Le #4b : des féministes démocrates lancent une grève anti-homme contre Trump

capture d'écran TikTok @feral.housewife.life.2
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Depuis l’élection de Donald Trump, aux États-Unis, un mouvement qui se prétend féministe se développe sur les réseaux sociaux : le #4B ou #4Bmovement.

Le mouvement 4B est né en Corée du Sud, au milieu des années 2010, mais a connu une véritable expansion à partir de 2019. « 4B », cela veut dire, en coréen, « 4 non » : non aux rencontres amoureuses, non au sexe, non au mariage et non à l'éducation des enfants avec un homme. Le rapport entre la Corée du Sud et les États-Unis ? Si les Coréennes ont décidé de mener cette grève féministe, c’est pour dénoncer les disparités entre hommes et femmes, un mouvement de lutte anti-patriarcal. En bref, ces « 4 non » veulent faire des femmes des « êtres humains à part entière, et pas seulement un être réservé aux hommes ou aux enfants », selon Baek Ga-eul, une des adeptes du mouvement citée dans La Dépêche. Intéressant, quand on sait que la Corée du Sud détient un des taux de natalité les plus faibles du monde, que le nombre de mariages est en continuelle diminution et que 42 % des foyers sont monoparentaux… sans que personne ne puisse faire de lien de cause à effet. C’est dire la nécessité d’une telle « lutte » !

 

@realityreelclips Lots of women have announced that they are joining the 4B movement, which encourages women to reject traditional roles and relationships with men, due to the results of the US election. #4b #4bmovement #4bmovementusa #news #presidentialelection #womenempowerment #womenssafety #womensupportingwomen ♬ LABOUR - the cacophony - Paris Paloma

 

Aux États-Unis, après l’élection de Donald Trump, une Américaine lance un post devenu viral, sur X - « Mesdames, nous devons commencer à envisager le mouvement 4b comme les femmes de Corée du Sud et donner à l’Amérique une forte baisse du taux de natalité. » -, selon Le Figaro. L’idée serait de réduire la population américaine à portion congrue pour déstabiliser l’économie et « pour que la solitude des hommes devienne une épidémie », peut-on y lire encore.

 

 

Donc, certaines femmes se rasent la tête en direct sur TikTok, d’autres se filment pour expliquer le pourquoi et le comment de ce mouvement… Rappelons que Donald Trump a été élu, pourtant, par 44 % de femmes, mais leurs droits, notamment reproductifs, seraient en danger et, selon les propos de Baek-Ga-eul à l’AFP, ces femmes américaines auraient « réalisé que les hommes ne les considèrent pas comme leurs égales ». Une drôle de guerre, encore une fois, quand on connaît le taux de natalité et le nombre de familles monoparentales aux États-Uni. Nul doute que Donald tremble de peur.

Dire non à toutes relations autres que féminines rendrait les femmes plus humaines ? On ne peut s’empêcher de penser aux Assoiffées, de Bernard Quiriny, une dystopie dans laquelle les femmes ont pris le pouvoir et excluent les hommes de toute vie sociale, et ce n’est pas vraiment un paradis !

Il est certain que le meilleur moyen de ne pas avoir à recourir à l’avortement, c’est encore de dire non aux relations sexuelles avec un homme. Certaines républicaines ne manquent pas, d’ailleurs, de relever l’ironie sur les réseaux. Ces femmes se sentiraient-elles menacées par le mouvement tradwives ? Pauvres mères au foyer ! Elles ne s'imaginent pas si dangereuses et effrayantes ! Ces femmes considéreraient toutes celles qui ont voté pour Trump comme des femmes soumises, incapables de réflexions et d’opinions politiques ? Et les relations avec ces dernières seraient-elles admises par le #4b ? D’ailleurs, les réactions ne se sont pas fait attendre de la part de partisans de Trump, mais pas seulement, et nombre de vidéos publiées en soutien au mouvement ont été supprimées, depuis.

 

@realityreelclips Some of the recent reactions and opinions to the viral 4B Movement #4b #4bmovement #4bmovementusa #news #presidentialelection #kamalaharris #donaldtrump #tiktokdrama #womensrights #trump2024 ♬ QKThr - Aphex Twin

« Les femmes se forgent à elles-mêmes les chaînes dont l’homme ne souhaite pas les charger », disait Simone de Beauvoir. Avec ces privations et ces renoncements, qui seraient les premiers punis ? Les hommes ? Ou ces femmes qui, par servitude volontaire à une idéologie plus féministe que les femmes, feraient une croix sur la meilleure partie de leur humanité ?

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 14/11/2024 à 19:07.

Vos commentaires

42 commentaires

  1. Ne savez-vous pas que les hommes ont toujours le dernier mot ?
    A la fin d’un échange, d’une discussion avec sa compagne, il dit « Oui ma chérie »…
    Par ailleurs dans la Genèse, le sens qui se rapproche le plus du texte d’origine, c’est « Dieu créé pur l’homme une « aide contre lui » le sens exact étant l’un soutient l’autre ou l’une soutient l’un, la meilleure traduction serait un  »contre-fort’, comme un contrefort d’un haut mur de cathédrale.

  2. Mon grandpère maternel, né en 1894, quand il s’engueulait avec ma grand-mère, concluait souvent la discussion par « Non mais enfin, qui c’est qui peut pisser debout le long du mur, ici, c’est toi ou c’est moi ? »

  3. Qu’elles restent à l’écart des hommes ! A ne pas les avoir sur le dos les hommes en auront d’autant moins de migraines.

  4. Chez moi il n’y a pas de dominent ou de dominé, quand je dis a mon épouse c’est qui le chef a la maison elle me dit c’est toi tout de suite après moi. Bon moi cela me fait rigoler vue que je pense que les droits sont equivalent a la maison. On discute et on ce met d’accord pour tout les problemes. Doc je ne vois pas ou est leurs problemes a eux. A mon avis il faut les psychanalyser.

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