Selon la presse, l’une des premières décisions politiques du président Joe Biden a consisté, lundi 25 janvier, à autoriser les personnes transgenres à intégrer l’armée. Plus précisément à annuler l’incompatibilité professionnelle de tout candidat transgenre en traitement médical décrétée par son prédécesseur Donald Trump. On comprend, pourtant, aisément les justifications pratiques d’une restriction qui ne choque pas le militaire confronté aux exigences opérationnelles et de cohésion de son métier.

On voit bien les priorités personnelles de Biden, sommé de rembourser au plus vite sa dette électorale sous peine de pénalités sociales, clause conditionnelle et condition suspensive de son contrat immoral avec les courants gauchistes minoritaires qui lui ont apporté une courte majorité. La désignation comme futur(e) secrétaire adjoint(e) à la Santé de Rachel Levine, « ni homme, ni femme », en est l’illustration. Les mesures les plus controversées passeront sans difficulté si elles sont décidées rapidement et par surprise, masquées par la campagne de diversion de destitution d’un ancien président turbulent pour tenter de l’empêcher de revenir.

Président le plus âgé à entrer à la Maison-Blanche et deuxième président de confession catholique après avoir été le premier vice-président catholique, Biden reprend sans limites le slogan « Yes We Can » de son prédécesseur démocrate. Il représente un courant activiste progressiste, minoritaire dans une Église millénaire tentée par une dérive idéologique démagogique, stimulée par des considérations économiques. C’était, semble-t-il, le prix à payer pour réaliser le rêve présidentiel d’un candidat rendu influençable, par ambition et, selon certains, sénilité, à des courants dominants à qui il devra prochainement rendre le pouvoir. C’est ce que vit actuellement la France, avec la menace supplémentaire de réélection d’un enfant roi progressiste parvenu au même résultat, avec les mêmes soutiens.

C’est ainsi que le mouvement transidentitaire, ingrédient incontournable de la tarte à la crème du genre, tente d’imposer le minoritaire au détriment du majoritaire, la confusion au détriment de l’équilibre, forme de régression sous couvert d’une mauvaise progression, sans réel progrès. Telle la poussée d’acné juvénile d’une génération spontanée, on assiste à une poussée d’inversion des valeurs fondamentales de notre civilisation. Elle est catastrophique comme l’est, par comparaison avec l’équilibre planétaire, l’inversion rare et parfois temporaire du champ magnétique terrestre sous l’effet d’une instabilité du noyau de la planète qui l'expose aux dangereux vents solaires. Le noyau de notre civilisation est mis en danger par l’appel du vide identitaire.

Face à la pandémie idéologique transmise à l’Europe par les alizés politiques nord-américains, le bon sens s’impose. Qui n’avait pas déjà constaté, chez soi et autrui, une part de féminité dans l’homme et de virilité dans la femme, par l’effet d’un mélange hormonal variable de testostérone, en moyenne dix fois inférieur dans l’organisme féminin ? Sans cela, aucune attirance sensuelle ni communication émotionnelle ne seraient possibles entre hommes et femmes. On fait donc d’une réalité, parfois difficulté, un faux problème qui exerce une pression psychosociale déstabilisante sur un jeune Français sur cinq amené à s’interroger sur son identité sexuelle alors qu’il est en pleine construction de sa personnalité. C’est criminel.

On avait déjà relevé ici que, face à la dictature du genre, des analystes considèrent que « le véritable totalitarisme de nos sociétés modernes consiste en cette frénésie de vouloir identifier, étiqueter, labelliser » au détriment d’une approche intégrale de l’être humain. Tandis qu’un nombre croissant de transgenres refusent toute thérapie par la réassignation identitaire pour soigner leur trouble, qu’ils nient, et résoudre leur problème de désocialisation, des psys « taubiresques » et « schiappistes » continuent d’affirmer que « la cellule familiale est le milieu de tous les dangers » (sic).

Ainsi, freiner l’idéologie alternative d’une non-binarité « gender fluid » à la mode californienne reste un combat continu, à évaluer aux questions qu’elle évacue plutôt qu’aux réponses qu’elle prétend apporter.

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06 février 2021 à 16:28

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