La féerie des santons

féerie santons visuel

Il est un petit village de Vendée où l’on peut venir s’émerveiller devant des crèches sans que la Justice n'ordonne de les démonter. Ici, les santons ne sont pas symboles d’interdiction mais objets d’admiration. Dans ce musée, depuis une vingtaine d’années, les bénévoles s’activent pour faire rêver petits et grands. Bienvenue à la féerie des santons de Beaulieu-sous-la-Roche ! Sous vos yeux ébahis s’offre une succession de crèches d’époques et de lieux différents, toutes scénarisées avec des histoires qui font rêver. Un voyage dans le temps, une plongée dans notre patrimoine culturel où le patois côtoie avec poésie les métiers oubliés, le visiteur se laisse guider de surprise en surprise pour se laisser gagner peu à peu par le message de Noël.

À l’origine de cette féerie, Vincent Mercier, un Vendéen qui avait pour habitude de recevoir un nouveau santon à chaque anniversaire. Il se souvient : « D’année en année, la crèche grandissait dans la maison jusqu’à, un beau jour, prendre la moitié du salon, elle était sur le piano et les voisins venaient la voir. » De là est venue l’idée d’en faire profiter un plus grand nombre en l’exposant dans une salle lors du marché de Noël. Face au succès grandissant de cette animation ponctuelle, l’initiative se renouvelle chaque année et s’enrichit de nouveaux personnages. Vincent et ses parents partent pour la Provence rencontrer les plus grands santonniers, Carbonel, Fouque, Escoffier… De ce beau voyage, ils rapportent des santons de tailles et de styles différents. Entourés de bénévoles, famille et amis, ils se mettent à l’ouvrage. Des milliers d’heures de travail et 6.000 tuiles plus tard élaborées, les décors de villages achevés, les voix enregistrées pour chaque histoire, la mise en scène peut commencer pour les 700 santons soigneusement disposés dans huit villages miniatures.

Le visiteur découvre l’histoire des crèches avec saint François d’Assise, qui en avait fait la demande au pape, et pourquoi le santon est représenté au XVIIIe alors que cela est complètement anachronique par rapport à la Nativité. Vincent Mercier tenait à transmettre ce message de Noël, cette lumière dans la nuit. Il raconte : « Les santons prennent vie. Par leur côté touchant, ils vont apporter un peu de sensibilité dans notre monde actuel. Ils se présentent en toute humilité face à Jésus. C’est un message qui s’adresse à tout le monde, qu’on soit petit ou grand, croyant ou pas, cela reste un message d’espérance et de paix. »

À visiter jusqu’au 15 janvier, tous les jours de 14 h à 18 h 30

La Féerie des Santons
Place de l'Église, 85190 Beaulieu-sous-la-Roche

Picture of Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

9 commentaires

  1. Je suis tellement attachée à ma crèche que j’en ai une petite, exposée toute l’année. J’espère que nulle police politique ne m’interdira ce geste purement personnel. Nous en avons d’ailleurs toute une collection que nous mettons à différents endroits de la maison, au moment des fêtes.

  2. Oui un message de paix et d’éspérance et ceux qui refusent ou attaque les maires qui mettent des crèches sont des gauchos qui ne souhaitent pas la paix et leurs éspérances c’est détruire l’homme blanc et les chrétiens .

  3. Oui les crèches vont au delà du simple fait religieux. Les crèches font partie de notre culture, de nos traditions. Pour faire plaisir à certains » laïcards extrémistes » il faudrait les interdire dans l’espace public. Alors on va débaptiser nos rues ? Changer les noms des jours du calendrier , fini la St Sylvestre, on ne coiffe plus Ste Catherine , et il ne pleut plus à la ST Médard ,etc…..Le moment de Noël c »est un moment de concorde et de paix , mais ça beaucoup d’idiots l’ont oublié.

  4. Je suis dans mon « home2 » (et oui je suis un boomer, ceci expliquant cela) en Grèce pour les fêtes de fin d’année, et un peu plus, je peux témoigner qu’ici dans l’île de Rhodes les crèches sont partout, et que ce n’est pas le KKE (parti communiste grec) qui oserait élever la voix, voire le petit doigt, contre la puissance de l’Église Orthodoxe Grecque, ni même contre la communauté catholique.
    Ceci est valable pour l’ensemble du pays.
    Dommage que je ne puisse vous passer ma courte vidéo sur la magnifique crèche aux santons grecs, et animée de la petite église catholique « Santa Maria our Lady of Victory », une petite merveille que tous les grecs locaux, catholiques ou orthodoxes cinfondus, s’empressent de visiter tous les ans avec leurs enfants émerveillés.
    Je m’émerveille tous les ans devant la ferveur des grecs orthodoxes, des catholiques évidemment, de la communauté juive bien sûr, et même des musulmans, pour fêter la naissance du Divin Enfant.

  5. Je suggère que tous les maires installant une crèche apposent bien en vue une affiche du genre :
    » Crèche laïque s’inscrivant dans la seule tradition du patrimoine culturel français. Toute ressemblance avec des personnages religieux serait purement fortuite et indépendante de notre volonté «

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