Nathalie Loiseau, une catholique affranchie ?

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Madame Nathalie Loiseau va conduire la liste LREM aux élections européennes. Elle n’hésite pas à se présenter comme catholique pratiquante, tout en prenant le soin – indispensable, par les temps qui courent – de préciser qu’elle n’est pas toujours d’accord sur les positions officielles de l’Église. Il faut dire qu’elle en est très éloignée : mariage homosexuel, PMA, avortement, bien sûr… M’est ainsi donné l'occasion d’évoquer le cas de ces catholiques pratiquants qui se déclarent critiques à l’égard de l’Église dans le sillage du gourou de madame Loiseau - je veux parler d’Alain Juppé.

Un catholique qui va à la messe récite son « credo », et notamment qu’il croit en « l’Église une, sainte, catholique et apostolique ». Ce qui signifie qu’il se reconnaît fidèle de cette Église « Mater et Magistra », corps mystique du Christ dont l’enseignement se résume dans son dialogue avec Pilate. Pilate lui demande : "Donc, tu es roi ?" Jésus lui répond : « C’est toi qui le dis. Moi, je suis né et je suis venu au monde pour rendre témoignage à la vérité. Tous ceux qui appartiennent à la vérité écoutent mes paroles. » Pilate dit à Jésus : « Qu’est-ce que la vérité ? »

Sauf à renier sa foi, un catholique ne peut pas se désolidariser de l’Église. Il ne peut pas prendre de liberté avec elle, ou alors il n’est plus catholique… Et il fait sienne la réponse de Pilate, se lave les mains et se retrouve du côté de ceux qui ont mis à mort ce roi dont le royaume se traduit par un enseignement dont le Christ a confié la garde et la diffusion à l’Église, qu’il a pris le soin d’instituer à cet effet. Il est vrai, cependant, que nos pasteurs hésitent, dorénavant, à pratiquer l’anathème, tant cela est politiquement incorrect !

Cette manie d’un catholicisme affranchi, libéré de la tutelle autoritaire des papes, devient une habitude qu’une fausse tolérance obligerait à respecter. On croit ou on ne croit pas. On adhère ou on n’adhère pas, mais on ne fait pas son marché. Et on ne se met pas au-dessus de la mêlée dans cette fausse stature libérale d’exercice d’une forme d’autorité à front renversé pour les besoins d’une cause qui vaudrait sans doute à tous nos politiciens épris de religiosité d’être traités comme les marchands du temple…

S’il en est ainsi, c’est que le catholicisme représente encore une valeur reconnue de la France laïque de 2019. Il revient aux catholiques de rappeler à ces aventuriers opportunistes de la politique que leur Église doit être respectée.

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