Inspiré et généreux, Ken Follett au chevet du patrimoine religieux
« Quand on regarde une cathédrale, on se demande pourquoi les gens du Moyen Âge ont voulu la bâtir. C'est très grand, difficile à construire et très cher, alors que les gens étaient pauvres et leurs maisons faites en bois. Mais cela dit quelque chose sur l'humanité : quand nous sommes dans des circonstances difficiles, avec une vie violente et pauvre, l'être humain veut créer quelque chose qui reste beau malgré le temps qui passe. Et c'est assez incroyable », déclarait Ken Follett sur Europe1. L’auteur gallois nous offre une bonne nouvelle en ce contexte si éprouvant : il choisit de reverser l’intégralité de ses droits d’auteur perçus sur son livre Notre-Dame, soit la coquette somme de 148.000 euros, à la Fondation du patrimoine.
Stupéfié par l’incendie de Notre-Dame de Paris, « chaviré au plus profond de moi-même. Un bien inestimable mourait sous nos yeux. C’était aussi effarant que si le sol s’était mis à trembler sous nos pieds », écrit-il. L’auteur se met immédiatement à l’ouvrage pour apporter sa pierre à l’édifice. Il se lance dans l’écriture de ce récit, retraçant l’histoire de la « vieille dame », le rôle qu’elle a joué dans le destin de la nation française, mais aussi comme source d’inspiration pour l’un de ses romans le plus populaire, Les Piliers de la Terre.
Face à l’immense générosité des donateurs du monde entier (824.756.000 euros de dons au 31 décembre 2019), Ken Follett pense que « cela suffira » et envisage de soutenir d’autres cathédrales qui en ont aussi besoin. En relation avec la Fondation du patrimoine, il participera donc à la restauration de la cathédrale de Dol-de-Bretagne. Enthousiaste, Denis Rapinel, le maire de la commune, déclarait, sur France Info : « C'était un petit peu Noël au mois de mars avec quelque chose qui nous tombait du ciel », ajoutant « On avait une capacité de pouvoir autofinancer entre 150.000 et 200.000 euros par an, ce qui veut dire que ça va permettre d'anticiper la réalisation des travaux d'environ une année. »
Pour l’auteur, le choix du lieu n’est pas anodin. Pragmatique, il confie : « Je l'ai choisie parce qu'elle n'est pas très loin de chez moi en Angleterre. Je veux visiter la cathédrale, je veux voir comment ils dépensent cet argent pour la restaurer. Donc, ça me convient de ne pas être trop loin... » Si le don de Ken Follett ne suffit pas à rénover entièrement l’édifice, puisque 2,5 millions sont nécessaires, l’auteur ajoute : « C'est le premier versement. J'espère que le livre va continuer à se vendre et que je pourrais encore donner. » À bon entendeur !
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