Invitée de la journaliste Léa Salamé dans son magazine "Stupéfiant !", sur France 2, l’actrice Sara Forestier y est apparue le cheveu savamment gras et plat, le visage comme à la sortie du lit et vêtue d’un informe ensemble de jogging, genre Babygro pour adulte.

Un acte féministo-politique, à l’entendre, puisqu’au nom de la lutte contre le harcèlement sexuel et les clichés, elle a refusé d’être coiffée et maquillée pour cette émission.

Les clichés… pour une actrice. C’est à mourir de rire, ou de pleurer.

Sara Forestier a commencé sa carrière d’actrice à 13 ans. Elle en a aujourd’hui 31, et déjà trente-quatre films et téléfilms à son actif, plus un long et trois courts métrages comme réalisatrice. Bref, elle passe son temps devant puis derrière une caméra, ce qui ne lui a sans doute pas laissé beaucoup de temps pour autre chose (faire des études et essayer de penser, par exemple). Mais son statut d’actrice lui ouvre les plateaux et le crachoir qui va avec, car sa jolie frimousse est bien, quoi qu’elle en dise, son meilleur atout.

Sara Forestier n’en est pas à une contradiction près. Ainsi, elle s’insurge devant Léa Salamé contre "l’injonction à être sexy". "Je me sentais heurtée quand on me demandait de prendre des poses… pourquoi je devrais être sexy sur les photos ?" demande-t-elle. Elle enchaîne : "C’est pareil, il y a une tradition avec les comédiennes qui font des photos nues dans Lui. Moi, je comprends pas. C’est comme le maquillage… Moi, j’adore le maquillage, j’adore la féminité… mais…"

Mais… en effet. Et comme les images sont parfois cruelles, on la voit alors à l’écran en train de minauder sur le tapis rouge, à Cannes, dans des poses outrageusement… sexy ?

"On a une responsabilité, dans le cinéma ou dans les médias [...] on représente une image de la femme", dit-elle. Certes.

Et en se présentant aux téléspectateurs comme si elle sortait de son lit, elle représente aussi une image de la femme qui, celle-là, n’est pas particulièrement flatteuse. En outre, c’est à mon avis un manque de respect vis-à-vis du public, mais je crains que cette conception n’échappe à sa génération…

Pauvres petites actrices si malheureuses d’être désirées, c’est la bouillie dans leur tête.

Car c’est la même Sara Forestier qui, en 2009, sur le plateau d’« On n’est pas couché », venait appuyer les propos de Tariq Ramadan en affirmant son soutien au port du voile islamique - un signe de liberté, à l’entendre. Propos renouvelés dans une interview en 2011, dit sa fiche Wikipédia.

Enfin, la jeune femme est parfois adepte du coup de poing… contre ses partenaires ! C’est ainsi qu’en avril dernier, elle a été licenciée par la production du film Bonhomme "pour des motifs d'agression, menaces, injures et abandon du plateau". Arrivée en retard sur le tournage où l’on n’attendait plus qu’elle, et alors que son partenaire Nicolas Duvauchelle lui en faisait la remarque, elle s’est alors jetée sur lui. "Ivre de rage, elle s'est mise à menacer Nicolas, à le traiter de tous les noms, notamment de “déchet du cinéma français”, avant de lui coller une violente gifle", rapportait alors le magazine Voici. Et la demoiselle de quitter le plateau sans plus d’explications.

Commentaires tartuffesques du milieu : "Elle a une vie amoureuse difficile. Si elle réagit comme ça, c'est qu'au fond elle est très fragile." Pauvre chérie.

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07 novembre 2017 à 18:52

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