[La semaine média] Deter, série ultra-woke de Slash, le site jeunes de FranceTV

Chaque semaine, BV vous propose une sélection des meilleurs dérapages de nos médias de service public. Militantisme échevelé, mauvaise foi caractérisée, mensonge grossier… Les chaînes et radios d’État ne reculent devant rien pour imposer leur idéologie.

La semaine dernière, le site dédié aux jeunes de France Télévisions, France TV Slash, lançait en grande pompe Déter, sa nouvelle série phare. Le programme ne manquait pas d’ambition : donner une image positive de la France rurale à travers les aventures d’une bande de jeunes scolarisés dans un lycée agricole. « C’est un angle mort. On avait envie de mettre un coup de projecteur sur cette jeunesse », expliquait l’un des coproducteurs de la série, la semaine dernière, sur France Bleu. Venant d’un média de service public, l’initiative a de quoi surprendre et doit être saluée. Pour une fois que nos élites s’intéressent à la France périphérique ! Déter est porté par un casting de jeunes comédiens au jeu étonnamment juste et bénéficie de dialogues parfois savoureux. Mais les commentaires élogieux s’arrêtent là, hélas.

Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants...

La série pèche par son parti pris idéologique. Sa galerie de personnages stéréotypés en diable plonge le téléspectateur dans un univers parallèle, plus proche du monde idéalisé par une certaine gauche que de la société française réelle. Jugez plutôt : un héros gender fluid a les oreilles percées et les ongles peinturlurés, un premier de la classe prénommé Medhi est harcelé par un duo de blancs-becs prénommés Romain et Jordan, on croise un élève trans (mineur mais déjà opéré et lourdement hormoné) et on découvre un corps professoral composé de deux enseignants « racisés » et bienveillants et d’un professeur blanc et misogyne…

À qui doit-on ce saut de créativité wokiste ? À des scénaristes sous influence américaine et fans des dernières créations woke de Disney ou à un producteur-diffuseur dictant sa loi aux équipes créatives ? Un examen attentif de l’ensemble du catalogue France TV Slash permet de trancher en faveur de la seconde hypothèse. L’exigence de diversité et d’inclusion fait évidemment partie du cahier des charges de la quasi-totalité des vidéos mises en ligne. Les minorités sexuelles sont omniprésentes. Le sujet est abordé à travers tous les types de contenus de la plate-forme publique : les séries (Skam, mais aussi Les Engagés, présentée comme la « première série française essentiellement portée par des personnages LGBTQ+ »), les talk-shows (l’émission « Sexy Soucis » sur la pansexualité), les documentaires (Océan, autoportrait intime d'un homme trans) et les émissions de divertissement (« Drag Race », « Drama Queens »).

Médine Normandie

L’autre grand objet de France TV Slash, c'est la représentation de la diversité ethnique. L’idée est de placer des personnes issues de l’immigration dans toutes les émissions et à toutes les sauces. Le jeune contribuable pourra ainsi zapper entre la série ReuSSS (qui suit les aventures de Djamel et sa petite sœur Hanane), l’émission « Feat » (dans laquelle le présentateur Oumar invite des personnalités telles que Fary, Black M, Cédric Doumbé, Hatik ou Inès Reg), le film Manouches (« La jeunesse manouche expliquée aux gadjés »), la série Carrément craignos (de et avec Jean-Pascal Zadi) ou encore les documentaires Paname, le Grand Paris du rap, La Vida Reggaeton et Imen ES, la petite sœur devenue queen. Un programme haut en couleur !

Mention spéciale, enfin, pour le rappeur Médine, très à l’honneur actuellement sur Slash. On retrouve en effet l’interprète de Jihad dans pas moins de trois émissions de la plate-forme. Parmi elles, Médine Normandie, documentaire élogieux sur « le barbu le plus célèbre du rap français » et « l'héritage qu'il est en train de laisser »… LFI et EELV sont déjà fans. Ils s'associent à France Télévisions pour vous remercier, chers contribuables, de votre généreux financement.

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