J. D. Vance veut une IA débarrassée de tout biais idéologique

Le sommet sur l’IA organisé par la France a rassemblé d’innombrables chefs d’État. Lundi soir, Emmanuel Macron les a reçus au palais de l’Élysée. Un curieux accueil a été fait à J.D. Vance, vice-président des États-Unis. Peut-être affairé aux fourneaux, Macron n’était pas là.
Comme le héros d’un conte qui pénètre dans un mystérieux château vide, J.D. Vance a monté seul les marches. Il est entré dans le bâtiment, non sans indécision de la part de quelques factotums dont l’un semble indiquer à Vance l’escalier de service. Interrogé par BV sur ce faux pas protocolaire, qui contraste avec l’accueil papouillant réservé à Justin Trudeau, le palais de l’Élysée ne nous a pas répondu. Quoi qu'il en soit, ce mardi midi, le couple Vance a été reçu à déjeuner par le couple Macron de la façon usitée, avec force sourires et amabilités.
Débarrasser l’IA des diktats wokistes
Dans la matinée, devant un parterre de sommités internationales, J.D. Vance a tenu son discours sur l’intelligence artificielle. Il a rappelé qu’une IA américaine avait affirmé que George Washington était noir. Ce n’était pas un raté mais une « diversité » sciemment insérée dans les programmes. Le directeur général de Google, devant la colère des internautes, l’avait qualifiée de « totalement inacceptable ». Autre méfait de l'IA : les Doughboys, les soldats américains venus se battre en Europe lors de la Première Guerre mondiale, auraient été... des femmes. « Nous en rions maintenant, a repris Vance, et c’était en effet ridicule. Mais nous devons en tirer les leçons. » Que les wokistes se le tiennent pour dit !

E. Macron écoutant J.D. Vance. © Capture d'écran Elysée X
Récemment, c’est l’IA française Lucie qui s’est ridiculisée, avec ses « valeurs européennes » et sa nullité crasse en maths. L’administration Trump, a assuré Vance, veillera à ce que l’IA américaine soit libre de tout biais idéologique et qu’elle ne restreigne pas la liberté d’expression des citoyens. « Protéger un enfant d’un prédateur en ligne, c’est une chose. Empêcher un adulte d’accéder à une opinion jugée "désinformation" par le gouvernement, c’en est une autre. » Il faut voir la tête des autres dirigeants, et celle de Macron tout spécialement, à cet instant du discours. Quoi, faire confiance aux citoyens ? Leur délivrer des outils informatiques non trafiqués ? C’est osé.
Réglementations et ingérences
Autre différence de mentalité pointée du doigt par Vance : la propension à l’excès de régulations. À l’heure où le monde est, selon lui, à l’heure d’une révolution équivalente à celle de la machine à vapeur, « la surréglementation » empêcherait « les innovateurs de prendre les risques nécessaires pour toucher au but ». Ursula von der Leyen reste de marbre.
Vance a également mis en garde contre certains régimes avec qui entrer en partenariat, « c’est s’exposer à des gens qui tentent de rentrer dans vos données ». Là, c’est Macron qui paraît visé. N’a-t-il pas fièrement annoncé un partenariat intelligence artificielle entre la France et les Émirats arabes unis ? « Nous avons également vu des adversaires étrangers hostiles utiliser des logiciels d'IA pour réécrire l’Histoire », a rappelé Vance.
L’épée de La Fayette
L’histoire, la vraie, le vice-président américain l’a rencontrée lundi, en visitant les Invalides avec sa famille. « Le général Gravêthe [directeur du musée de l’armée, NDLR] m’a montré l’épée qui appartenait à l'ami de notre propre révolution, le marquis de La Fayette. J’ai mis un gant blanc et j’ai touché l’épée. » Et, devant les dirigeants du monde tournés vers une IA futuriste, Vance en a tiré une leçon. « Cela m’a fait réfléchir à la France et aux États-Unis et aux belles civilisations que nous avons édifiées ensemble. Des armes telles que cette épée sont dangereuses dans de mauvaises mains, mais ce sont de bons outils pour la liberté et la prospérité, lorsqu’elles se trouvent dans de bonnes mains. »
Loin du style de Trump, J.D. Vance respecte les formes admises dans les cercles politiques policés des sommets internationaux. Il n’en est pas moins ferme. Ce père de famille « qui fait du Jean-Marie Le Pen dans le texte », dit Gabrielle Cluzel, issu de l’Amérique blanche déclassée mais formé chez les Marines puis à l’université de droit de Yale, a même donné une leçon de patriotisme au président de la République : « La France est un magnifique pays, M. le Président Macron. Je sais que vous en êtes fier, et que vous devriez l'être. » Pour cela, pas besoin d'IA.

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52 commentaires
Je combattrais de toute mes forces, une IA qui serra mondialiste, Woke et qui défendra un monde unipolaire ! Je n’accepterais une IA, qui soit patriotique, qui défendra les valeurs traditionnelles Chrétiennes, ainsi qu’une monde Multi polaire ! Il y a deux manière de voir l’IA et l’agenda 2030, coté occidentale les élites décident, verrouillent et surveillent et enferment leurs populations, coté Russe et BRICS on discutent, on dialoguent, on créent des coopérations et un monde Multi Polaire ! Je préfère et de loin le projet Russe et des Brics, que le projet Occidentale ! Hervé de Néoules !
la photo de Macron, le discours de JD Vance, ne lui plait pas, mais là, notre president doit avaler la couleuvre américaine.
J’adore la photo de Macron. On voit bien qu’il n’y comprend rien.