Les francs-maçons mettent Mélenchon au piquet
Pour plagier Renaud et sa voix de cendrier froid, ça pourrait s’intituler « Casse-toi, tu pues, et marche à l’ombre »…
L’atrabilaire Mélenchon est en train de devenir infréquentable. Même pour les francs-maçons de la rue Cadet. Et pourtant, Dieu – pardon, le Grand Architecte – sait qu’il en a vu, des magouilles autour de la Justice et du pouvoir. Oui, mais voilà, ces gens-là ont toujours aimé l’ombre, pas les pugilats en direct au JT. Or, le Mélenchon ne sait pas mettre un couvercle sur son volcan. Son slogan à lui, c’est « faut qu’ça pète ! ».
Mieux que le patron de La France insoumise, les frères la gratouille, comme les appelait feu Mitterrand, aiment bien maîtriser leur communication. Ils n’ont pas envie qu’un furibard vienne ternir une image qu’ils s’appliquent à nettoyer depuis des années. Alors, leurs instances dirigeantes ont voté la mise à l’écart du trublion. C’est L’Express et Le Point qui relaient le contenu d’une dépêche AFP nous informant qu’une motion soumise au vote du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France, vendredi, a obtenu "30 voix pour et 3 voix contre", soulignant que "c'est un fait rare". Par cette motion, le GODF demande donc à sa justice interne "la suspension temporaire" de Jean-Luc Mélenchon en raison de son "comportement vis-à-vis des magistrats, des policiers et des journalistes".
Mélenchon n’en a jamais fait mystère, il appartient à la grande maison depuis 1983. Comme, sans doute, la quasi-totalité des politiques de gauche. Mais "son comportement vis-à-vis des magistrats, des policiers et des journalistes", notamment son opposition virulente lors des perquisitions au siège de LFI et chez lui le 16 octobre, ont déplu à certains membres de la plus grande association maçonnique française, laquelle est "très à cheval sur le respect de la République, et de la liberté de la presse".
Bref, voilà qui ne va pas arranger les tendances paranoïaques du bonhomme… D’autant que France Info en remet une couche, ce mardi matin, à propos de sa bonne amie Sophia Chikirou. Mediapart ayant révélé que les agents en charge de la perquisition au domicile de Mélenchon l’y avaient trouvée en robe de chambre, d’aucuns se sont hâtés d’imaginer que ces deux-là entretenaient de tendres relations. Quelle idée ! Jean-Luc a démenti : Sophia n’est pas sa compagne et il a une chambre "pour tous les camarades", "le soir, quand c’est trop tard pour rentrer ou quand ils viennent de loin".
Ce n’est pas ce qui intéresse France Info, qui a mieux à faire, en l’occurrence, que la police des braguettes. Non, il s’agit cette fois du coulage à rebondissements du Média, dont la directrice fut la dame Chikirou, aujourd’hui en procès avec ses anciens camarades. On nous dit, aujourd’hui, que "les dirigeants de la web TV viennent de déposer deux plaintes auprès du procureur de la République de Paris". Elles "font suite à la disparition de matériel, de documents et de deux chèques l’été dernier, dans le contexte troublé du départ de l’ex-directrice de la communication de Jean-Luc Mélenchon".
Révoquée de ses fonctions de la société de production du Média, le 24 juillet, Sophia Chikirou est invitée à venir rendre ses clés trois jours plus tard. Mais "elle ne passera jamais rendre ses clés, qu’elle affirmera par la suite avoir perdues". Problème : le bureau a été vidé le 28 juillet, pendant les vacances du Média, par une personne entrée sans effraction. Auraient été emportés "un classeur contenant toutes les factures de la SDPLM, le tampon de la société, la broyeuse à documents ainsi qu’environ 3.000 euros de matériel vidéo appartenant au Média". Manquent surtout deux chèques, dont un de 67.146,58 euros à l’ordre de Médiascop, la société de communication de Sophia Chikirou, pour une facture en litige concernant les "conseils" qu’elle aurait dispensés au Média.
Interrogé par France Info, son avocat a répondu par une phrase sibylline laissant entendre qu’elle n’aurait fait que récupérer son bien…
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