En France, c’est dans un silence assourdissant que vient d’exploser une petite bombe : le coronavirus qui nous tient prisonniers depuis plus d’un an pourrait bien avoir une origine humaine. Et pas forcément accidentelle, qui plus est. Il se pourrait même qu’il soit né dans le très secret laboratoire de Wuhan, d’expériences volontaires échappées des salles blanches avant d’envahir le monde entier…

La thèse est connue, et relayée de longue date par des analyses étayées et des esprits libres. Aussitôt taxés de complotisme, de « fake news », voire de racisme anti-chinois, on les aura vite fait taire, pour détourner le regard de l’opinion sur l’origine de la crise, et concentrer l’intérêt sur les éternelles litanies du nombre de morts, des gestes barrières, de l’esprit critique confit et confiné. Ne circulez plus, y a rien à voir. Les peuples décadents, disait Bossuet, sont ceux qui combattent les effets des maux dont ils chérissent les causes. Sans jamais s’interroger sur les origines de notre situation, comment en effet combattre efficacement leurs dramatiques conséquences ?

Mais jusque-là, il ne fallait pas. Il fallait détourner le regard. Le coronavirus est là, combattons le quoi qu’il en coûte, même si la Terre doit arrêter de tourner, les usines de travailler, les familles de se retrouver. Dans notre grande démocratie mondiale, chacun est libre de penser ce qu’il pense, sauf s’il ne pense pas ce qu’il convient de penser ! Ainsi, on aura montré du doigt, moqué jusqu’à la caricature et coupé les réseaux de Donald Trump lorsqu’il affirmait à voix très haute ses soupçons accusateurs envers la Chine dans l’origine du virus. « Un titre tel que "La théorie d’une fuite du virus d’un labo prouve à nouveau l’incompétence de Trump", lui, faisait du clic », fait remarquer, dans Le Figaro, Bret Stephens, éditorialiste au New York Times. Mais de même qu’il ne faut pas être climato-sceptique, on ne saurait être corona-sceptique. Et c’est derrière le concurrent démocrate, Joe Biden, que se sont massés les grands médias américains et le réseau Facebook, prenant la responsabilité de limiter la propagation de thèses inaudibles, impensables, incorrectes.

Mais voici que quelques mois plus tard, c’est ce même Biden, auréolé de sa victoire tant attendue par le monde libre (Français en tête), qui fait part de ses soupçons et jette son pavé dans la mer de Chine ! Lui emboîtant le pas, les mêmes médias aux ordres et tout-puissants réseaux desserrent leur étau et rouvrent leurs canaux. Toute honte bue.

Il n’est pas bon, en ces temps troubles, de jouer les Cassandre. De dire la vérité avant qu’elle n’éclate. Personne ne vous croira. Mais au temps opportun, faire de la vérité une arme à sa main, qu’on manipule pour la taire ou la révéler au temps choisi, voici, comme pour les tyrans des grands mythes, l’arme des puissants d’aujourd’hui.

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04 juin 2021 à 16:09

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