Macron instrumentalise le martyre du père Hamel pour imposer le catéchisme Charlie

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Un président de la République est là pour donner, voire imposer, une vision de l'Histoire. C'est son rôle, sa grandeur, et cela révèle aussi ses limites. Car cette vision ne peut qu'être tronquée, parcellaire, idéologique. On connaît la vision gaullienne d'une France libre et résistante. La vérité de cette France de 1940, c'était lui et une poignée de patriotes bien sûr, mais une autre France, veule, accommodante et défaitiste : l'immense majorité des Français, de gauche comme de droite, paysans, ouvriers, bourgeois, élites de toutes sortes, 90 % des parlementaires, tous unis derrière Pétain.

Après son discours d'Oradour, où jamais il n'osa prononcer le mot "islamisme" pour parler de la barbarie totalitaire de notre temps, le Président Macron a choisi l'anniversaire de l'assassinat du père Hamel par deux jeunes djihadistes originaires de nos banlieues pour donner le sens de cet événement.

Loin des pleurnicheries Charlie de Hollande, il a reconnu le « martyre » du père Hamel. Accordant ainsi aux catholiques le droit de le considérer comme tel. Avec Macron - et il nous avait prévenus pendant la campagne -, le catholicisme ne fait plus peur à la présidence de la République. Souvenez-vous : Jeanne d'Arc, le Puy du Fou, etc. Le catholicisme ? Disons : les symboles catholiques ou, plus véridiquement, l'imagerie, considérée comme un excellent produit d'appel du marketing politique. Ainsi Macron peut-il sans problème flirter avec les franc-maçons un jour et les cathos le lendemain. « En même temps », vous savez bien. Et les catholiques, tout âgés et minoritaires qu'ils deviennent, sont d'excellents clients pour ces techniques de drague. M. Macron aurait tort de se priver de ce vivier facile, surtout quand on vient de faire un petit – 10 dans les sondages.

Mais malheureusement, M. Macron a été incapable de donner le juste sens de cet assassinat (et des milliers d'autres, de la cascade d'attentats et de déferlement de haine islamiste dans le monde), non seulement pour tous les Français, mais aussi pour les catholiques.

Je remercie l’Église de France d'avoir trouvé [...] la force du pardon. Je vous remercie d'avoir donné à toute la France le même exemple, d'avoir refusé cette soif de vengeance et de représailles. En ces temps troublés ou tant de nos frères subissent le terrorisme et, pour certains, la persécution, vous restez des artisans de la paix. Ces deux meurtriers voulaient exacerber la peur des Français. Et grâce à vous [...] ils ont échoué.

De bien bonnes paroles. Mais non, ces deux terroristes n'ont pas échoué. Ils ont réussi. Réussi à tuer le dernier curé de cette banlieue communiste. L’Église y était vieille et mourante. Ils lui ont donné le coup de grâce. Non, ils ne cherchaient pas à susciter la vengeance, mais simplement à proclamer la victoire de l'islam, déjà omniprésent. Et là aussi, ils ont réussi : l’Église elle-même avait préparé cette victoire, en faisant tout pour qu'une mosquée naisse et grandisse sur son flanc. L'une est pleine. L'autre vide.

Certes, catholiques, nous savons que les croyants naissent du sang des martyrs et, en ce sens, nous pouvons dire aussi que "le martyre du père Hamel n'aura pas eu lieu pour rien". Mais l'enseignement du martyre du père Hamel, ce n'est pas l'appel hystérique à toujours plus de Charlie et de vivre ensemble, mais d'abord un effort de lucidité sur l'état de la France, de l'Europe, de l’Église et un appel, une prière aussi, pour que notre Président et notre Église regardent enfin la vérité de l'islam et de l'islamisation de l'Europe en face et cessent de s'en faire les collaborateurs.

Alors, oui, le martyre du père Hamel n'aura pas eu lieu pour rien.

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