
Jean-Luc Mélenchon a-t-il réussi son pari, lui qui souhaitait que sa « marche contre la vie chère et l’inaction climatique » soit un remake de la... Révolution française ? Le 7 octobre dernier, le leader de La France insoumise écrivait en effet sur son compte Twitter : « Le 5 et le 6 octobre 1789, les femmes marchent sur Versailles contre la vie chère. Elles ramènent le roi, la reine et le dauphin de force à Paris sous contrôle populaire. Faites mieux le 16 octobre. » BV s’est rendu, ce dimanche 16 octobre, au rassemblement organisé par tous les partis de gauche (NUPES). Force est de constater que le « Roi Macron » n’a pas été renversé, loin s'en faut : la manifestation ressemblait davantage à une Fête de l’Huma hors saison qu’à un mouvement pré-insurrectionnel.
Faire oublier les scandales
Sur la place de la Nation, quelques minutes avant le début du rassemblement, l'ambiance y est : musique à fond, vendeurs de merguez et même des odeurs de joints… Jeunes, étudiants, bobos et militants politiques et syndicaux, vendeurs de journaux communistes, trotskistes, etc. : tous étaient au rendez-vous. Mais il manquait une partie de l’électorat mélenchoniste, ce dimanche après-midi : visiblement, les banlieues ne se sont pas mobilisées. Les forces de gauche ont réussi à rassembler 140.000 personnes selon les organisateurs et 30.000 selon la préfecture de police. Le soutien aux grévistes dans les raffineries a été réaffirmé, martelé, comme une nécessité pour les Français et dans leur intérêt. Avec cette démonstration de force, Mélenchon et ses amis de la NUPES espéraient sans doute aussi faire oublier les scandales autour d’Adrien Quatennens et de Julien Bayou.
« Total est un criminel climatique », lance une militante membre d’une association climat. « Nous marchons pour la régularisation des sans papier, pour le respect de tous les étrangers », lance un autre militant au micro. #Marche16Octobre #SansMoiLe16Octobre pic.twitter.com/vo4BdyWHHd
— Boulevard Voltaire (@BVoltaire) October 16, 2022
La gauche la plus radicale présente
Pour faire entendre leur message, toute l’ultra-gauche est pourtant venue en soutien des manifestants. On pouvait distinguer les troupes d'Extinction Rebellion, ce mouvement écologiste qui prône la désobéissance civile, ou encore plusieurs groupes d’antifas. Parmi eux, Raphaël Arnaud, le leader de la Jeune Garde, un groupe d’antifas connu pour ses déclarations polémiques et ses actes violents, avait fait le déplacement. Le député (LFI) Louis Boyard n’a pas hésité à s'afficher devant les membres de ce groupuscule. Ce qui devait arriver, arriva… Plusieurs banques ont été saccagées, des poubelles ont été incendiées.
Le cortège est émaillé d’incidents. Incidents et de dégradations comme cette banque. #Marchedu16octobre pic.twitter.com/oyL4jJrAk5
— Boulevard Voltaire (@BVoltaire) October 16, 2022
Pourtant, cette « marche contre la vie chère et l’inaction climatique » est indéniablement un pari réussi pour Jean-Luc Mélenchon, fortement critiqué depuis plusieurs semaines, notamment pour avoir minimisé les actes de son protégé. Le chef de file de La France insoumise reste un des seuls hommes politiques à pouvoir rassembler des dizaines de milliers de personnes dans la rue. Il espère avoir posé les fondations d'un nouveau Front populaire. Pas sûr que cela suffise à effacer l'image désastreuse que s'est bâtie la NUPES en un temps record, depuis son entrée à l'Assemblée.
Cortège serré, beaucoup de monde dans la rue. #MAnif16octobre pic.twitter.com/nmDJej2UlZ
— Boulevard Voltaire (@BVoltaire) October 16, 2022
Quid du patrimoine de la cgt acquis avec des subventions donc des impôts ? Ne serait-il
Pas temps de penser à le nationaliser ? Le revendre et verser l’argent dans des caisses moins nuisibles ?