Hors les anti-passe sanitaire qui occupent les rues, de plus en plus nombreux chaque samedi, il est aussi une légion de manifestants contestataires et pétaradants qui occupent le pavé : les motards !

 

En effet, l’actualité les a portés sur la sellette, avec trois mesures qui contraignent leur traditionnelle et bruyante liberté de circuler et parader !

Première mesure : la chasse aux nuisances sonores. Un radar anti-bruit, dénommé Méduse, est installé dans huit villes de la métropole à titre de test, avant déploiement général. Il détecte les décibels excessifs - limite non encore arrêtée - et identifie leur auteur. S’ensuivra évidemment une amende, elle-même non encore fixée. J’imagine 135 €, chiffre totem de la répression des incivilités….

Les ados sur leurs pétrolettes trafiquées qui « rodéoïsent » avec provocation sont visés. Mais les plus réactifs sont les possesseurs de gros cubes en santiags et blouson frangé dont l’identité et la fierté se mesurent au traditionnel boum-boum plus ou moins claquant de leur engin de grande marque américaine ou britannique.

Posséder et utiliser ces belles motos sans propager leur délicieuse signature sonore est proprement rédhibitoire !...

Seconde mesure : La circulation interfile

Le constat est quotidien dans tout le territoire des deux-roues qui roulent entre deux files de voitures, en les doublant s’entend, voire sur une ligne continue avec la même urgence. Mais, reconnaissons-le, avec, souvent, le courtois remerciement du pied à tout automobiliste coopératif ou prudent !

En dépit de ces usages, la circulation interfile n’est pas autorisée par le Code de la route. Cependant, une expérimentation va permettre d'étudier les conditions dans lesquelles cette pratique pourrait être autorisée, sécurisée et enseignée.

Bonne nouvelle ? Non, encore des restrictions en vue !

Dernière mesure : le contrôle technique !

Alors là, c’est trop ! Exigé à partir de 2023, suite au décret publié au Journal officiel ce mercredi 11 août, ce qui a gonflé la colère des utilisateurs. Cette fois, Macron, tout à l’écoute de la rue, a entendu étonnamment vite la protestation montante et mis immédiatement - le jour-même ! - son veto à son application future.

Étrange comportement vis-à-vis des règles et usages démocratiques d’un président de la République, gardien du droit ?

En l’occurrence, c’est bien là un acte de dictateur, autrement vrai que celui dont l’ont affublé les manifestants contre le passe sanitaire.

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15 août 2021 à 13:12

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