Le meurtre de Colonna en prison en dit long sur une cécité française : l’islam radical

Le député de Haute-Corse Jean-Félix Acquaviva, président de cette commission et le député Laurent Marcangeli (Horizons)

Laxisme inexcusable ? Tentative de maquillage des effets de ce laxisme ? Dysfonctionnements ? Sous-estimation du danger de ces islamistes radicaux ? Angélisme indécrottable ? Ce 15 mars, dans la petite salle des conférences de presse qui jouxte l’Assemblée nationale, le président et le rapporteur de la commission d’enquête qui se penchent sur l’assassinat en prison d’Ivan Colonna ont épaissi le mystère de cette mort qui avait mis le feu à la Corse.

Le député nationaliste de Haute-Corse Jean-Félix Acquaviva, président de cette commission, et le député Laurent Marcangeli (Horizons) ont mené des investigations et des entretiens sur les circonstances, les acteurs et les suites de cette journée du 2 mars 2022, la dernière journée d’Ivan Colonna. Dans la prison d’Arles où il est incarcéré – il doit être prochainement transféré en Corse au vu de sa bonne conduite -, un détenu islamisé ultra-dangereux, Franck Elong Abé, parvient à passer plus d'un quart d’heure à l’abri des caméras du gymnase en compagnie du Corse qu’il étrangle. Colonna mourra peu après.

Dans ce qu’ils présentent comme « un point d’étape », devant une trentaine de journalistes, dont BV, les deux députés ne cachent pas « un certain trouble », selon les mots du président de la commission. Cinq avis ont été émis pour demander le transfert du meurtrier dans un quartier destiné aux plus dangereux des détenus radicalisés : un avis à Condé-sur-Sarthe, les quatre autres à Arles. Il n’en a rien été.

Ce n’est pas tout. « On nous a caché en commission des lois quatre incidents survenus à Arles », affirme Jean-Félix Acquaviva. La responsable de la prison assurait que tout se passait bien. Pourquoi ?

L’homme était connu des renseignements généraux qui avaient fait le constat de son extrême dangerosité : un homme violent, aguerri, rompu au maniement des armes et des explosifs… Il se situe « dans le haut du spectre », selon le jargon administratif, mais obtient malgré tout un emploi au service général, un emploi de bon élève sans danger... Pourquoi ces informations n’ont-elles pas été transmises ? Pourquoi n'en a-t-on tiré aucune conclusion pratique ?

Il faut ajouter aux bizarreries mortelles ce défaut de surveillance : un problème de paramétrage des caméras qui surveillaient le gymnase a mis le meurtre à l’abri des regards des gardiens.

Autre fait troublant, et pas des moindres : dans le logiciel Genesis, une forme de journal en ligne qui suit les faits saillants de la vie en prison des détenus les plus dangereux, les notes sur l’assassin de Colonna cessent le 29 janvier 2022. « Plus rien jusqu’au drame », constate le président de la commission. C’est anormal pour les agents, incompréhensible vu le rythme des informations qu’on porte ordinairement dans ce fichier. « Nous avons les plus grandes interrogations et doutes sur ce logiciel », estime Jean-Félix Acquaviva, qui évoque sans trembler « une tentative d’effacement des données ». Gravissime. Pourquoi ?

Enfin, trois détenus, parmi lesquels Franck Elong Abé, auraient eu une conversation autour de Colonna, peu avant sa mort. L’un d’eux aurait lancé : « Je vais le tuer. » C’est ce que dit un gardien de la prison d’Arles qui a rapporté immédiatement ces propos à sa hiérarchie. En vain. Il n'en est fait mention nulle part. La veille du meurtre, Elong Abé vide et range sa cellule sans susciter de surveillance spéciale. Rien de tout cela n’apparaît dans le fameux logiciel.

Les acteurs qui n’ont pas parlé de ces éléments pour le moins étonnants vont donc être réinterrogés. Dans les conversations internes, des agents avaient déjà évoqué, sans preuves, un effacement des données...

Alors ? Le député corse Laurent Marcangeli le dit : « Le monde carcéral vit mal, au rythme de violences fréquentes, de la mort de codétenus, de problèmes de radicalisation. » Ces islamistes radicaux mettent au défi la France, jusqu’en prison. Le député veut revoir les conditions de détention des plus radicalisés et des détenus particulièrement signalés. « Il va falloir réformer tout cela », dit-il.

Ils feront tout, disent les deux députés, pour obtenir la vérité. Certains fonctionnaires paieront : « La direction de la maison centrale d’Arles est à l’origine d’erreurs déjà soulignées par l’inspection générale de la justice », rappelle Marcangeli. Des têtes vont tomber. Parallèlement, l’enquête criminelle se poursuit.

Qui tirera la conclusion de cette affaire ? À ce jour, la France fait face à l’assaut d’un islamisme radical particulièrement sauvage d’origine migratoire. Elong Abé est né au Cameroun, il a grandi notamment en Normandie, a combattu dans les rangs du djihad en Afghanistan avant de connaître les geôles américaines. Qui avons-nous intégré dans la communauté nationale ? Comment ? Pourquoi ? La France n’oppose, à ce défi gigantesque d'un islamisme qui prospère sur l'immigration, que des bougies, des slogans à l’eau de rose, des débats infinis et une incroyable cécité volontaire. Tout cela porte un nom : lâcheté.

L’affaire Colonna sert de révélateur, elle est loin d'être close…

Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

42 commentaires

  1. Dans les prisons, il ne devrait y avoir aucun contact entre détenus francais de souche et détenus musulmans. Les inconscients qui gèrent les prisons en France n’ont pas encore compris que cela revient à essayer de faire coexister 20% d’herbivores et 80% de carnivores dans une même cage. La stupidité et l’autisme de ces responsables est affligeante. Cela dit, Colonna a été executé par le corps préfectoral qui doit avoir le bras long dans l’administration pénitentiaire, Je ne crois pas trop au hasard ou au blasphème dans cette affaire.

  2. De ce dont je me souviens de l’affaire de l’assassinat du Préfet Érignac, c’est l’attitude de Nicolas Sarkozy: il voulait aller vite en besogne, pour lui, Yvan Colonna était le coupable idéal (il ne s’en était pas caché). Seulement voilà; Yvan Colonna, Nicolas Sarkosi et son épouse d’alors, Cécillia, se connaissaient et se fréquentaient lors des vacances de Sarkozy et Cécillia dans le village natal de Colonna en Corse. Que s’est-il passé entre eux ? Toujours est-il que Colonna se serait, dixit, enfui dans le maquis suite à l’assassinat du Préfet Érignac. Or, depuis, il a été démontré qu’il ne pouvait être la personne qui avait tiré sur Érignac. Et qui était l’avocat de Colonna…Éric Dupond Moretti ! Connaissant les liens Sarkozy – Macron, sachant que l’épouse d’Yvan Colonna avait demandé à Macron de le libérer, sachant son innocence, ça n’a pas fait un pli, Yvan Colonna a été assassiné en prison. Il devenait un témoin gênant pour certains. CQFD

  3.  » Tout cela porte un nom : lâcheté. » Qualificatif peu correct. Il ne s’agit pas de lâcheté mais de connivence, de soumission, dans l’espoir d’amadouer ses futurs maîtres. Espoir vain pour qui connaît un peu l’Islam, mais portes grand ouvertes de la part des huissiers félons.

  4. Le constat est toujours le même : plus RIEN ne fonctionne normalement en France. Prisons, écoles, universités, justice, police, finances, hôpital …. et peut être même l’Armée à court d’hommes de matériels de munitions et subordonnée au chef que nous savons. Tout cela malgré des niveaux de dépenses et de fiscalité astronomiques. Le problème ? Des menteurs incompétents au gouvernement, un comédien narcissique et fantasque à la présidence de la République (L’homme des nouveaux départs permanents et du quoi qu’il en coûte qui n’arrive nulle part) , Le grand Guignol à l’Assemblée Nationale. Et ne parlons pas du marigot de Bruxelles. Les gens sérieux, responsables, travailleurs et instruits, les partisans de l’ordre, du travail, de l’indépendance nationale, sont systématiquement mis sur la touche quand on ne se moque pas d’eux quand ils ne sont pas traités de fascistes.
    Les Français votent pour ça depuis 30 ans. Le réveil sera douloureux quand il faudra se remettre au travail pour relever le Pays.

  5. Marc Baudriller analyse cette affaire avec acuité…pourquoi ne trouve-t-on pas cela dans la grasse presse ou dans les haut-parleurs au garde à vous ?

  6. Pour beaucoup comme moi , il est clair que Colonna a été assassiné sur ordre du gouvernement pour mettre fin à cette histoire….Colonna était innocent, la balistique le prouvait, on a fait taire une témoin de l’assassinat du Préfet Erignac.
    Il a payé pour un autre …il serait intéressant de savoir qui a fait assassiner le Préfet….

    • Quel intérêt pouvait bien avoir le « gouvernement » à faire liquider Colonna ? Bien au contraire, cet assassinat a donné une preuve accablante de plus de son incurie et a fragilisé de façon catastrophique la position de l’Etat en Corse.

  7. Ce crime est un crime d’État , tout comme celui d’Érignac , qui avait pour objectif de cacher l’implication du gouvernement au plus haut sommet de l’État , via les Services Secrets , dans l’affaire dite des  » paillotes « 

  8. Merci Marc Baudriller pour votre article clair et courageux. Au mot lâcheté j’ajoute celui de soumission.
    La macronie préfère la soumission à l’islam parce que les USA et l’ONU le lui imposent!
    En effet, les migrants africains de plus en plus islamisés sont des consommateurs qui, arrivés en Europe, resteront clients de l’économie européo-américaine de types GAFAM et industrielle.
    Au détriment des économies Chinoises et Russes qui investissent l’Afrique aujourd’hui.

  9. La France de Monsieur Macron a peur, et quand on a peur , c’est bien connu, ceux qui ont peur ferment les yeux .

  10. Les responsables de cette incurie, de cette insondable incompétence, lâcheté, seront-ils jugés ? A commencer par le ministre ?
    La famille a t-elle déposée plainte contre l’Etat défaillant ? Une plainte a été déposée, je crois, pour l’inaction de l’Etat en matière climatique, à quand une plainte pour inaction en matière de sécurité ?

  11. Gutirrez pas un mot sur tous ces meurtres gratuit. On vous respectera quand vous aurez fait la police dans votre camp. Pas un mot sur les soldats de l*ONU qui se font massacrer en Afrique. Là des chrétiens?

  12. La solution ? elle était connu avant 1981 et la funeste et incompréhensible suppression de la peine de mort. C’est le seul moyen de rendre justice aux assassinats, meurtres, viols de personnes vulnérables. Et le seul à éviter la récidive. gain de temps, gain d’argent.

  13. Je connais bien ce milieu et un petit bout, tout petit, de l’affaire du préfet Erignac. Cette commission d’enquête serait inspiée d’étendre ses réflexions au « climat » 2021-2022.

    Quant à l’administration pénitentiaire, bien sur que le malaise est profond dans sa gestion et son fonctionnement, ce n’est pas pour rien que la plupart de ses cadres la quitte et que les surveillants stagiaires la désertent. Une question par ex. Ya-t-il eu une fouille générale de cet établissement dans les jours qui ont suivi ce crime (avec chiens détecteurs ?), quelles ont été les instruction du directeur de l’A.P ?. Miantenant Messieurs les députés, rappelez-vous cette célèbre « loi pénitentiaire » de 2009 d’un non moins célébre rapporteur de l’époque, que les élus nationaux ont voté

  14. Connaissez vous le film « New York 1997?
    Manhattan est transformée en une immense prison parfaitement étanche, sans gardien.
    On y enferme définitivement les criminels les plus endurcis, sans aucun gardien à l’intérieur. A eux de se gérer ou de s’entretuer.
    Au train où grimpent les délinquances de toutes sortes, on ne construira jamais assez de prisons dans lesquelles, de surcroît, les gardiens sont en danger, soumis à menaces et chantages.
    Les auteurs de fictions ont souvent été des visionnaires.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois