Présenter Emmanuel Macron comme une marionnette n’est pas très original : il est trop jeune, a trop peu d’expérience, n’a jamais été élu, etc. Mais alors, qui tire les fils ? François Hollande ? Goldman Sachs et la clique des banquiers ? Drahi ? L’Eurocratie Bruxelloise ? La bande de vieux gourous toxiques Attali - Minc – Kouchner – BHL – Cohn-Bendit - Bergé et assimilés ? Sans doute un peu tous, mais là n’est pas la question.

Pinocchio, la plus célèbre des marionnettes, avait une particularité : lorsqu’il mentait, son nez s’allongeait. Heureusement pour elle, la marionnette Macron est dépourvue d’un tel handicap. Il y a eu tant de volte-face lors de cette campagne, et en même temps, pour être élu, il faut bien servir à son auditoire du moment ce qu’il a envie d’entendre.

Ainsi, dans sa lettre ouverte aux LGBT, il indiquait :

"Je ne suis pas favorable à autoriser la GPA en France mais je m’engage à ce que les enfants issus de la GPA nés à l’étranger voient leur filiation reconnue à l’état-civil français. […] Dans le même temps je lancerai une initiative internationale afin de s’attaquer au problème de la GPA très peu payée et subie et lutter contre le trafic d’enfants et de femmes."

Pour le candidat, le problème de la GPA n’est pas de nature éthique, mais seulement de prix. Si le prix augmente au-delà d’un certain seuil, le problème disparaît. Mais que ce prix deviennent décent ou non, pas question de causer le moindre tracas administratif aux clients de chez nous qui ont plus ou moins les moyens de faire leur marché d’enfants ailleurs.

Autre audience, autre son de cloche : dans la réponse que son équipe fait parvenir le 2 mai à la sollicitation des Associations Familiales Catholiques :

"Notre programme écarte également la gestation pour autrui (GPA), et soutient la participation de la France à une initiative mondiale pour lutter contre les trafics et la marchandisation des femmes liés au développement de la GPA dans le monde."

Curieux, vis à vis de personnes qui seraient sensibles au magistère de l’Église, il n’est plus question de cesser d’exploiter un Lumpenproletriat exotique en lui versant une plus juste rétribution, mais de lutter contre une pratique intrinsèquement inacceptable. Cela ressemble furieusement à l’initiative internationale promise par Manuel Valls une veille de Manif pour Tous dans les colonnes du journal la Croix en octobre 2014, jetée aux oubliettes sitôt l’encre séchée. À une hypocrisie. À du double langage.

Il est stupéfiant qu’à l’heure où les informations sont disponibles quasi-immédiatement dès lors qu’elles sont numérisées, un candidat et son équipe puissent imaginer mentir impunément sans être immédiatement démasqués sur un sujet qui a vu plus d’un million de personnes récemment dans la rue. Même la rhinoplastie qui empêche les nez des marionnettes de s’allonger est inopérante : ça se remarque, comme le nez au milieu de la figure.

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04 mai 2017 à 19:15

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