Volte-face : le maire écolo de Bordeaux va enfin armer sa police municipale
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C’est une première, pour un maire écolo, et sans doute un premier pas vers le retour à la réalité. Ce 12 novembre, Pierre Hurmic, maire EELV de Bordeaux, a présenté son plan pour la sécurisation de la ville et pour la réorganisation de la police municipale. Au programme, non pas de la pédagogie et de la médiation - des politiques pourtant à la mode, chez les écologistes -, mais une première étape vers l’armement des agents de la police municipale bordelaise. Contre l’avis d’une partie de sa majorité, l’édile a en effet décidé d’armer cinquante policiers municipaux, sur les 200 que compte la commune. Cette brigade, qui devrait voir le jour en 2025, patrouillera en appui des autres unités pendant la journée et sur l’ensemble de la ville en soirée, et ce, jusqu’à 2 heures du matin.
Une ville coupe-gorge
Un revirement idéologique qui signe un début de prise de conscience. Il y a encore quelques semaines, Pierre Hurmic considérait ainsi que la sécurité de sa commune était du ressort de l’État. En avril dernier, il déclarait également : « Je ne suis pas un shérif, et les agents ne sont pas des cow-boys. » Mais aujourd’hui, l’édile concède que « le monde s’est aggravé, qu’il y a plus d’armes qui circulent ». Confronté à cette réalité, le maire de Bordeaux « trouve [donc] normal que du côté des forces de police municipale, il y ait aussi une façon de répondre à cette augmentation des armes ». Il suffit de regarder le niveau d’insécurité que connaît la capitale girondine, aujourd’hui, pour constater que la Belle Endormie est devenue une ville coupe-gorge.
Ce 12 novembre, le JDD révèle, ainsi, qu’une femme a été poignardée dans le dos alors qu’elle se promenait dans les rues de Bordeaux. Hospitalisée rapidement, son pronostic vital ne serait pas engagé. Son agresseur présumé, un Camerounais en situation régulière, a été interpellé. Il aurait confié aux enquêteurs vouloir « égorger des femmes blanches ». Une autre femme assure avoir été agressée sexuellement par ce même individu. Il y a quelques jours, une joggeuse a également été poignardée près de Bordeaux, tandis qu’une autre jeune femme aurait subi une agression sexuelle dans un bois. En octobre, un étudiant a, quant à lui, été victime d’un coup de couteau à la gorge, sans mobile apparent. Ces attaques au couteau répétées ne sont pas sans rappeler l’agression mortelle survenue, au mois d’avril, à Bordeaux. Un Afghan, demandeur d’asile, avait poignardé et tué un homme d’origine algérienne et blessé un autre, au prétexte que les deux hommes consommaient de l’alcool le jour de l’aïd. Quelques jours après cette attaque sanglante, un policier en civil était menacé par un homme armé d’un couteau. Et comment ne pas penser, enfin, à la violente agression, filmée, subie par une grand-mère et sa petite-fille sur le pas de leur porte, en juin 2023 ?
Une réelle prise de conscience ?
À ces agressions et attaques répétées sur la commune s’ajoute l’extinction de l’éclairage public, la nuit, qui encourage la délinquance. Les femmes, apeurées, se retrouvent démunies et contraintes de veiller à leur propre sécurité. Pierre Hurmic lui-même reconnaît que la situation bordelaise s’est dégradée. La commune se situe, désormais, dans le haut du classement des villes les moins sûres de France. « [Armer la police municipale], c’est une décision que je n’aurais pas prise en début de mandat. […] Le contexte a changé, s’est un peu aggravé. » Pour autant, malgré ce constat, la municipalité, interrogée par BFM TV, continue de nier la peur des Bordelais et la transformation de la cité bourgeoise en une ville dangereuse. « C’est un sentiment d’insécurité qui ne reste qu’un sentiment », explique ainsi la mairie. La prise de conscience de Pierre Hurmic n’est donc pas encore totale…
Julie Rechagneux, élue de la région bordelaise et députée au Parlement européen, ne peut que saluer cette décision d’armer la police municipale. qui arrive bien tardivement. « Armer la police municipale n'est plus une option mais un impératif. [...] Pierre Hurmic aura donc attendu que Bordeaux fasse partie des villes les moins sûres de France pour envisager appliquer cette mesure. Que de temps perdu... », se désole l'élue RN, contactée par BV. « C'est un signal fort, pour montrer que la ville s'intéresse à la question de la sécurité et de la protection des biens et des personnes », confirme Nicolas Florian, élu bordelais d’opposition. Mais cette décision d’armer la police municipale sera-t-elle suivie d’effet ? La police aura-t-elle les moyens nécessaires pour lutter contre l’insécurité ou n’est-ce qu’une posture, à moins de deux ans des élections municipales ? Enfin, ce revirement inspirera-t-il Grégory Doucet et Éric Piolle, maires écologistes de Lyon et Grenoble, communes également touchées par l’insécurité ?
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28 commentaires
Pour les policiers c est un cadeau empoisonné. Car s en servir correspond à fin de carrière.
« Le contexte a changé, s’est un peu aggravé ». Joli constat d’incompétence… non suivi d’effet bien évidemment.
Cette grave décision revient de droit aux Employeurs ,donc les Contribuables ,de tous bords.
Payeurs mais aussi responsables, des risques encourus ,que de livrer à des miliciens municipaux (ex gardes champêtres) ce lourd fardeau qu’est de PORTER une arme.
Sans être passés par une « école de tir », sans aucune expérience, sans entrainement intensif, posséder une arme est déjà dangereux .Quant à la porter ? encore faut il en être capable.et nécessite plusieurs années d’expériences. ( à mon simple avis ,basé sur 40 licences FTT et assiduités au pas de tir )
En réponse à Cap George 2. Pour votre gouverne, j’ai été policier municipal pendant 32 ans, toujours armé,et j’ai eu toutes les formations théoriques, avec examen ainsi que les formations pratiques suivies de séances de tirs régulières pendant ma carrière et je n’ai jamais été garde-champêtre .Dans ces formations il y a des instructeurs de police nationale mais aussi de police municipale.Quant à votre terme injurieux de milices,gardez le pour vous.La police a été confié aux maires en 1790 puis en 1941 ,sous Pétain,( ça ne vous rappelle rien ?) les villes de plus de dix mille habitants ont été etatisees. Quant aux séances de tir, pendant que les policiers nationaux faisaient deux à trois séances de tir par an dans la ville où j’exerçais,nous,nous en faisions une par mois, alors vos leçons….
Bon soyons indulgents : il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.
Prise de conscience ou tactique électorale, peu importe certains agents seront armés et tant mieux.
Vingt-dieux la cuite dans le bordelais ! [À mon âge je peux me permettre çà !]
Un écolo habituellement arroseur, arrosé !
Quel bonheur !
En attendant, les victimes encore vivantes de son manque d’intérêt et de clairvoyance, sauf pour la politique woke, se retrouvent gros-jean comme devant !
» le contexte c’est un peu aggravé » ? mais il fait quoi le maire toute la journée, il roupille ? Il compte les pâquerettes ? Si sa ville est devenue un » coupe gorges »il est grand temps de se reveiller ! que ces élus écolo totalement déconnecté me fatigue !
Poser donc LA bonne question : qui a mis ce maire EELV à la tête de Bordeaux ? (et d’autres villes)
Hurmic un idéologue utopiste lâche qui est depuis de nombreuses années dans le deni de la réalité voilà le type d individu pour lequel il ne faut avoir aucune confiance et surtout pas voter pour ce genre d énergumène
Les Bordelais l’ont voulu !! Qui le supportent et qu’ils subissent !!
J’ai fait ma carrière à Bordeaux de 1964 à 1995, c’était une ville tranquille, méditerranéen je ronchonnais pour la pluie, même en juillet ou en AOÛT. Le Bassin, les champignons, la campagne proche , les vignes et les magnifiques châteaux sur l’estuaire. Du médoc à l’entre deux mers, du Libournais qui s’étalait jusqu’à la charente maritime. On peut dire un pays de cocagne. Hélas tout à changé. Bordeaux est devenu une ville dangereuse, pas partout biensur, mais.