Alors que le polémiste devait être jugé, ce mercredi 8 septembre, après avoir été accusé de « provocation à la haine raciale », la cour d'appel de Paris a décidé, devant l'afflux des parties civiles demandant réparation, le report du procès d'Éric Zemmour à une date ultérieure.

Une intervention remarquée

C'est le 29 septembre 2020, au cours de l'émission « Face à l'info », que l'éditorialiste a tenu ses propos controversés sur les mineurs isolés. « Ils n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent », a-t-il ainsi expliqué. Il revenait sur l'attentat au hachoir perpétré par un terroriste pakistanais dans les locaux de Charlie Hebdo, quelques jours plus tôt.

Cette prise de parole a valu à Éric Zemmour des accusations pour « incitation à la haine » et « injure raciale ».

Une affluence de parties civiles

Le procès, qui devait commencer ce mercredi, sera normalement décalé à 2022, alors même que les rumeurs laissent entendre que l'auteur du Suicide français sera en pleine campagne présidentielle. En effet, un afflux inattendu de parties civiles s'est constitué, réunissant 38 collectifs demandant réparation.

L'avocat et ami d'Éric Zemmour, Me Prado, n'a pas manqué de faire part à Marianne de son analyse : il voit dans cet afflux de parties civiles « un phénomène d’opportunité politique, un effet d’aubaine », soulignant l'étrange coïncidence entre les potentiels projets de son client et la levée de boucliers pour son procès. Il a, d'autre part, tenté d'adoucir les propos de son client, incriminant le format de l'émission : « Dans ce ping-pong verbal entre personnes sortent parfois des expressions à l’emporte-pièce qui peuvent être mal comprises. »

Le polémiste relaxé pour ses propos contre l'islam

Lors de la Convention de la droite, en 2019, Éric Zemmour s'était attaqué aux immigrés « colonisateurs » et à l'« islamisation de la rue ». Le parquet de Paris avait alors lancé une enquête pour « injures publiques en raison de l'origine ou de l'appartenance ou de la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ». La cour d'appel de Paris a décidé, ce mercredi 8 septembre, de relaxer le polémiste pour ses propos.

Pour ses propos tenus dans « Face à l'info » sur les « mineurs isolés », Éric Zemmour passe en séance de renvoi en raison du nombre de collectifs ayant déposé plainte contre lui.

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08 septembre 2021 à 11:59

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