Ce lundi 5 juin, BFMTV met les petits plats dans les grands. Tout savoir sur les Black blocs ? Fastoche, leurs journalistes ayant paraît-il été en « immersion », dans cette nébuleuse d’ultragauche. Façon trois ans infiltrés dans la mafia, à l’instar d’autres de leurs confrères, ayant peut-être pris un peu plus de risque ? Non. Logique, nous sommes dans la chaîne dirigée par Marc-Olivier Fogiel ; pas tout à fait le calibre d’Albert Londres, donc.

« L’immersion » se limite ainsi à quelques images de vitrines brisées, dissimulées par des parapluies et à un entretien avec un homme masqué et à la voix maquillée. Il paraît qu’il s’agit d’un Black Bloc. Ou du neveu de la boulangère du coin de la rue ; on ne le saura jamais. À l’en croire, les Blacks blocs seraient anticapitalistes. La belle affaire. « Anticapitaliste », la droite légitimiste et catholique l’était il y aura bientôt plus de deux siècles. Aujourd’hui, une autre droite, la fameuse « Nouvelle droite », dont l’homme lige, cet Alain de Benoist bien connu de nos lecteurs, l’est tout autant. Mieux, le Groupement de recherches et d’études pour la civilisation européenne, (GRECE), dont il est l’historique fondateur, est plus que favorable aux thèses écologiques et décroissantes, antilibérales et anticapitalistes. De quoi inspirer le respect en la matière, dirons-nous. Et à ce que prétendent incarner les Black blocs, aussi.

Ce que ces derniers auraient pu comprendre, à condition toutefois de se donner la peine, une fois dans leur vie, de déplier ne serait-ce qu’un tract. Seulement voilà, ces gens n’aiment pas les livres. La preuve en est leur haine de la chose écrite ; c’est-à-dire réfléchie. D’où leur vandalisme répété dont La Nouvelle librairie, crânement sise aux abords de la Sorbonne, en pleine république des lettres germanopratine, fait régulièrement les frais depuis des années.

François Bousquet, patron de cette sorte d’isolat intellectuel, nous en dit plus : « Depuis notre ouverture, en 2018, nous avons dû, à sept reprises, subir les assauts des Blacks blocs. Hormis les habituelles menaces de mort, notre vitrine porte encore les stigmates de ces agressions, à coups de pelles et de marteaux. » Et quid des plaintes ? François Bousquet, toujours : « Les policiers du commissariat local m’ont expliqué qu’il ne servait à rien d’en déposer. Ils m’ont même avoué, à demi-mots, que les coupables, parfaitement identifiés, étaient intouchables. » Parmi ces derniers, « la fille d’un directeur de banque, un Centralien et le fils d’un chercheur au CNRS… »

Circulez, il n’y a rien à voir. Pourtant, dans le documentaire de BFMTV, le Black bloc masqué nous assure que ses comparses sont issus de tous les milieux sociaux. T’as qu’à croire. D’ailleurs, d’autres trublions, issus, eux, d’autres « milieux sociaux », certainement plus populaires, les Gilets jaunes pour ne pas les nommer, ont souvent été aux avant-postes. François Bousquet : « Ils ont défendu la tombe du Soldat inconnu, mais ils ont également fait bloc pour éviter que notre librairie ne soit dévastée. Ces gens veulent défendre un peuple imaginaire, mais sont les purs produits d’une bourgeoisie autrement plus réelle. »

De tout cela, il n’a évidemment pas été question à BFMTV. Circulez, il n’y a rien à voir. La preuve par Laurent Nunez, tout heureux d’affirmer, à la suite de ce semblant de reportage : « Nous les attendons de pied ferme. Et comme à chaque fois, nous allons les disperser. » Et les arrêter ? Le nouveau préfet de Paris ne nous en dira pas plus. Pas plus que cette chaîne d’informations en continu ne nous expliquera pourquoi les Black blocs ont toujours été les meilleurs goumiers du pouvoir en place, fut-ce à leur corps défendant : en subvertissant les manifestations des Gilets jaunes, puis celles s’opposant à la réforme des retraites.

À l'heure de publier ces lignes, les cortèges de ce 6 juin qui se déroulaient jusque là sans encombre commencent à dégénérer. C'est en fin de journée que sortent les loups des bois. Mais quand on joue avec le feu... tel le baron Frankenstein, ce ne serait pas la première fois que la créature échapperait à son créateur. À défaut d’arrêter ces voyous, trop longtemps couvés par le ministère de l’Intérieur, espérons que Laurent Nunez aura au moins le courage de les disperser. Jusqu’à la prochaine fois.

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06 juin 2023 à 19:03

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14 commentaires

  1. Les blacks blocs, enfants de bourgeois , à n’en pas douter. Intouchables, certainement. Leur donneur d’ordre ? Assurément le pouvoir macronien adossé à ses électeurs, ces fameux bourgeois. On reste en famille. Vous remarquerez qu’ils agissent toujours dans les manifestations qu’ils veulent discréditer, notamment les gilets jaunes, la réforme des retraites. Macron a fait un tour de France ? Avez-vous vu les blacks blocs à ses trousses ? Il est pourtant à la source de toute cette agitation ! Vous avez entendu des bruits de casseroles, c’est tout. Les blacks blocs, à la niche. Leur impunité alimente nos hypothèses d’autant que le moindre pet foireux sur la droite est aussitôt monté en épingle par les médias complaisants. Alors que les dégâts occasionnés par les blacks blocs passent presque sous silence.

  2. Pourquoi ne pas appeler les B.B. par leur vrai nom : des FASCISTES. ils ont un uniforme noir, ils sont masqués, ils veulent faire taire par la violence et l’intimidation, ils brûlent des personnes et des bâtiments, etc … Ils sont bien les enfants de la bête immonde toujours féconde.

  3. S’il est aussi facile de les mettre dans le viseur d’une caméra il doit être aisé de les mettre dans le viseur d’un fusil à lunette.
    Manifestez, vous en avez le droit mais si vous cassez on vous flingue !

  4. Les Black-blocs sont originaires de Berlin.
    C’est dans les années 80 qu’ils ont commencé à faire parler d’eux… Malheureusement.
    L’Allemagne est un grand pays exportateur, les Black-blocs, l’écologie charbonneuse, et le diesel propre, entre autre !

  5. pourquoi leur chercher des motivations idéologiques ? Les black blocs ne sont que des casseurs, qui cassent pour le plaisir de casser, pour le faux frisson de la violence, dans l’impunité. La façon de les calmer : publier partout leur nom de famille, avec la fonction de leurs parents.

    1. Effectivement….Ils sont issus des entrailles de nos bourgeoises de gauche électrices de Macron…Leurs frères et soeurs bossent à BFM ou France 2 et se chargent d’enfumer le bon Peuple à leur sujet….TOUT VA BIEN

  6. Les Blacks bocks sont bien d’extrême gauche, c’est-à-dire fascistes. Ce sont les chemises noires de notre époque, il en reprennent même les codes-couleurs. Leurs comparses les antifas sont de même obédience.

  7. Comme dit mon excellent voisin retraité de la Gendarmerie : Depuis 20 ans ces destructeurs sont identifiés et presque tous même « logés ». Les apatrides seuls échappent quelque peu. Il serait assez simple de les coffrer avant les manifs comme on le fait pour les mouvements dits de droite. Ils sont trop utiles à l’Elysée pour que l’on obtienne l’autorisation !

  8. Quel gachis ; Pauvre habitants de certains quartiers de Paris. Depuis les étages des immeubles, attaqués verser de l*huile bouillante comme dans la défense des châteaux dans le temps, sur ces casseurs. Résultats, gagnant garanti!

  9. La « droite  » est loin d’être anticapitaliste dans son ensemble, à moins de considérer que Zemmour et Sarkozy par exemple sont de gauche.
    La fille d’un directeur de banque peut être sincèrement anticapitaliste et mal à l’aise dans sa famille ( son père plus difficilement, mais rien ne dit qu’il approuve les idées de sa fille, et peut être sa banque ne marche t’elle pas bien fort…).

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