La Hongrie punie à coups de milliards d’euros par la Commission européenne !

ORBAN

Ce lundi 12 décembre, Viktor Orbán, le Premier ministre hongrois, a manifestement compris que son pays, après s’être libéré de la tutelle soviétique, se trouvait plus que jamais sous celle des instances européennes. La Commission européenne exige une retenue de 7,5 milliards d’euros, soit 65 % des fonds de cohésion destinés à ce pays.

Une amende qui a néanmoins été adoucie par le COREPER (comité des représentants permanents) des vingt-sept, sorte d’assemblée d’ambassadeurs : ce sera donc « seulement » 6,3 milliards d’euros de pénalités, mais tout de même 55 % des fonds européens plus haut évoqués. Notons que le budget hongrois était de 74,4 milliards d’euros pour 2021. La douloureuse se monte donc à 8,4 % de ses dépenses annuelles. Ce n’est pas rien.

Le motif d’une telle punition ? Il s’agit d’obliger cet État, de longue date récalcitrant aux injonctions européistes, à « compléter son dispositif anticorruption dans le cadre du mécanisme sur l’État de droit », nous dit Le Point du 13 décembre. Au moment où le Parlement européen est secoué jusque dans ses plus hautes sphères par le Qatargate, scandale visant nombre de députés de gauche – généralement anti-Orbán –, dont Éva Kaïlí, vice-présidente grecque de cette honorable assemblée, voilà qui ne manque pas de sel.

Bref, en matière de lutte contre la corruption, ceux qui montent régulièrement au front contre la Hongrie ne sont pas forcément les mieux placés pour donner des leçons de « bonne gouvernance » et d’humanisme ; ne serait-ce qu’en matière « d’homophobie », tant il est vrai qu’il vaut toujours mieux être gay à Budapest qu’à Doha, soit dit en passant.

Plus précisément, il est reproché à la Justice hongroise d’être trop proche du pouvoir politique en place. Il est un fait que ce n’est pas en France qu’on assisterait à de telles dérives… Quoique notre Justice s’est montrée bien empressée à persécuter le candidat François Fillon en 2017 et autrement moins véloce pour enquêter sur ce scandale autrement plus grave qu’est le dossier McKinsey. D’un côté, des costumes et des emplois parlementaires plus ou moins fictifs. De l’autre, un cabinet de conseil américain qui, avec l’argent du contribuable, dicte la politique de l’État français en matière sanitaire et la riposte au mouvement des gilets jaunes.

On peut donc légitimement en déduire que Viktor Orbán se défie comme de la peste du fameux « gouvernement des juges ». La preuve ? La Hongrie s’est vue obligée de nommer une sorte de « super-magistrat » pour veiller au bon fonctionnement de sa propre Justice. Son profil a de quoi laisser dubitatif, s’agissant d’un certain Ferenc Biro, Ce Hongrois a fait la majeure partie de sa carrière à l’étranger, il a travaillé pour la société anglaise d’audit PricewaterhouseCoopers et le groupe pharmaceutique américain Bristol Myers Squibb. Soit un parcours professionnel modérément hongro-hongrois, dira-t-on.

Si Viktor Orbán a accepté ces diktats, c’est qu’il n’avait probablement pas le choix, tant la situation économique locale demeure inquiétante, avec une inflation à deux chiffres et une explosion de la facture énergétique. C’est bien simple, on se croirait en France. À ce détail près qu’en Hongrie, il y a un Premier ministre soucieux des intérêts de son peuple. Alors qu’ici…

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

36 commentaires

  1. Quand on sait ce que nous savons depuis quelques jours, il y a de quoi sursauter. Ces gens peuvent-ils se regarder dans un miroir ? Les corrompus de très haut vol, ça ose tout. Mr Orbán, tenez bon.

  2. Quia absurdum. L’Hôpital qui se moque de la Charité en somme ! Et les parlementaires européens corrompus, devront-ils rendre des comptes et en particulier rembourser aux peuples ueropéens les sommes versées dans leurs valises ?! Pas à l’UE, j’ai bien dit « aux peuples » européens …

  3. La Hongrie, c’est le pays qui sauve l’honneur de l’Europe. Les Hongrois peuvent être fiers d’avoir élu quelqu’un qui ne renonce pas à ses convictions. Comme il va bien falloir un jour commencer les pourparlers de paix avec la Russie, il vaudrait mieux y envoyer Victor Orban si on veut que les discussions avancent. Il est le seul des leaders des pays autrefois occupés par l’URSS à avoir adopté une position de conciliation, ce qui est courageux de sa part. Cest également le seul à comprendre où vont nous mener ces tsunamis migratoires à répétition, et à résister à ceux qui veulent détruire l’Europe et sa culture chrétienne. Quel contraste avec le clown que nous avons réélu …

  4. Exige interdit impose !! On ne lit que cela de cette commission européenne qui est devenue depuis longtemps un scandale totalement corrompu sans doute et à la botte de la germaine Ursula qu’il est urgent de remplacer son mandant se terminant bientôt ! Je suppose qu’elle va magouiller pour continuer. Pauvre hongrois courage ne changez rien. Demandez à Poutine de vous fournir du gaz et du pétrole il le fera à bas prix et avec le sourire on parie ! Toutes les sanctions décidées sans aucune raison (nous ne sommes pas en guerre contre la Russie et l’Ukraine corrompue ne fait pas partie de l’Otan non ! Cherchez l’erreur ) sont totalement inadmissibles. Nous en sommes les premières victimes un comble.

  5. rétablissons ce titre idiot digne de l’AFP

    la commission européenne punie la Hongrie à coups de milliards d’euros !!!!!

  6. Meloni doit scruter intensément ce qui ce passe… sa réponse n’en sera que plus circonstanciée !
    Mais ce n’est pas macron qui fera alliance avec ces défenseurs de leurs peuples, lui doit plutôt viser la haute marche du podium européen…

  7. Que la Hongrie quitte ce nid de malfrats qu’est l’Ue , ils ne s’en porteront que mieux .Un président qui oeuvre pour le bien de son peuple ne peut pas rester dans l’UE .Un président comme en voudrait chez nous . .

  8. la bruxellopathie, où l’art de sanctionner en permanence, sanction contre la France parce qu’elle ne va pas assez vite dans la politique climatique, sanction contre la France pour la surpopulation carcérale, quand cette même commission nous empêche d’expulser les délinquants étrangers qui représentent 25% des incarcérés, sanction contre la grèce qui lutte contre l’immigration, sanction contre la Hongrie, surtout contre le peuple hongrois, qui comme tous les autres souffre des incohérences des sanctions contre la Russie notamment en matière énergétique qui pénalise toute l’industrie et les peuples européens, et sanction contre la Pologne qui veut garder sa souveraineté et ne pas dépendre de juges non européens de la CEDH. Voilà l’UE une maladie à sanction.

  9. La Commission devrait plutôt réfléchir aux dérives de l’Etat de droit qui fait la part belle aux délinquants, aux impasses économiques dans lesquelles elle a plongé notre continent, à ses mauvais choix stratégiques, à tant de ses serviteurs qui servent des intérêts étrangers.

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