Donald Trump bientôt en état d’arrestation ?

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Le 18 mars dernier, Donald Trump a annoncé son arrestation prochaine par le parquet de New York et appelé ses partisans sur son réseau social, Truth Social, à se mobiliser pour le soutenir. Prévue trois jours plus tard, d’après ses informations, l’interpellation n’a finalement pas eu lieu. Donald Trump « a créé une fausse attente » politique et médiatique, a accusé, jeudi, le procureur de New York Alvin Bragg, qui enquête sur l’ancien président des États-Unis. La décision devrait finalement être prise la semaine prochaine.

Parmi la foultitude de poursuites judiciaires qui menacent Trump, l’affaire Stormy Daniels possède tous les ingrédients d’un feuilleton graveleux qui ravira à la fois la presse à scandale et la presse progressiste, toujours friandes de bonnes feuilles sur les frasques libidineuses de leur épouvantail populiste et machiste préféré.

C’est en 2018 que le Wall Street Journal avait révélé que l’avocat de Trump à l’époque, Micheal Cohen, aurait versé la coquette somme de 130.000 dollars afin d’acheter le silence d’une certaine Stephanie Clifford, actrice et réalisatrice de films porno de son état, connue par les amateurs sous le nom de scène de Stormy Daniels. Le fougueux Donald aurait, en effet, fricoté avec la pulpeuse artiste multirécompensée en juillet 2006, alors qu’il assistait à un tournoi de golf de célébrités dans une station balnéaire de la Sierra Nevada.

Stephanie Clifford avait narré son aventure en 2011 dans une interview au magazine In Touch mais les menaces de poursuites judiciaires avaient conduit à l’annulation de la publication. La campagne présidentielle de 2016 aurait, cependant, réveillé l’appétit pécuniaire de la belle qui aurait cherché à monnayer l’histoire licencieuse aux médias. Alerté, l’avocat de Trump serait alors entré en contact avec elle afin de conclure un accord.

Rien d’illégal jusque-là. Les accusations portent, en réalité, sur des soupçons de falsifications de documents commerciaux concernant les sommes versées à son avocat par la Trump Organization pour rembourser cette opération présentée comme destinée à couvrir de simples frais juridiques. Un délit, analyse pour l’AFP John Coffee, professeur de droit à l'université de Columbia, mais qui pourrait être requalifié en crime passible d’une condamnation pouvant aller jusqu'à quatre ans de prison, si les procureurs parvenaient à convaincre un jury que la falsification a eu lieu dans le but de cacher un autre crime. En l’espèce, un don illégal à la campagne du candidat de 2016. Les paiements effectués pour faire taire Stephanie Clifford étant alors considérés comme ayant eu pour objectif d'influencer l'élection présidentielle.

Des raisonnements juridiques alambiqués et peu accessibles au profane qui ne font que renforcer, dans le camp des partisans de Trump, les soupçons d’une opération politique. Le profil du procureur de Manhattan n’arrange rien. Alvin Bragg, élu démocrate, est en effet accusé par ses détracteurs républicains d’être un « juge Soros » dont la politique pénale laxiste a contribué à faire exploser la criminalité. Comme l’a reconnu la presse américaine, George Soros a effectivement versé un million de dollars au mouvement Color of Change qui a ensuite soutenu la campagne de Bragg pour un montant de 500.000 dollars. L’organisation se donne, notamment, pour mission de renforcer le pouvoir des communautés noires et de « mettre fin à l’incarcération de masse ». Un pur produit du wokisme racialiste.

Quelle que soit l’issue des poursuites, celles-ci ne devraient cependant pas entraver la candidature de Trump, qui pourrait être élu président même s’il était inculpé ou condamné. « Il n'y a rien dans la Constitution qui empêche les personnes reconnues coupables de crimes de se présenter ou d'exercer les fonctions de président », note un expert constitutionnel cité par ABC News.

Donald Trump, de son côté, alterne entre relativisation, au motif que cette chasse aux sorcières va dynamiser sa campagne, et dramatisation, comme le 24 mars dernier, sur son réseau social, lorsqu’il évoque le potentiel de « mort et de destruction » lié à ces « fausses accusations » qui « pourrait être catastrophique pour notre pays ».

Dans son propre camp, et parmi ses challengers pour l’investiture du parti, il en est pourtant plus d’un qui rêveraient de le voir enfin disparaître de la circulation. Mais pour le moment, Trump résiste contre vents et marées et reste au centre du jeu. Sur Truth Social, il aligne les sondages qui le portent en tête de la primaire au grand dam de ceux qui pensaient qu’en 2024, le Grand Old Party (GOP) allait se doter d’un candidat plus « présentable ».

C’était sans compter sur la base républicaine MAGA (« Make America Great Again », le slogan de Trump) qui serait prête à le suivre même s’il devait se présenter à la présidentielle en tant que candidat indépendant. Une faction « Always Trump » estimée à environ 30 % de l’électorat du GOP.

En réalité, c’est bien parce qu’il apparaît comme la cible continue de l’« establishment » que Trump continue à séduire ceux qui voient en lui leur défenseur. Le 19 mars dernier, un éditorial dans le Washington Post invitait le groupe des « nationalistes, chrétiens, blancs », au cœur de l’électorat MAGA, à accepter le fait que, d’un point de vue démographique, ils étaient en train de disparaître. Peu de temps avant, sur les réseaux sociaux, Trump avait dit à ses électeurs : « En 2016, j’ai déclaré : "Je suis votre voix". Aujourd’hui, j’ajoute : "Je suis votre guerrier, je suis votre justice, et pour ceux qui ont été lésés et trahis, je suis votre rétribution !" »

Frédéric Martin-Lassez
Frédéric Martin-Lassez
Chroniqueur à BV, juriste

Vos commentaires

9 commentaires

  1. Bla Bla Bla, Monsieur Trump c’est le président qu’il faut et non la momie du moment. Monsieur Trump va tous les bouffer et remettra de l’ordre avec le cas Poutine Zelensky.

  2. Quand on sait grâce à quels moyens illégaux Biden a été élu, par la suppression de Twitter….comme un Coup d’Etat, il m’étonnerait que les citoyen(ne)s se laissent encore une fois gruger…..Surtout qu’il y a des procédures en cours contre la Biden mania U S……Il leur faut un contre courant….C’est de la politique politicienne de bas étages….Et ça veut gouverner le Monde, se sortir d’une crise financière….
    La France et l’U.E. ont ils choisit le bon cheval pour faire face à cette crise mondiale ?

  3. A commencer par Biden père et fils ! Qui ont commis des faits beaucoup plus graves , où en est l’enquête ! Le
    Clinton, chez feu Epstein, habillé en femme, dans la fameuse île pour pédophiles ! Il n’est pas poursuivi !
    Décidément, chez les démocrates comme nos gauchistes , la plupart sont des pervers !
    Trump dérange été je pense qu’il n’y aurait pas eu de guerre en Ukraine ou il serait prêt à négocier la paix avec `Poutine !

  4. rétribution = en réalité  »châtiment » et ici, plutôt :  »vengeur »  »juste réponse à un crime »
    Si on aime bien Trump on préférera DeSantis, qui, ayant moins de casseroles sera indubitablement élu = fin de la guerre en Ukraine et des ingérences, fin du Wokisme, fin du mondialisme, cantonnement de la Chine…

  5. On se retrouve aux USA avec des affaires dignes de celles qui ont empêcher Fillon en France de se présenter aux élection de 2017.L’empêchement continu !! Empêchement de se présenter , empêchement de gouverner . Et les bons gauchos se révèlent à cette occasion comme de parfaits imposteurs . En affirmant qu’ils combattront Trump de toutes les façons , ils se font les alliés des affaitristes du mondialisme . Un peu comme notre Mélenchon national qui n’a pas appelé nominativement à voter Macron mais l’a conseillé fortement contre Marine Lepen , Et aujourd’hui il se la joue chantre de l’opposition aux réformes des retraites, initailement prévues dans le programme du candidat Macron! Mais que ce soit aux USA comme en France les problèmes créés par le modialisme perdurent . Le fossé s’argandit entre la couches moyenne et les privilégiés du système, tout justes consentent ils a verser des susbsides au « lumpenprolétariat » sachant que de là que les émeutes éclateront .

  6. Le procureur de New York dont on connait le militantisme démocrate actif, cherche sans doute à jetter un écran de fumée, devant la prochaine sortie des turpitudes des Biden père et fils, dont la chambre des députés a le dossier.

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