Pas encore sortis de l’ornière creusée par le Covid-19 que, déjà, s’expriment des revendications ou des suggestions pour prendre rang dans la distribution larga manu qu’effectuent les décideurs de notre nation qui se drogue à la dette. Ils devraient considérer en priorité les suggestions débouchant sur des conséquences importantes et pouvant contribuer à résorber notre dette abyssale. Les bonnes idées ne sont pas inéluctablement ruineuses ; c’est à cela que l’on peut les croire bonnes. Les toxicomanies sont, à ce propos, un bon sujet de réflexions car elles sont des plaies sanitaires, sociales, sociétales autant qu’un gouffre budgétaire. Pour soulager notre société qui en est gravement malade et générer des économies, il importe de repenser leur gestion sur 5 points principaux.

La prévention

Elle impose des actions, impliquant enseignants et membres des professions médicales, menées résolument ; y consacrant chaque année plusieurs heures, depuis l’école primaire jusqu’à l’université.

La prévention s’attaquera à toute banalisation des drogues, aux messages biaisés, aux signaux trompeurs (type « salles de shoot »), aux fumeux détours pseudo-philosophiques et idéologiques.

Les subventions aux associations s’approchant des toxicomanies seront reconsidérées, tout comme devra être évalué le rapport entre résultats et coûts de fonctionnement des structures prenant en charge les toxicomanes.

On intimera l’ordre à ceux qui sont appointés par des deniers publics pour lutter contre les drogues d’avoir la pudeur de ne plus tonitruer pour leur légalisation.

L’action contre le tabac

Quelques États (que devrait copier la France) ont programmé qu’au terme d’une génération, ils interdiraient le tabac. Préparer cette mesure impose de stopper le recrutement de nouveaux consommateurs par une augmentation très importante du prix du tabac ; il faudrait le doubler pour qu’il n’obère plus le budget. On fera respecter l’interdiction de la vente aux mineurs du tabac, comme celle des cigarettes électroniques et de leurs recharges parfumées. Tout mineur fumant dans l’espace public devrait être verbalisé.

L’action contre l’alcool 

La baisse régulière de la consommation d’alcool stagne désormais avec le « détricotage » régulier de la loi Évin, qu’il faut restaurer. La vente des premix (boisson issue du mélange d’un alcool fort et d’une boisson non alcoolique tel un soda) doit être interdite. L’obligation d’une abstention complète d’alcool pendant la grossesse doit être martelée, une naissance sur 1.000 étant encore marquée du syndrome d’alcoolisation fœtale. On devra dépister très tôt (analyses biologiques) les milliers d’individus qui sombrent dans l’alcoolisme, pour accroître les chances de les en sortir.

L’action contre le cannabis

Les Français sont les recordmen européens de sa consommation. Les tribunaux devront enfin faire respecter son interdiction à ses 1.500.000 usagers réguliers. Toxique pour le corps et plus encore pour le cerveau, il sature nos hôpitaux psychiatriques d’anxieux, de déprimés, de schizophrènes. L’éradiquer de ces établissements relève d’une logique élémentaire. On fera cesser les manipulations qui cachent ses dangers et celles lui décrivant des effets qualifiés abusivement de thérapeutiques. Il s’abat sur des adolescents au cours de leur maturation cérébrale et de leur cursus éducatif. Drogue de la crétinisation, il annihile largement les coûteux efforts consacrés à l’éducation. Les individus en âge de procréer qui le consomment doivent enfin savoir qu’ils transmettent à leurs enfants une grande vulnérabilité aux toxicomanies.

L’action contre les autres drogues

C’est par les actions contre les drogues précédentes qu’on agira contre les autres, de par le continuum qui les relie :

- agir d’urgence contre la cocaïne dont la consommation s’envole ;
- mettre fin aux détournements que font du Subutex (produit de substitution à l’héroïne) près de 100.000 de ceux à qui il est prescrit en se l’injectant, alors qu’il est conçu pour les faire rompre avec le comportement injecteur et ses risques subséquents (SIDA, hépatites) ;
- empêcher sa revente à de jeunes toxicophiles, leur ouvrant la porte de l’héroïne ;
- agir contre sa prescription ad vitam, installant une dépendance chronique qui les fera revenir à l’héroïne dès leur prochain « bleu à l’âme ».

Le champ des toxicomanies est à refonder complètement, pour alléger le budget qui lui est consacré et, plus encore, pour en préserver nos jeunes ainsi que notre société.

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12 mai 2020 à 20:36

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