Prostitution des mineurs : dopé par l’immigration, le phénomène explose

prostitution Thaïlande

La France, nouveau paradis de la prostitution des mineurs ? La récente affaire de Créteil fait ressortir le pire de ces « zones de non-France ». Jeudi dernier, trois hommes âgés entre 18 et 20 ans ont été mis en examen à Nanterre pour proxénétisme aggravé. Depuis des mois, ces maquereaux, « Youcef », « Blacko » et « Coyotte », forçaient des jeunes filles mineures à enchaîner les passes. Parfois plus d’une dizaine par jour.

Le fléau du « proxénétisme de banlieue »

La chose est loin d’être anodine. La France est face à un véritable phénomène d'ampleur de « proxénétisme de cité ». En 2021, le Service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée a publié une étude sur le thème « Victimes mineures : l'essor continu du proxénétisme de cité ». Ce proxénétisme y est défini comme « l'exploitation sexuelle de jeunes femmes mineures ou majeures désocialisées […] par des délinquants originaires de cité ». « En 2020, plus de 85 % des mineures victimes de proxénétisme l'étaient au titre du proxénétisme de cité », apprend-on. S’appuyant sur cette note, un rapport du groupe de travail sur la prostitution des mineurs, daté du 28 juin 2021, indique que ce « phénomène exclusivement français [est] apparu en 2015 [et] a rapidement pris son essor dans les grandes agglomérations du territoire. La crise sanitaire de la COVID-19 a aggravé encore le phénomène. »

Résultat : le nombre d’affaires de proxénétisme de cité est en explosion sur le sol français. Entre 2015 et 2020, une augmentation de 87 % de cas déclarés ont été recensés. En 2021, l’Office central de répression de la traite des êtres humains (OCRTEH) rapportait que, sur « 208 victimes mineures » détectées, « 63 % d’entre elles étaient potentiellement non accompagnées ». En prenant en compte victimes majeures et mineures, seules 5 % sont de nationalité française. La majorité des réseaux de prostitution concerne donc des personnes étrangères venues clandestinement en France.

Un phénomène qui ne touche pas uniquement la France

La prostitution des mineurs ne concerne pas seulement notre cher Hexagone. De nombreux pays européens sont touchés par ces trafics souvent venus d’outre-Méditerranée. En Italie, les réseaux de prostitution de jeunes filles nigérianes sont un défi majeur pour les autorités. En 2010, déjà, un rapport du ministère des Affaires étrangères italien indiquait que plusieurs centaines de femmes majeures et mineures étaient soumises aux trafiquants sexuels. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter. En 2016, sur 2.000 femmes prostituées nigérianes, 20 % étaient des mineures d’à peine quinze ans, rapporte la fondation Scelles, en 2019.

En Allemagne, le constat est tout aussi alarmant. Dans le pays qui a accueilli plus d’un million de migrants en 2015, le marché de la prostitution des mineurs n’a cessé de croître. En 2016, l’Office fédéral de la police criminelle (BKA) annonçait l’identification formelle de 214 victimes mineures, dont « 72 % d’origine allemande ». Oui, mais voilà, « en avril 2017, l’ONG Hilfe-für-Jungs a signalé des cas de prostitution de jeunes hommes, parfois mineurs, principalement d’origine pakistanaise, afghane et iranienne dans les parcs de Berlin. Selon la BKA, en juillet 2017, on recensait près de 6.000 mineurs réfugiés disparus (5.502 âgés de 14 à 17 ans et 945 ayant 13 ans ou moins) » dont une part certaine est tombée dans les réseaux proxénètes.

Plus on cherche, plus on trouve. Au Royaume-Uni, la terrible affaire des viols collectifs de Rochdale est encore dans tous les esprits. D’autres réseaux de prostitution de mineurs existent. Entre janvier et juin 2018, 315 enfants étaient identifiés comme étant victimes de ces réseaux. Au total, mineurs ou non, 85 % d’entre eux sont de nationalités étrangères. Même aveu d’échec en Suède où, pour la seule année 2017, 23 affaires de traite sexuelle sur 82 concernent des mineurs. Enfin, pour la même période, 1.320 mineurs (filles et garçons) seraient victimes de réseaux sexuels aux Pays-Bas, selon un rapport national. Une cause qui vaudrait bien une action des plus hautes instances européennes pour mettre fin aux réseaux étrangers de proxénètes, mais oseront-ils faire la corrélation (interdite) avec l'immigration ?

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 18/04/2023 à 23:15.

Julien Tellier
Julien Tellier
Journaliste stagiaire à BV

Vos commentaires

37 commentaires

  1. Serait-il si compliqué de faire comme la Pologne, membre de la CE, à savoir d’installer des clôtures barbelées par exemple à la frontière italienne ?

  2. Cette arrivée de chair fraîche par bateau ou autre locomotion est du pain béni pour nos réseaux de pédophiles. Car vous n’avez pas prononcé le mot pédocriminalité dans votre article. Mais il s’agit bien de cela, car comme vous le dîtes, des filles ou garçons venus de tous pays étrangers sont mineurs. Les réseaux pédocriminels sont suffisament caostauds en France, comme en Europe pour que le phénomène migratoire perdure et s’amplifie. Ca rapporte tous ces jeunots sans papiers, violés, maltraités, torturés, assassinés et qui se soucient de leur disparition après qu’ils aient fait le régal de prédateurs psychopathes parfois très puissants et bien placés dans la société.

  3. Bon, pour ceux qui ont l’esprit lent, j’explique. Comment faire pour gagner beaucoup d’argent, rapidement, sans formation, sans se fatiguer, dans un pays ou le crime n’est pas puni ? Vous n’avez toujours pas trouvé ? Tout simplement en exerçant une activité mafieuse, comme le trafic de drogue, la prostitution, le vol, le racket, etc. Certains, s’ils ne manifestent pas un goût prononcé pour l’effort, ont en revanche l’esprit très vif pour saisir ce genre de chose.

  4. Mais puisqu’on n’arrête pas de nous rabâcher que l’immigration est un bien, une chance, peut être faudrait il savoir qui sont les principaux bénéficiaires? Surement pas les peuples. Alors en 2024, arrêtez de voter pour ceux qui vous vendent ce poncif.

  5. Pourquoi s’étonner ? Et l’affaire Palmade ? entre 3 et 5000€ de frais de passage de la Méditerranée. Comment croit-on que les passeurs se remboursent ?

  6. Je ne pense pas que ce soit essentiellement français. Nous avons les mêmes problèmes, ici au Québec, avec les gangs de rues haïtiens. Par contre, là ou vous avez raison, c’est que le phénomène s’amplifie avec l’invasion migratoire venue du tiers-monde.

  7. L’immigration, celle qui nous vient du sud, du Maghreb et de l’Afrique Sub-saharienne, est une chance pour la France ! Je ne sais pas quel est le crétin qui le premier a prononcé ces mots mais je l’enfermerais bien dans un herpétarium parmi des dizaines de reptiles plus venimeux les uns que les autres. Cette immigration est attirée par la facilité avec laquelle, en France surtout, on perçoit des aides financières, médicales, juridiques, et des logements gratuits. Entre autres choses ! Et la police, baillonnée par un pouvoir au-dessous de tout, n’est pas vraiment méchante. Ils cognent un peu, mais ça ne fait pas mal. Ils ont des ordres. Quant à la justice, elle distribue tapes sur la main, demande qu’on ne recommence plus, prononce des peines petites et inapplicables (nos prisons débordent et on attend encore celles promises par Macron 1). Bref, la vie est belle en France : on deale de la drogue partout, on distribue coups de couteaux dans la rue ou on tombe à quarante sur un pauvre bougre, ou sur une jeune femme à qui on fait subir les derniers outrages, on sait où se procurer des kalachnikov avec munitions, on défie la police dans des rodéos urbains, On vole, on viole, on brise les statues dans les églises, que l’on brûle également et on offre ces charmantes demoiselles de 12-13-14 ans à des dizaines d’hommes dans les cités. Elle n »est pas belle la vie ? Quant aux OQTF parfois multiples, cela fait éclater de rire dans les caves des barres HLM.

  8. Les liaisons dangereuses entre les ONG et les organisations mafieuses , les passeurs mafieux livrent les immigrés aux ONG vertueuses (communication de leur position GPS), et les ONG forcent le passage vers l’Europe.
    le passage coute cher , on ne se demande pas comment ces immigrés paient plusieurs milliers d’euros aux passeurs , les passeurs acheminent gratuitement les mineurs , et les « reprennent en main » une fois en Europe , pour les exploiter , prostitution , vols , trafic de drogue.
    Et les ONG gavées d’argent public participent à cette traite humaine.

  9. tout part en sucette dans notre pays, devant les mollasses du gouvernement qui n’attendent que les ordres de Bruxelles pour faire quelque chose, quand aux allemands ils vont faire venir 500 000 migrants par an, et s’ils en ont de trop ils seront répartis dans les autres pays selon un quota défini avec un coordinateur de l’UE, les pays n’auront pas droit à la parole.

    • C’est bien connu , depuis le début , les Allemands décident seuls , font le tri , et le surplus inexploitable pour leur économie , part ailleurs , en particulier en France ou les aides sont les plus généreuses .

  10. Peut-on parler de cités sans parler de problèmes ? Une idée pour gagner du temps : tous les élus (députés, sénateurs mais aussi les membres du conseil constitutionnel) devraient être logés au cœur de ces cités avec obligation d’y résider. Leurs enfants devant être bien sur scolarisés dans ces écoles si inclusives dont Pap Ndiaye fait l’apologie. Ensuite, malgré un déficit de candidats aux élections, il pleuvrait des lois pour limiter les vagues si enrichissantes de « diversité ». Les OQTF retourneraient chez eux, les mineurs non accompagnés deviendraient plus rapidement majeurs et expulsables et pour certains les drogues viendraient à manquer.

  11. L’Europe veut des immigrés et encore des immigrés et toujours des immigrés
    Lesquels ne veulent pas bosser mais avoir de l’argent
    Donc ils touchent des allocations plus des petits à cotés : trafic de drogue, proxenetisme, vol, trafics divers

  12. Sans clients pas de prostitution : alors, qui sont les clients ?
    D’une manière générale on sait identifier ces malheureuses victimes de la traite mais pas leurs bourreaux ?

  13. La France, grâce à la politique migratoire de Macron, est en cours de réindustrialisation. Industrie de la drogue, industrie du sexe. Bercy devrait récolter pas mal d’impôts.
    Dans le deuxième industrie, ce sont les femmes qui fournissent l’effort le plus important. On n’entend pas les associations féministes qui défendent la femme. Sans doute sont-elles satisfaites de voir que « la femme est l’avenir de l’homme…  » D’ailleurs un nouveau bateau est en train de traverser la Méditerranée avec de nouveaux travailleurs (-euses)

    • Le « -euse  » est périmé, bientôt « les travailleures », les chevales, un paon-une..panne! Hi Hi J’adore plaisanter, ça fait du bien, surtout en ce moment. Je n’ai pas regardé Macron hier soir et pas reçu d’ondes négatives. Merci.

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