux ordres de leurs maîtres. Et leur président dispose d’une conscience morale que personne n’ignore!

  7. Que peut-attendre d’autre de Fabius dont la carrière n’à consister qu’à lécher les différentes mains qui le nourrissent… Après Mitterrand qui en à fait son 1er ministre « à la botte », Jospin et le sang contaminé (ni reponsable, ni coupable), Hollande, qu’il avait pourtant traité de « fraise des bois », Macron à qui il obeit au claquement de doigt… Un bon toutou qui obéit à son maître… si la gamelle est bonne.

  8. Ancien combattant, chevalier de la Légion d’honneur et de l’ordre du Mérite, déconseillé de vaccination par mon cardiologue, je suis désormais un sous-citoyen et un paria car il est du bon plaisir de mon Président de m’emmerder après m’avoir insulté. Ce n’est pas encore l’interdiction de voter, et donc je m’en souviendrai dans quelques semaines. J’espère que nous serons enfin débarrassés de ces nuisances et que je pourrai mourir en paix après 60 ans de mariage.

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