Le secrétaire général de la CGT du Nord condamné pour « apologie du terrorisme »
Ce jeudi 18 avril, Jean-Paul Delescaut, patron de la CGT du Nord, a été condamné à un an de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme » par le tribunal correctionnel de Lille, rapporte Le Point.
Six jours après les attaques du Hamas du 7 octobre dernier, la CGT avait distribué un tract de « soutien aux Palestiniens », estimant que « les horreurs de l'occupation illégale se sont accumulées. Depuis samedi, elles reçoivent les réponses qu'elles ont provoquées. » Un discours qui outrepassait les limites de la liberté d'expression, selon maître Anthony Reisberg, avocat de la Jeunesse française juive, à l'origine de la plainte. Le parquet avait requis un an de prison avec sursis à l'audience du 28 mars, une peine confirmée ce 18 avril.
Jean-Paul Delescaut a reçu le soutien de la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, qui s'est inquiétée, sur X, d'un « cap gravissime franchi dans la répression des libertés ». Elle a annoncé que l'organisation syndicale comptait faire appel de cette décision du tribunal.
Le tribunal de Lille vient de condamner Jean Paul Delescaut SG de la CGT du Nord à un an de prison avec sursis suite à une phrase dans un tract. Il s’agit d’un cap gravissime franchi dans la répression des libertés. La cgt fait appel de ce jugement honteux https://t.co/ozmGpOo1uD
— Sophie Binet (@BinetSophie) April 18, 2024
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21 commentaires
Tant qu’à marcher sur la tête, j’en finis par me demander s’il ne serait pas mieux de coller la première peine systématiquement en ferme, histoire de faire prendre conscience de ce qu’est une incarcération, sans que cette première peine ferme n’obère l’éventualité d’un sursis (de préférence rare) pour de petits faits ultérieurs. On peut peser que c’est insensé mais je pars du constat que la première condamnation presque systématiquement « avec sursis » n’est pas dissuasive. Donc, on change et on montre la réalité d’une peine de prison avec un léger, tout léger, espoir que la tôle sera crainte. On peut rêver mais bon …