Guerre de l’eau dans le Marais poitevin : des écologistes saccagent les canalisations d’un agriculteur bio…

Capture d’écran (64)

Les plus vieux parlent d’en faire « un nouveau Larzac ». Ceux qui n’ont pas connu les chemises à fleurs d’Antoine et les moustaches de José Bové, au siècle dernier, se réfèrent à Notre-Dame des Landes. Le Marais poitevin est, ainsi, devenu la terre d’élection d’une extrême gauche en mal de représentation et l’occasion d’un défoulement de ses troupes cagoulées. Au nom de l’écologie, cela va de soi.

Le collectif Bassines, non merci ! et ses amis de la Confédération paysanne avaient ainsi appelé les opposants aux « méga-bassines » à se réunir, samedi, à La Rochénard (79), joli bourg « à quelques encablures du site de la première réserve de substitution d’eau, située elle sur la commune de Mauzé-sur-Le-Mignon », nous précise l’AFP. Les méga-bassines ? Il s’agit, concrètement, d’excavations recouvertes d'une membrane plastifiée, alimentées par les cours d'eau et nappes phréatiques en hiver afin de servir, l'été, dans les moments de sécheresse. Elles sont gérées par la COOP de l’eau 79 à qui les opposants reprochent de favoriser les céréaliers au détriment des petits agriculteurs.

Dans une vision que l’on peut juger un brin caricaturale, le collectif résume ainsi l’enjeu : ce ne serait rien d’autre que celui du modèle agricole, à savoir le choix entre l’agriculture productiviste avec des grandes réserves de substitution d’eau, ou l’agriculture plus artisanale, sans recours à ces fameuses méga-bassines.

Pour cette manifestation, le collectif Bassines, non merci ! avait lancé une mobilisation nationale. Des cars sont arrivés de toute la France (de 5.000 à 7.000 personnes, selon les sources) et les festivités ont commencé après une nuit sous la tente. Toutes les forces de gauche étaient rassemblées, de la CGT à La France insoumise en passant par EELV et la bande à Poutou. On rappellera, d’ailleurs, qu’une première manifestation avait déjà eu lieu à Épannes, en 2020, à laquelle participaient Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou aux côtés de l’ancêtre José Bové.

La vie des gauchos-écolos, c’est simple comme du Sandrine Rousseau : ici les bons, là les méchants. Les arrosoirs côté lumière, les bassines d’irrigation côté obscur de la force. C’est pourquoi des militants, n’écoutant que leur courage, ont saccagé, samedi, une station d’irrigation et déterré à coups de pioche des canalisations censées venir alimenter l’exploitation d’un céréalier installé dans la commune d’Épannes et président départemental de la FNSEA 79. Le diable en personne. Sauf que…

Les saccageurs n’en sont pas à leur coup d’essai puisque deux des cinq réserves de substitution déjà installées ont fait l’objet d’actes de vandalisme. Mais cette fois, dit à l’AFP le président de la COOP de l’eau 79, « c’est d’autant plus scandaleux que les auteurs de ces faits aveugles et inqualifiables ont pris pour cible l’exploitation de deux jeunes agriculteurs récemment installés en agriculture biologique et en élevage d’une race locale de vaches, la Maraîchine ». Des jeunes aujourd’hui « très choqués, ainsi que leurs familles », car si le montant du préjudice est élevé, il leur faut en plus travailler maintenant la peur au ventre.

De son côté, Julien Le Guet, le porte parole du collectif, se félicite sur France Bleu : « Je crois qu'aujourd'hui, notre lutte a marqué un pas dans une forme de lutte historique. Je pense qu'on en parlera dans quelques années comme d'une grosse mobilisation qui aura gagné. »

Si quelque chose gagne, hélas, c’est la bêtise crasse gonflée d’idéologie. Les guerriers de l’eau en Marais poitevin sont aussi stupides que leurs « camarades » qui, dans le Morbihan, ont déversé sur les rails 1.400 tonnes de blé au prétexte que « le système agro-industriel hors-sol va droit dans le mur, nous devons le mettre à terre ». Alors que l’on voit se profiler à l’horizon les pénuries alimentaires…

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

47 commentaires

  1. Ces écolos ne nous étonnerons plus. Dans l’idiotie, ce sont les rois. S’ils croient faire avancer l’écologie à coups de pioches, de grands naïfs, débiles qui plus est. Que représentent-ils à l’échelle de la planète : rien ? Ils se donnent l’illusion d’exister.

  2. Ces abrutis sont invivables ne sachant rien et ne voulant rien savoir ils y vont sur une idée souvent absurde, faisant plus de mal que de bien. Il est vrai que les scénarii qui fleurissent aujourd’hui sont tellement porteurs de ces folles nouveautés. Dans « ici tout commence » 3 élèves d’une prestigieuse école de cuisine forcent leur direction à boycotté un abattoir et jettent aux ordures le contenu de la chambre froide. aucune sanction. Mieux on leur accorde 2 jrs/mois un menu végan.

  3. Les écolos , bras armer des firmes de chimi – agroalimentaires américaines qui veulent remplacer le travaille des hommes sur la terre par des productions d’usines agroalimentaire tout chimique.
    Quand aux productions Bio , Mosanto et les autres producteurs de semences manipulés les détestes car ils n’utilisent pas leurs semences manipuler génétiquement qui demande d’être arrosé de pesticides Mosanto pour pousser.

  4. « La vie des gauchos-écolos, c’est simple comme du Sandrine Rousseau : ici les bons, là les méchants. » Ou plus exactement, simple comme du Staline de la grande (belle?) époque.

  5. Peut-on enfin considérer qu’il faut répondre par la force à ces actes de violence de minorités totalitaires ou bien renonce-t-on par lâcheté à se battre pour nos idées largement majoritaires ?

  6. ils saccagent tout et ils osent se dire écologistes ! Bientôt avec toutes les bêtises ( restons polis !) on va pouvoir publier un recueil de 600 pages minimum. Tous les mois on a droit à une phrase d’une affligeante crasse idéologique et d’une totale ignorance. Quelqu’un pourrait il leur rappeler ce qu’est la fonction chlorophyllienne par exemple ? Pour des verts ils manquent furieusement de culture justement !

  7. Ces vers de terre de gauche sont une catastrophe pour notre pays ,nous produisons déjà pas assez pour nourrir les Français et ils veulent empêcher de travailler les agriculteurs .

  8. En Autriche, la police aurait été sur place en dix minutes….
    Pas d’autre commentaire.
    France, Pays de ….

  9. Que sont devenus les ingénieurs des Eaux et Forêts d’antan, remplacés par des zadistes ignorants et malfaisants ?

  10. Au fur et à mesure du temps, tous ces prétendus écolos-gauchos se transforment en racailles patentés au vu et au su de pouvoirs publics totalement dépassés.
    L’incompétence des gouvernants actuels se transforme en une dangerosité vitale pour le pays dans lequel seule la délinquance a le droit de cité.
    PAUVRE FRANCE ! ! !

  11. nous allons voir quelles seront les condamnations et comment ces gens s ‘acquitteront
    des dommages intérets auquels ils seront condamnés…..

    mon petit doigt me dit que -1 : l enquète n a pas permis de les identifier .-2 ils sont condamnés avec du sursis. -3 ils sont insolvables .
    choississez ce qui vous semble le plus réaliste.

  12. Article qui oublie de dire que ces bassines sont financées à 70 % par l’argent public. Donc, l’argent public sert à une minorité , l’eau de ces bassines ne sert qu’à proximité immédiate . Il faudrait réfléchir à l’abandon du tout maïs , plante la plus gourmande en eau , loin devant le blé et encore plus le sorgho. Ce maïs sert avant tout à l’alimentation animale. Maintenant ce n’est pas en cassant qu’on fera avancer les choses . Tout comme les éoliennes , Bassines , un peu mais pas trop !

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