Herrou, un passeur qui vous veut du bien

Le cas de Cédric Herrou n’aura donc pas fini de faire parler de lui. Voilà des mois que le supposé agriculteur, supposé humanitaire, supposé bienfaiteur, et désormais supposé lanceur d’alerte, s’amuse à noyer le poisson, à défaut de noyer directement des migrants dans la Méditerranée. Avouons qu’accueillir un homme sous son toit, lui donner gîte, couvert, couvertures et téléphone portable avant qu’il ne poursuive sa route a tout du bon samaritain.

En le condamnant à quatre mois de prison avec sursis, la justice envoie pourtant un avertissement. La cour estime notamment que ses activités n’ont rien d’humanitaires (cadre défini où l’accueil d’un migrant illégal est autorisé) et tendent plutôt à porter une cause idéologique et militante. À l’image des No Borders du Pas-de-Calais, bien loin de se substituer à l’État, l’objectif est plutôt de le dépasser, de créer les situations précaires qui portent à faire valoir l’idéologie, de susciter la contestation, façonnant ainsi des situations inhumaines ou scandaleuses, et une indignation collective. Par ailleurs, si Cédric Herrou est jugé seul au tribunal, on sait fort bien que l’artillerie associative d’extrême gauche est pleinement déployée derrière lui, afin de garantir un traitement bienveillant de l’information.

Bien entendu, cela fonctionne, avec le soutien appuyé de médias tout acquis à la cause. Les interviews se succèdent, où le condamné répète inlassablement qu’il est jugé pour avoir « aidé des migrants ». Cela sonne d’autant plus vrai qu’il « n’y gagne rien ». Pas tout à fait, si on en croit les propos de la cour, qui estime que la cause militante sert finalement de contrepartie.

En réalité, Cédric Herrou aide les migrants car il est un passeur. C’est d’ailleurs l’avocat de la défense lui-même, Maître Zia Oloumi, qui nous le confirme. Au cours du mois de juillet, ce sont jusqu’à 400 personnes par semaine qui profitèrent du logis de Cédric Herrou. Cela fait finalement quelques milliers de personnes que Cédric Herrou et ses amis font entrer régulièrement sur le territoire. Le bon samaritain semble avoir industrialisé sa générosité.

Il ne compte probablement pas s’arrêter là, et s’il a le bagou nécessaire pour être interviewé proprement et porter la cause de ceux qui l’instrumentalisent, il est fort à parier qu’il ne soit qu’un élément parmi l’attirail désormais explosif des ONG mondialisées, entrées dans une véritable machine à organiser l’immigration, depuis la Méditerranée jusqu’à nos administrations. On aura rarement vu autant d’irresponsabilités, de désinvoltures, de moyens, ni autant assisté à une générosité forcée pour des pays et des populations d’accueil.

C’est ainsi que Cédric Herrou trouvera désormais le soutien "de grandes personnalités et de grands avocats", comme il nous le rappelle. Il avait déjà celui des journalistes et des artistes. Il compte bien interpeller Emmanuel Macron, en lui demandant une entrevue. Il compte, enfin, porter la cause devant la Cour européenne, qui offre les meilleures garanties de succès. Autant de moyens d’homologuer son activisme illégal au regard de la bienséance politique, médiatique et finalement judiciaire. Si le Président ne saura manquer d’être attentif à l’accueil totalitaire d’autrui, c’est encore et surtout la Cour européenne qui imposera définitivement l’immigration illégale. La charité collective obligatoire, peu importe les conséquences.

Petit Herrou deviendra grand. Il a de grandes ambitions. Sans doute espère-t-il passer par la case prison, pour appuyer sa démarche. De quoi rendre le jugement futur de la Cour européenne un peu plus triomphant, et élargir le boulevard fait à son idéologie et aux migrants.

Il faut dire que Cédric a un cœur gros comme ça : le vôtre.

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