Haute-Garonne : une commune s’oppose à l’installation d’un centre d’accueil destiné à 120 migrants

À Saint-Lys, commune de 9.500 habitants au sud-ouest de Toulouse, le maire Serge Deuilhé et sa majorité municipale sont fermement opposés à l’installation d’un CPAR (centre de préparation au retour) qui accueillera 120 migrants pour 2023, rapporte La Dépêche.

Un centre « inadapté par rapport aux capacités de la commune »

Serge Deuilhé (dissident PS) se dit « fidèle aux valeurs humanistes d’aide et de soins aux populations opprimées », mais il ne veut pas de ce centre dans sa commune. En effet, selon lui, « le projet actuel de centre de préparation au retour (CPAR) demeure inadapté par rapport aux capacités de la commune ». De plus, il dénonce « l’absence de concertation par l’État avec les acteurs locaux concernés », malgré de nombreuses sollicitations des élus et des habitants.

Le samedi 24 septembre, le maire et les élus de la majorité municipale saint-lysienne ont tenu à rappeler une nouvelle fois leur opposition à l’installation programmée par l’État d’un CPAR pour l’an prochain. En 2021, ils avaient déjà signé une motion refusant ce projet et l’avaient transmise au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et à la députée de la 6e circonscription de Haute-Garonne, Monique Iborra (Renaissance). « Nous n’avons jamais eu de réponses, pas plus que nous n’en avons reçu quant aux propositions que nous avons formulées », précise Serge Deuilhé.

La politique du fait accompli

Durant l’été 2021, la municipalité avait été mise devant le fait accompli après l’acquisition de locaux par le groupe Adoma, mandaté par l’État pour y installer un centre d’accueil de personnes dont les demandes d’asile ont été rejetées.

Les élus appellent à une mobilisation le 30 septembre prochain, près de l’hôtel des Ondes, là où depuis dix jours une vingtaine de migrants venant de Toulouse ont déjà été placés.

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