L’université de Rennes 2 saccagée par les mouvements d’extrême gauche

Le site est saccagé et les réparations coûteront - au contribuable - a minima plusieurs dizaines de milliers d’euros...
@XIIIfromTOKYO/ Wikimedia Commons
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Une université mise à sac. Triste actualité qui se répète sur le campus de Rennes 2, qui n’est que le reflet d’un enseignement supérieur public pris en otage par les organisations d’extrême gauche. Depuis une dizaine de jours, un mouvement étudiant progresse, à Rennes, touchant la majorité des sites de la ville : Rennes 1 et 2, Sciences Po, les Beaux-Arts. C’est à Rennes 2 que le conflit est le plus violent. À l’appel des syndicats étudiants d’extrême gauche, l’université est bloquée depuis le 21 janvier. Mais malgré la levée des blocages le week-end dernier, l’université n’est pas en mesure d’ouvrir ses portes, tant les dégâts sont considérables. Lundi 3 février, dans un courriel adressé aux étudiants, la présidence de l’université indique que la remise en état du campus nécessitera « plusieurs semaines de travaux ».

Le site est saccagé et les réparations coûteront - au contribuable - a minima plusieurs dizaines de milliers d’euros. La scène est apocalyptique : mobilier vandalisé, portes brisées à l’aide des extincteurs, bibliothèque pillée, murs et amphithéâtres tagués de slogans politico-scatologiques d’une violence et d’une vulgarité inouïes : « Macron décapitation », « Mort aux députés », « Moins de fachos, plus de clitos », « À bas l’État, les flics et les patrons, vive les luttes de classes ».

Comment imaginer que de tels blocages qui se prolongent ne laissent pas les mains libres aux étudiants casseurs ? À défaut d’être délogés, ils transforment ces lieux de transmission du savoir en boîte de nuit géante et toilettes publiques. Contacté par BV, Yvenn Le Coz, délégué national du syndicat étudiant UNI, s’indigne : « C’est une ultra-minorité qui impose sa loi à la majorité. Il s’agit de 200 à 300 bloqueurs. ».

Une présidence d’université « passive et complice »

Motif officiel de la protestation ? «  Contre l’austérité imposée par les gouvernements  », a déclaré le syndicat étudiant d’extrême gauche Union pirate. Une motivation qui sonne comme un prétexte. Les universités, particulièrement bretonnes, sont infiltrées par les mouvements anarcho-nihilistes d’extrême gauche qui profitent de n’importe quelles situations pour créer le chaos. « Chaque année, la revendication du blocage est différente : le conflit israélo-palestinien, la loi Immigration, la réforme des retraites », souligne le représentant de l’UNI, avant d’accuser une présidence « passive et complice ». « Aucune intervention des forces de l’ordre, aucune sanction des étudiants qui sont pourtant identifiés. »

Une présidence qui ne voit pas d’un mauvais œil ces mouvements de protestation, puisque c’est à la demande de France Universités, association qui représente l’ensemble des dirigeants de l’enseignement supérieur français, qu’avait lieu, le 3 décembre dernier, une journée de mobilisation « Universités en danger » pour manifester « colère » et « incompréhension » face à la diminution du budget alloué aux universités dans le projet de loi de finances du gouvernement Bayrou.

Une présidence qui proteste contre des mesures gouvernementales mais qui est contrainte de les appliquer. Parallèlement, syndicats d’enseignants et des personnels font pression sur la direction pour protester contre ces économies demandées et s’allient, dans leurs revendications, aux organisations étudiantes révolutionnaires. Le cocktail est explosif.

Pendant ce temps, à l’université de Toulon, un professeur, dont les propos ont été rapportés sur X, s’est livré à un sermon politique devant ses étudiants, « furieuse » de la distribution, dans son cours, d’un tract du syndicat Cocarde étudiante qui propose une bourse réservée aux étudiants français.

Dans un monde imaginaire, l’université française serait le lieu de l’apprentissage libre et éclairé où l’extrême gauche ne ferait pas la loi.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 20/03/2025 à 14:26.
Picture of Yves-Marie Sévillia
Yves-Marie Sévillia
Journaliste chez Boulevard Voltaire

Vos commentaires

64 commentaires

  1. Mme HURPY, avec ce qu’elle dit elle est maitre de conférence ????? alors, moi, j’ai au moins un niveau de docteur en droit et en constitution.

  2. Le BAC étant devenu ce qu’il est, il n’y a plus de sélection pour rentrer à l’université. Ces agitateurs d’extrême gauche n’auraient probablement pas pu y accéder il y a 40 ans. Le drame que vivent les autres étudiants qui voient leurs études saccagées est un scandale de plus.

  3. C’est curieux que personne n’ait eu l’idée de nous dire que ces vandales sont « d’Extrême Droite »….Un manque d’imagination, ou une petite baisse de régime, peut être ?

    • Il faut comme réserver les universites aux élèves brillants et /ou boursiers qui ont des résultats même sportifs,et pour des matières utiles..ingénieurs, médecins, droit..langues..les autres avec le bac qui est ne signifie pas lire et ecrire..apprentissage..o. manque de plombiers ,electriciens chauffeurs poids lourds ,mécaniciens.Ou écoles militaires..(ça redresse les tordus) ..m’interdire les syndicats d’ étudiants dans les facs..

  4. En tant que contribuable je préconise de ne plus réparer ce genre d’etablissement qui sert à tout sauf à étudier !

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