Au Kosovo, on aime bien les terroristes « Premier ministre »
Après Hashim Thaçi, chef du mouvement terroriste UCK , « Premier ministre » de 2008 à 2014 et aujourd’hui « président » du Kosovo, le « Parlement » du Kosovo vient de désigner son nouveau « Premier ministre », lui aussi issu des rangs de l’UCK : Ramush Haradinaj.
Haradinaj est un Albanais né au Kosovo à Glodjane. Ex-videur de boîte de nuit devenu commandant de l’UCK en Métochie, il a terrorisé et tué Serbes, Roms et même Albanais fidèles à Belgrade pendant les années 1990. Haradinaj a été arrêté en France en début d’année suite à un mandat d’arrêt international déposé par la Serbie contre lui pour crimes de guerre. Un de ses frères menaça alors d’expulser tous les Serbes du Kosovo s’il n’était pas relâché et Haradinaj, dont le nom de guerre était « Rambo », fut libéré, ce qui n’est malheureusement pas une surprise car « Rambo » s’en sort toujours. Il a déjà été poursuivi deux fois par le Tribunal pénal international de La Haye et, deux fois, il a été acquitté. Le procureur du TPI, Carla del Ponte, avait pourtant déclaré que Haradinaj est un "gangster" qui a commis des "crimes horribles, cruels et violents" et qui "a du sang sur les mains". Malgré cela, Haradinaj en sortit indemne.
Lors de ses procès, les hommes prêts à témoigner contre lui meurent souvent dans des conditions violentes, changent soudainement leurs versions ou retirent leur témoignage et ce, malgré la protection supposée de EULEX, qui dépend directement de l’Union européenne. Haradinaj a le bras long et la gâchette facile et il sait qu’il est protégé par Bruxelles et Washington. Lors d’une altercation avec la famille Musaj, une famille d’Albanais du Kosovo qui l’accuse d’avoir tué leur frère, la dispute se transforme en échange de tirs et « Rambo » est blessé. C’est alors l’armée américaine qui doit le récupérer et l’héliporter au camp de Bondsteel avant de l’exfiltrer en Allemagne pour le faire soigner. L’Oncle Sam prend soin de ses hommes de main.
Haradinaj dit vouloir la paix maintenant et, par des intrigues politiques locales, il nommera même deux ou trois ministres serbes. Il déclare, en revanche, qu’il ne reprendra pas les discussions avec la Serbie tant que celle-ci ne reconnaîtra pas l’indépendance du Kosovo (ce que ne reconnaissent ni les Nations unies, ni l’Espagne, le Brésil, l’Inde, l’Argentine, la Russie…). Belgrade, pour sa part, veut traduire Haradinaj en justice pour crimes de guerre dont de nombreux meurtres, viols (de jeunes filles et de femmes âgées), actes de torture et même la décapitation d’un bébé de deux semaines. L’ambiance n’est donc pas vraiment au beau fixe entre les deux camps.
Depuis l’intervention de l’OTAN en 1999, 200.000 Serbes, chrétiens, ont dû fuir le Kosovo et plus d’un millier y ont été assassinés. Ce n’est certainement pas avec un terroriste de l’UCK aux manettes que la situation des Serbes du Kosovo va s’améliorer, et pour les 150.000 Serbes qui refusent de partir, c’est le martyre qui se poursuit.
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