Que devrait faire un ministre quand, en sa présence, on insulte ouvertement le gouvernement auquel il appartient ? En principe, et pour le moins, il devrait protester, puis, s’il a un peu d’honneur, quitter la salle. Sauf s’il s’appelle Pap Ndiaye

La scène s’est déroulée en grande pompe le 7 avril, à la Sorbonne : Dominik Moll y recevait le César des lycéens devant un aréopage choisi. Sur la scène, notamment, M. Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, et M. Patrick Sobelman, vice-président de l’Académie des arts et techniques du cinéma. Dans la salle, « 600 élèves de terminale ayant participé au vote et représentant les 80 lycées généraux, technologiques et professionnels situés sur tout le territoire métropolitain, en Guadeloupe, en Angleterre ou encore au Japon ayant participé à l’opération », nous informe fièrement le ministère.

Tous les amateurs de cinéma et de polar connaissent Dominik Moll, réalisateur couronné de succès et de lauriers, notamment pour son film La Nuit du 12. Récompensé aux derniers César par six prix – Meilleur son, Meilleur acteur dans un second rôle, Meilleur espoir masculin, Meilleure adaptation, Meilleure réalisation et Meilleur film –, on aurait pu dire « n’en jetez plus », mais si : il vient donc d’obtenir, aussi, le César des lycéens.

Dans le grand amphi de la Sorbonne, voilà le cinéaste qui s’avance vers le pupitre pour faire son discours. Il se tourne vers Pap Ndiaye et, avec un petit rire, lui lance : « Je vais devenir un peu politique. » Puis il se tourne vers la salle : « Je veux saluer votre courage d’avoir accepté ce poste de ministre de l’Éducation. Je pense que ça ne doit pas être facile tous les jours d’exercer cette fonction au sein d’un gouvernement et avec un Président dont les paroles et les actes sont un peu le contraire de ce que devrait transmettre l'école »… Premiers applaudissements dans la salle. Il enchaîne : « Un gouvernement et un Président qui préfèrent imposer que de dialoguer, qui préfèrent donner des leçons plutôt que de faire de la pédagogie, qui préfèrent parfois le mépris à l'écoute, qui préfèrent cliver et diviser qu'unir, qui préfèrent les intérêts particuliers au bien commun et dont seul le critère de réussite semble être de faire partie des premiers de cordée. »

On se dit que Pap Ndiaye va se lever, exploser. Mais non, il ne bouge pas d’un poil. Reste gentiment assis, les jambes croisées, sans qu’on décèle la moindre impatience du bout du pied, pas un petit tremblement. Il a toujours son sourire niaisement poupin, le regard on ne sait où, pendant que la salle ponctue chaque phrase de Dominik Moll de bravos enthousiastes. Au premier rang, les huiles se regardent, mal à l’aise : c’est de l’art ou du cochon ?

En vérité, cela ne fait que confirmer ce que l’on sait déjà : l'atonie de Pap N’Diaye. Un verbeux bardé de diplômes, incapable d’une action concrète et vigoureuse. Capable, tout juste, de vouloir détruire ce qui fonctionne encore dans l’enseignement de nos enfants. « En même temps », comme dit notre Président, il ressemble à son chef : depuis qu’Emmanuel Macron dirige le pays au gré de ses fantaisies, la France est devenue un paillasson sur lequel le monde s’essuie les pieds. Alors, après les confessions dans Têtu, Playboy et Pif Gadget, on peut bien se payer la tête de ce gouvernement de lâches…

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 19/04/2023 à 15:55.

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17 avril 2023 à 20:40

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48 commentaires

  1. Savez-vous ce qu’envisage le Ministre Pap Ndiaye ? Comme ça ne marche pas dans l’Ecole Public, il envisage de se tourner du côté de l’Ecole Privée, jusque là à l’abri de la mixité sociale et ethnique pour les mutiler à leur tour. C’est curieux car il a lui-même placé les siens dans une Ecole Privée…Il oublie qu’il y a une étape à franchir avant d’être admis dans ce genre d’ECOLE. Bref ! si ça se réalise, certains de ces enfants ne pourront pas suivre car les exigences scolaires sont bien supérieures à celles de l’Ecole Public, d’autres ne supporteront pas la discipline etc… etc..et l’affrontement entre Prof, élèves et parents sera fréquent. Et financièrement parlant, qui devra supporter ça ??? et bien l’Etat avec l’argent des contribuables tout simplement et comme d’habitude.

  2. Vous plaisantez ? Pourquoi faire un scandale et se barrer avant d’avoir goûté aux petits fours ?

  3. En fait, je ne suis même pas sûr que Pap N’Diaye, notre actuel sinistre de l’Education Nationale, ait vraiment l’intention de détruire ce qui reste de l’Ecole en France. Non, c’est autre chose. Quand on le voit, là, debout, fringué dans son impeccable costume de grand faiseur, l’ « air poupin » comme cela est si bien dit dans l’article, on se demande s’il est vivant ou bien si l’Intelligence Artificielle a enfin pondu un mannequin doué de mouvement et de présence. Ceux auxquels il prête une certaine attention, ce ne sont ni les enseignants (ceux qui en bas en bavent), ni le peuple français qui voit sa progéniture racler les fonds de caniveaux, mais ces « pédagogistes » issus de l’extrême gauche qui ne rêvent que d’une France multiculturaliste qui demain parlera l’arabe dans les écoles (sauf dans cette fameuse école privée, très chère où sont inscrits ses enfants).

  4. Merci pour ce moment réconfortant. Tout n’est donc pas perdu….J’ai été informé par médias que M. Pap N’Diaye franco U.S. serait arrivé de Californie pour être Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse….Il n’y avait pas suffisamment de Hauts Fonctionnaires en France, et même de Franco Européen pour prendre ce poste ? Cela démontre bien de l’Imposture suprême à tout détruire en France, et même de l’U.E. pour nous mettre sous Wokisme extrême…

  5. Que devrait-il faire ? Dejà il se tait c’ets bien…il lui reste à dégager et vite. Que risque-t-on? Un autre aussi nul que lui ce qui nus changera pas mais s’il part l’espoir est là…

  6. Il n’est pas étonnant que des dirigeants hors sol, idéologues et incompétents nomment un ministre à leur image qui va achever l’Éducation Nationale et finir le nivellement par le bas pour favoriser des minorités dont il fait partie.

  7. Qui ne dit mot consent…Finalement le silence de Monsieur Ndiaye a été très éloquent. Il approuve la sévère critique de la Macronie, mais s’interdit de la manifester…solidarité pseudo-gouvernementale oblige.

  8. Ces gouvernants ne sont en réalité que des exécutants de la « politique européenne ». Ils se moquent complètement de l’objet de leur ministère, ils occupent des postes non pour leur compétence mais le plus souvent en remerciements des service rendus au prince. Prince qui lui même est habillé d’un costume trop grand pour lui. Le tragique est que l’électorat aveugle continue à encenser cette minable confrérie.

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