Et c'est BFM TV qui le dit !

Certes, le reportage met l'éclairage sur la face pile : « À 18 mois de la campagne présidentielle, Macron investit le front sécuritaire. » Et l'on suit le Président, la nuit, faire la tournée des popotes de la BAC et annoncer royalement une prime pour les policiers. Certes, on nous détaille la stratégie de la nomination de Gérald Darmanin qui n'a échappé à personne : « Il s'agit, pour la Macronie, de priver Les Républicains du peu d'oxygène qu'il leur reste en investissant copieusement le domaine régalien, à la fois diffus et connoté politiquement. »

Mais plus on avance dans l'article, et dans le réel, plus les langues anonymes de la Macronie se délient : « Aller voir les types de la BAC Nuit, c'est le minimum que Macron puisse faire. Mais il faut qu'il y ait autre chose que des mots. Gérald qui cavale dans tous les coins, qui dit qu'il va leur donner des moyens, ça a été dit tellement de fois... » Chez LR, qui n'a pas de candidat mais qui vit toujours dans l'attente du retour de Sarko, on dit que Macron « fait du sous-Sarko », oubliant de dire que Sarko lui-même est déjà, depuis longtemps et pour beaucoup de Français, du sous-Sarko... ce qui fait descendre Macron de plusieurs étages.

Justement, en parlant d'étages, Macron en aurait descendu plusieurs dans les sondages et on ne nous le dirait pas encore. Toujours selon ce parlementaire centriste fin connaisseur de la Macronie et du climat politique :

« Soit Macron est un peu finaud et ouvre LREM, soit il se “jospinise”. Les derniers sondages qui le placent à 26-28 %, c'est une blague. Je le vois plutôt à 22-23 à tout casser. Il peut se “chiraquiser” et passer ric-rac à 20 %, mais il ne faut pas qu'il y ait trop de monde dans les starting-blocks. Si on compte tous les candidats de la galaxie, entre la mère Le Pen, Dupont-Aignan, une droite entre 10 et 15 %, un socialiste, un écolo, les amis des chiens, les amis des chats... Le mec peut finir en string à 18 %. Et là, c'est terminé. »

Pour Emmanuel Macron, le spectre de la « jospinisation » est en marche. À moins qu'il ne préfère y échapper par une « hollandisation ». Il nous l'a dit : il nous reste 600 jours pour qu'il y parvienne.

Il va faire très chaud, cette semaine. Emmanuel Macron en string ? Vous ne rêvez pas. Même un sage sénateur centriste l'envisage très sérieusement.

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29 juillet 2020 à 9:02

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