Front républicain : le cadavre bouge encore, mais le cœur n’y est plus…
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L’époque est certes à l’activisme féministe ; mais force est de constater que lorsqu’une femme (blonde, de surcroît, donc propre à déchaîner les stéréotypes capillaires sur son bagage neuronal) se trouve aux portes de l’Élysée, personne ne s’étonne que le féminisme soit mis entre parenthèses. Car on aurait proféré le millième des noms d’oiseaux dont Marine Le Pen fut la victime expiatoire contre une Sandrine Rousseau qu’aussitôt, une Alice Coffin serait montée au créneau. Il y a donc sexisme et sexisme, femme et femme. Et cette candidate n’en est pas une, manifestement ; à croire qu’elle n’est qu’un ornithorynque…
Après ce féminisme à géométrie tant oblique que variable, faut-il encore évoquer le spectre du « front républicain », lequel a connu des heures plus glorieuses, celles de la saison avril-mai de 2002 ? Là, pour la résistance incarnée, entre autres éminents politologues, par Pierre Arditi et Caroline Fourest, les choses étaient alors plus simples. Jean-Marie Le Pen ? Un loup-garou entré par effraction dans le poulailler démocratique. Vingt ans après, c’est déjà plus complexe et la réduction ad hitlerum plus délicate à mettre en scène. Comme nous l'avons déjà écrit en ces colonnes, quand Marine Le Pen mène une campagne à la Amélie Poulain, il devient hasardeux de la présenter en Eva Braun.
Première leçon : ce front républicain tend enfin à se « dénazifier », surtout depuis la « nazification » d’un Éric Zemmour. Ce qui ne peut que prêter à l'étonnement, même chez l’observateur le moins attentif de la chose politique.
Deuxième leçon : au barrage anti-Le Pen de 2002 et au tous pour Chirac – voire, même, à celui de 2017 – s’est substitué une sorte de « ni-ni » osant à peine dire son nom. À en croire France 24 du 25 avril, « les Français ont donc été plus nombreux qu’il y a cinq ans à appliquer le slogan “ni Le Pen, ni Macron”, popularisé dans cet entre-deux-tours, signe d’une banalisation de l’extrême droite au sein d’une grande partie de l’électorat. »
On laissera au rédacteur de cette analyse la responsabilité de l’emploi du sobriquet d'« extrême droite », dont le moins qu’on puisse prétendre est qu’il est maintenant plus que flou, Gérald Darmanin, l’impayable ministre de l’Intérieur qu’on sait, ayant naguère jugé la même Marine Le Pen un peu « molle » sur les sujets d’immigration et de délinquance…
Troisième leçon : les électeurs mélenchonistes, sans les accuser d’être tous « d’extrême gauche », auraient dû être en première ligne dans ce combat eschatologique contre « l’extrême droite ». Mais là, le compte n’y est pas non plus. Ainsi, à en croire CNews de ce 25 avril : « La consultation organisée par La France insoumise, dont le candidat Jean-Luc Mélenchon avait raflé la troisième position au premier tour, laissait la place au doute. Le vote blanc arrivait en effet en tête, avec 37,65 % des 215.292 voix exprimées, et le choix Macron n’arrivait qu’en second lieu, avec 33,4 % des voix. » Ce qui laissait tout de même 28,95 % de possibles suffrages pour Marine Le Pen… Édouard Philippe, ancien Premier ministre, aurait même avoué au Figaro (18 avril) : « À l’évidence, le front républicain n’est plus un réflexe naturel, par lassitude, sans doute. »
En revanche, ceux qui ne sont pas en proie à la même « lassitude » sont les homologues européens d’Emmanuel Macron. Ainsi, dans une tribune publiée par Le Monde, ce 21 avril, le chancelier allemand Olaf Scholz, le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez et le Premier ministre portugais Antonio Costa ont implicitement apporté leur soutien à notre Président sortant.
Comme quoi ce front républicain, jadis incarné dans la rue par des activistes gauchistes, se nicherait davantage aujourd’hui dans les couloirs des instances européennes. Voilà au moins une quatrième leçon à retenir de ces jours passés. C’est sûrement la plus instructive, tant ce système qui gouverne si mal tout en se défendant si bien se trompe rarement sur ses véritables ennemis.
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20 commentaires
La nation, voilà l’ennemi. Tous ceux qui la défendent seront diabolisés d’une façon ou d’une autre. Pire, les « républicains » se serviront des divisions de ce camp.
Tout le grand cirque ils y était : macron en monsieur Loyal les sportifs en acrobates, champions de pirouettes et autres funambulisme, les saltimbanques dans leurs oripeaux, récitants leurs rôles aves des trémolos dans la voix. les perdants, mais du côté du bien la main sur le cœur venant faire amende honorable aux pieds du despote et même le peuple rincé, humilié, endormi par quelques promesses fallacieuses. tous sans exception même Les hérauts embouchant les Trompettes de la renommée.
Bien sûr que oui, le « front républicain » a fonctionné. Sinon comment expliquer que le plus nul des présidents de la 5ème République, qui n’aurait même pas dû passer le premier tour, ait fini par l’emporter largement ? Les Français sont des gogos, un point, c’est tout !
Le « front républicain » est surtout celui des soumis, quant à être élu avec 28% de voix et pavoiser comme étant une majorité, relève de la farce.
La seule chose certaine à attendre désormais de Macron, c’est la soumission totale aux ukases de Bruxelles… Dans ce domaine, il n’y aura pas de « en même temps ».
ne pas oublier également la soumission aux frères musulmans des cités, pardon des quartiers sensibles, « une chance pour la France »
Quand les droites chercheront un consensus et travailleront ensemble elles auront le droit d’employer de grands mots et d’invoquer la France, en attendant leurs petites bagarres d’egos ne peuvent pas unifier un pays fracassé en archipels créoles
Comment peut-on accepter que des dirigeants étrangers participent à une élection nationale française ? Que n’aurait-on entendu si Poutine ou autre avait annoncé un soutient à l’un des opposants de Macron ! Deux poids deux mesures, comme d’hab !
Ah ! la république et la laicité, ces deux mots creux complètement hors temps, galvaudés à tout va, qui n’ont plus aucun sens depuis 50 ans, brandis comme des oukazes ! comme la dictature douce télévisuelle qui a préparé le naufrage et vidé les cerveaux du peu qu’ils avaient ( la chance de développer..)
Heureusement qu’il y a eu un vote « utile » pour M.L.P sinon Mélenchon aurait été au 2° tour et qui sait une victoire pour celui ci. Zemmour devrait remercier ses électeurs potentiels qui en votant M.L.P. ont senti le danger et nous auront éviter la VI république islamique.
C’est bien le problème. Marine Le Pen se sent le vent en poupe et méprise les « 7 % » de Zemmour sans voir qu’elle risque bien de ne réussir qu’à avoir une cinquantaine de députés, Mélenchon raflant la mise avec plus d’une centaine de députés. Au moins, verra-t-on sûrement l’hécatombe des députés LREM, mais on a prévu pour eux des postes d’ambassadeurs.
entièrement d’accord avec vous hélas
Finement observé ;
L ‘ entraide bien naturelle des « grands » entre eux pour préserver leurs gouvernances dans une UE totalement déconnectée .
et surtout se remplir les poches
Comme quoi, ce qui détruit le plus la France, c’est l’UE et ses apôtres.
« cadavre » ??
ce cadavre tient tout , asservit tout le monde;
tout le monde vient ramper à ses pieds lors de son dîner annuel.
il tient fermement en mains les deux glaives ,le spirituel et le temporel, qui s’ abattent impitoyablement sur tout contempteur.
Dieu et le Roi !
Le front républicain n’a jamais eu une grande utilité
Le FN (ou RN ) n’a jamais eu envie de participer a la gouvernance de la France il sert surtout d’abcès de fixation du populisme de droite ceci depuis sa création pratiquement le « dètail » arrangeant bien les choses
Alors surtout pas d’union des droites qui risquerait de donner une majorité et d’être obligé de former un gouvernement.
Et pourtant j’ai toujours voté pour le FN et depuis quelque temps vraiment sans illusion
D’accord avec vous à 100%
L’union des droites est une uchronie . L’union des patriotes est une réalité.
Deuxième tour: Haro sur MLP ,le ban et l’arrière ban, des sportifs friqués exilés en Suisses , des « artistes » qui se voient comme des Jean Moulin appelant à lutter contre l’envahisseur, Ils ressortent « les heures sombres de notre histoire » ! Ont ils seulement lu le programme de MLP ? Bien sûr que Non, pas la peine, ils Savent , tout comme ces technocrates qui entourent notre Jupiter. Il faut dire au petit peuple pour qui il faut Veauter, avec un petit chèque, de temps en temps pour les calmer