La résistance à Halloween : un exemple d’action d’un citoyen
On nous dit qu’Halloween est une fête folklorique et païenne traditionnelle, originaire des îles Anglo-Celtes. Voyons ce qu’en dit un citoyen engagé à son maire d’une commune française de moins de 50.000 habitants, dans une mise au point épistolaire franche, limpide et respectueuse :
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Monsieur le Maire,
Vous savez que je soutiens votre action à la tête de notre commune et que je fais partie de vos électeurs. Je vous apporterai à nouveau ma voix lors de la prochaine élection. Cet appui ne saurait, en revanche, justifier un silence qui pourrait passer pour une approbation quand une action conduite par la municipalité heurte violemment ma conscience. Je veux parler de la pseudo-fête d’Halloween à laquelle la municipalité s’évertue à donner de l’éclat.
Dans un monde marqué par la violence, on flatte chez de jeunes enfants les plus bas instincts en les conduisant vers le laid, le macabre, le sinistre, le glauque, le vulgaire. Cette « fête » qui ne s’inscrit dans aucune tradition française est une entreprise de déculturation menée à des fins consuméristes mais aussi idéologiques, forgée par les hommes de marketing sans foi ni loi, au profit du grand commerce et de l'argent-roi.
Certains ne veulent voir dans ces mascarades qu’une expression « bon enfant ». L’enfant, sous couvert de liberté, subit une mise en scène aliénante. On lui impose la facilité, le jeu et la gourmandise pour remplacer la philanthropie et le dépassement de soi mis en valeur, presque à la même date, par la fête de la Toussaint. On renie nos racines chrétiennes sur lesquelles la France a bâti sa grandeur pour faire la promotion d’actes qui puisent leur origine dans un paganisme morbide. Je pense que c’est l’honneur d’un élu de refuser dans sa ville l’expression de ces actes malsains et subversifs.
Je vous laisse méditer ce jugement du père Guy Gilbert, qui n’est pas précisément un intégriste borné : « Parce qu’on vit dans un climat de peur marqué par le terrorisme, par l’explosion de la bêtise et par la guerre ; il n’est nul besoin de rajouter ce culte de mort au calendrier. La vraie fête chrétienne de l’Espérance, c’est la Toussaint et non pas cette espèce de carnaval macabre et mercantile caractérisée par une débauche de squelettes, de vampires et de sorcières. Halloween impose aux enfants une distraction sur un thème mortifère contrairement à la Toussaint où les vivants prient pour que l’âme des morts repose en paix. »
……
Cette version revisitée de « Don Camillo et Peppone » dans une France semi-rurale où le béton idéologique n’a pas encore étouffé toutes les racines de notre héritage chrétien montre qu’il est encore possible de se disputer intelligemment à la manière de Bertrand Russell, peu suspect de bigoterie, à condition d’y mettre de la bonne volonté et de la bonne foi : « Sachez trouver plus de plaisir dans un désaccord intelligent que dans un consentement passif, car si vous estimez l’intelligence à son prix, le premier implique un accord plus profond. »
Non seulement de s’écouter, mais de s’entendre, dans un respect mutuel.
Alors qu’en France et ailleurs, la présence traditionnelle des crèches chrétiennes ou des calvaires dans des lieux publics est contestée avec virulence par des déracinés, nous sommes tous appelés à poser de tels « actes de résistance » par un courage du quotidien.
À tous, bonne fête de tous les saints !
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