Macron malade, Apolline de Malherbe très énervée : y avait pas de femme à son dîner !

Capture d'écran
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Elle a un nom qui évoque les grands appartements haussmanniens, les cheminées de marbre, les lourds rideaux de satin et les canapés de velours grenat : Apolline de Malherbe, fille du peintre Guy de Malherbe et de la galeriste Marie-Hélène de La Forest Divonne. Du pied dans la chaussette, de l’aisance dans la vie, de l’assurance dans la démarche…

Depuis le 24 août dernier, cette grande et belle jeune femme à l’opulente chevelure noir corbeau a pris la place de Jean-Jacques Bourdin, sur RMC, devenant la première femme à présenter une matinale d’information sur les médias radio et télé (en simultané sur RMC Découverte). C’est donc « Apolline matin » qui nous réveille (ou pas) à 6 h 30.

C’est dur, de faire la matinale. Il faut se lever quand les autres se couchent, passer l’actualité en revue quand tout le monde ronfle, lutter contre le sommeil quand ils prennent leur café… On comprend que ça énerve. Du coup, elle est devenue très énervée, notre Apolline, et j’en connais plus d’un qui ricanaient devant Bourdin et ne ricanent plus du tout devant Apolline.

Elle s’agite, tourne la tête à droite à gauche, fait les gros yeux, secoue ses cheveux, hausse le ton…

Tenez, rien que ce matin : savoir que Macron avait le Covid l’a mise dans tous ses états. Elle a commencé piano, aimable : « Emmanuel Macron positif au coronavirus. Le Président n'a pas de symptôme grave, il est jeune, n'a pas de facteur aggravant... On espère qu'il va se remettre vite. »

Puis elle a commencé à s’échauffer : « Mais le Président malade, c'est tout le sommet de l'État qui s'effondre. » C’est encore monté d’un cran : « Et l’on découvre, à l’occasion de ces cas contacts, un dîner à l’Élysée. Dix à table, jusqu’à minuit ! Dix à table, le premier jour du couvre-feu et alors que tout le monde était au lit à 20 h (sic), dix à table et surtout que des hommes. Quand on prend les dix qui doivent diriger la France et qui se retrouvent à l’Élysée autour du Président, eh bien, il n’y a pas une femme ! »

C’est un scandale, assurément. Une nouvelle affaire d’État, peut-être, car elle tempête : « Une bonne partie d’énarques, d’ailleurs, un dîner de travail avec les plus grands dirigeants de France… » Là, on ne voit pas bien le rapport avec le boudin aux truffes, mais bon, depuis qu’elle anime la matinale, Apolline a des accents de gilet jaune anti-élite. Elle s’agite, on craint la rupture d’anévrisme : « Il n'y a plus, aujourd'hui en France, une entreprise, une association, où si l'on prend les dix personnalités dirigeantes, il n'y a pas au moins une femme. Ça n'existe plus. Aujourd'hui, quand vous avez un rassemblement politique, il y a au moins une femme. Là, dans ce dîner, il n'y a pas une femme. Et que ça ne les fasse pas tilter à un moment... C'est quand même sidérant. Moi, j'hallucine ! » a-t-elle lâché.

Elle veut l’égalité ET la parité. On comprend qu’à Emmanuel, elle préférerait papy Biden, qui a annoncé la composition d’une équipe de communication exclusivement féminine pour la Maison-Blanche. Le brave homme !

Et là, je me pose une question : comment se fait-il que toutes ces femmes, parvenues ces dernières années aux sommets journalistiques, se transforment systématiquement en viragos ? Investies, croient-elles, d’une mission féministo-rédemptrice, elles ont empli le PAF d’une armée de roquets. Ça ne donne pas envie de les inviter à dîner…

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

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