Sainte Greta, sur le sol américain, se trouva fort dépourvue quand la COP25 fut déplacée du Chili à Madrid. Au secours ! cria à pleins poumons celle qui refuse de polluer la planète par les airs. Deux anges l'entendirent, puis un troisième (une skippeuse de 26 ans) qui, de Londres à New York, s'envola illico), la prirent sous leurs ailes sur leur beau bateau. Trois semaines de traversée. Au cours de laquelle, certainement guidée par son gentil papa, la jeune mascotte des grands de ce monde a réfléchi. Le gaz carbonique (C02) responsable du réchauffement climatique à cause des méchants humains qui polluent ? S'il n'y avait que ça !

Une bien belle traversée, en effet, à bord de La Vagabonde. Un superbe catamaran sur lequel, depuis plusieurs années, voguent un bien joli couple d'Australiens et leur bambin. Lui, c'est Riley Whitelum, 35 ans. Naviguer sur son propre bateau, c'était son rêve. Mais sans argent, comment faire ? Simple : hormis quelques cours de pilotage de voilier, il a tout appris tout seul. Et puis, un jour, miracle ! il a pu s'offrir un deux coques. Elle, c'est Elayna, 26 ans. Tombée raide dingue amoureuse de l'aventurier en bateau… Trois ans, maintenant, qu'ils parcourent le globe, « un mode de vie génial », écrit le site demotivateur.fr. Génial, c'est le mot ! Yoga, lecture, musique, séances photo, de délicieuses frayeurs à cause d'une tempête impromptue, de temps à autre... Comment financent-ils cette vie au gré des flots ? En postant des vidéos sur YouTube. Cool ! Comme cela ne suffit pas forcément, ils reçoivent des dons de leurs admirateurs. Les chanceux ! Bref, Riley et Elayna, un couple qui ne perd pas sa vie à travailler, ne manifeste ni pour son pouvoir d'achat ni pour sa retraite. Si loin du vilain capitalisme honni par les Thunberg. En somme, un exemple à suivre pour la demoiselle qui, à 16 ans, a pris une année sabbatique...

Mais l'icône des jeunes ne nous avait pas tout dit. Trois semaines à ne rien faire sur un bateau, c'est long. Alors Svante, le père, en a profité pour parfaire son éducation. Incriminer les méchants humains pollueurs en gaz carbonique responsable du réchauffement climatique, c'est bien. Les culpabiliser à travers le prisme idéologique indigéno-gauchiste, c'est encore mieux. Voir la tribune qu'elle a cosignée sur Project Syndicate (une organisation médiatique internationale qui dispose de 459 médias dans 155 pays). Extrait : « La crise climatique ne concerne pas seulement l’environnement. C’est une crise des droits de l’homme, de la justice et de la volonté politique. Des systèmes d’oppression coloniaux, racistes et patriarcaux l’ont créée et alimentée. Nous devons les démanteler. Nos dirigeants politiques ne peuvent plus fuir leurs responsabilités. »

Nous y voilà ! Au bout d'un an du « phénomène Greta », les gens sont mûrs pour entendre la nature de notre véritable objectif. L'écologie, le réchauffement climatique, tout ça, du côté des communicants de Greta, on s'en fout un peu. Le but poursuivi est bien plus important. Ce que commente Laurent Alexandre sur Atlantico« C’est un discours trotskiste, révolutionnaire au sens propre du terme et il est très étonnant de voir ce passage à l’acte car ils vendent la mèche alors que jusqu’à présent ils n’ont jamais dit quel était leur véritable agenda. On est passé en réalité de la défense des coquelicots à la volonté de détruire l’homme blanc, hétérosexuel, chrétien et européen. »

Anti-CO2, anticolonialisme, antiracisme, anti-patriarcat, tout ça, c'est affaire de gros sous. Greta, issue du show-biz, « radicale et exemplaire » mais surtout vulnérable et docile, est une aubaine. Avec ces nouveaux combats, elle a de quoi occuper ses journées lors de ses prochaines traversées sur d'autres catamarans avec d'autres jeunes oisifs bien dans l'air du temps...

Avec tout ça, Greta a-t-elle pris le melon, comme on dit en Provence ? On ne sait pas, mais elle commence à ressembler sérieusement à une pastèque : vert dehors, rouge à l'intérieur.

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08 décembre 2019 à 16:29

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