Malgré les accords de 1968, Air Algérie exige des laissez-passer consulaires

Cette « exigence supplémentaire et nouvelle [...] déroge aux accords » entre Paris et Alger.
Brève 1

Selon une information du Journal du Dimanche, la compagnie aérienne Air Algérie exige désormais un laissez-passer consulaire pour embarquer les clandestins algériens, y compris lorsque ceux-ci disposent d'une pièce d'identité valide. Une exigence qui contrevient aux accords franco-algériens de 1968 qui disposent que la présentation d'une carte d'identité ou d'un passeport valide suffit pour l'expulsion. Le ministre de l'Intérieur avait en effet rappelé, dans le cadre de l'expulsion ratée de l'influenceur Doualmen, qu'« en matière de réadmission, un passeport suffit ».

Dans une note de service, consultée par l'AFP, Bruno Retailleau explique avoir pris acte de cette « exigence supplémentaire et nouvelle » qui « déroge aux accords entre les deux pays ». Face à cette situation, Beauvau demande donc aux responsables des aéroports français de faire preuve de vigilance. Il leur est désormais demandé d'exiger - en cas de refus d'Air Algérie d'embarquer un individu pour cause d'absence de laissez-passer consulaire - un document écrit attestant du refus. Si ce document n'est pas produit, le ministère de l'Intérieur souhaite alors que l'identité du chef d'escale de la compagnie soit relevée.

Vos commentaires

61 commentaires

  1. Comme d’habitude la France se couche. On a mille moyens de faire plier l’Algérie, mais on n’en utilise aucun, de peur de faire de la peine à ces si braves gens !

  2. Mais c’est génial, on va pouvoir mettre un terme à cet accord en donnant, cerise sur le gâteau , la responsabilité à l’Algérie ! depuis le temps qu’on en parle , AGIR , AGIR!!

  3. Aujourd’hui, plus personne n’ignore les nombreuses armes dont la France dispose face à l’Algérie. Visas, transferts de fonds, confiscation des biens, refus de soins médicaux, suspension des accords franco-algériens, naturalisations, etc. Tout cela pourrait être annulé et interdit. Mais non, il ne se passe toujours rien. Et si Bruno Retailleau interdisait tout simplement à Air Algérie de se poser sur le territoire français ? Ce serait un bon début. Mais non, il préfère cette mesurette à deux sous. On voit bien là le ministre de la parole à l’œuvre.

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