La franc-macronnerie est en marche !

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Hilare et débonnaire, Emmanuel Macron, c’est un peu le Boris Vian de l’apolitique. Un trublion qui fait jouer du Daft Punk par la fanfare de l’armée pour saluer un 14 Juillet qui coïncide avec le tricentenaire de la fondation de la Grande Loge d’Angleterre… une Saint-Jean-Baptiste, pour être plus précis, grand solstice d’été, faut-il le rappeler ?

"Harder, Better, Faster, Stronger", hymne luciférien de la transgression par excellence, a donc été interprété par les cuivres et les tambours-majors d’une armée d’opérette pour le plus grand bonheur de Macron, qui se dilatait la rate, assis à côté d’un Donald Trump un peu dépassé par le style décontracté du jeune premier.

Napoléon 2.0, Premier Consul de la banque Rothschild, revisite le protocole étatique de but en blanc, sans se préoccuper des cris d’orfraie poussés par la bonne vieille droite rancie aux abois. Ainsi, il a mis en scène une cohorte de danseurs en string lors de son discours d’intronisation devant la grande pyramide du Louvre, œuvre commanditée par le Grand Architecte de la destruction de l’État français, François Mitteleuropa. Alors, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

Le Président mac se la joue punk décomplexé, trop heureux d’avoir raflé la caisse électorale avec un score dérisoire si l’on tient compte de l’extraordinaire armée de votes blancs et d’abstentionnistes qui n’ont pas accepté de jouer les figurants. Décidé à gouverner par ordonnance, le Premier Consul du Crédit s’apprête à mettre la hache dans tous les acquis des classes laborieuses, pour le plus grand profit d’une hyperclasse qui jubile face à ce quinquennat qui semble défier tous les pronostics.

Soyons clairs, l’élection truquée de Macron, c’est véritablement du pain bénit. Toutes les cartes sont posées sur le tapis : au centre de gravité, le candidat de la Banque va, enfin, mettre un terme à cette politique spectacle qui faisait les délices des péripatéticiennes médiatiques. Il n’y a plus de gauche ni de droite. Il ne reste que le grand trou noir de l’apolitique, sorte de tentation transgressive qui nous pend au bout du nez, nous, les électeurs de l’impuissance virtuelle.

Écartant, du revers de la main, les perdants de la nouvelle économie financière, le Président mac représente le quart de la population française. C’est-à-dire les classes moyennes supérieures et leurs supplétifs – les bobos de la sphère culturo-mondaine –, sans oublier tout le gratin du CAC 40 et de la haute finance. Les autres, les ploucs, peuvent aller se faire foutre et devront se conformer à l’état d’urgence qui sera reconduit pour les prochaines années. « Faut qu'ça saigne », l’hymne hyper nihiliste de Vian, pourrait bien remplacer la "Marseillaise" d’ici peu. On pourrait inviter les Daft Punk à nous mettre en forme une version futuriste de cet hymne toujours d’actualité.

Un nombre extraordinaire d’enseignants ayant plébiscité le Premier Consul de la Tromperie, attendez-vous à ce que la théorie du genre soit enseignée dès la maternelle. De fait, Macron, c’est la continuité absolue du quinquennat de la sauce hollandaise, mais avec une accélération quantique qui nous promet des émotions fortes. On en redemande !

Plus que jamais, la France périphérique sera remise à sa place : pulvérisée au rang de sous-prolétariat dans un contexte où les racailles des banlieues seront subventionnées pour en remettre une couche. Pendant que la « zone » cramera, les « happy few » vont sabrer le champagne alors que des millions de migrants viendront occuper des postes rémunérés bien en deçà du SMIC.

Emmanuel Macron, c’est le joker de la Banque ! Nous qui sommes issus de l’ère punk, la vraie, nous avons vu les néoconservateurs prendre leur envol… Mais que tous les faux-culs du monde sachent une chose : la résistance 2.0, c’est pour maintenant ! Les cafards et autres grenouilles de bénitier peuvent bien discuter de la "recomposition d’une droite décomplexée"… le commun des mortels a d’autres chats à fouetter.

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Patrice-Hans Perrier
Écrivain et journaliste québécois

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