Derrière la sauvagerie des émeutiers, les larmes de ceux qui ont tout perdu

émeutes

« Je suis un travailleur acharné, je ne compte pas mes heures, j’aime mon travail. Ce sont des années de labeur qui sont parties en fumée. » Des sanglots dans la voix, Olivier, à la tête d’une petite entreprise de transport privé, réalise que sa vie vient de basculer. Le 30 juin au matin, au cours d’un rendez-vous avec un client, cet ancien militaire apprend que l’un de ses trois véhicules – un autocar de 60 places – a été entièrement brûlé par les émeutiers. « Quand j’ai vu la photo du car calciné, ç'a été un gros choc. Mon épouse, qui travaille avec moi, était en pleurs », nous confie-t-il, encore très ému. « On sort à peine du Covid. On était en train de reprendre notre activité et là, tout est à recommencer », regrette ce gérant de petite entreprise. Comme Olivier, des milliers de Français, qui n’avaient rien demandé, pleurent aujourd’hui sur les cendres de leur commerce, voiture ou logement, incendiés et pillés par les émeutiers.

« Ce sont toujours les mêmes »

Ainsi, sur les réseaux sociaux, le cri de désespoir d’un jeune buraliste marseillais, relayé par La Provence, émeut les internautes. L’alarme du commerce sonne encore quand le gérant du tabac découvre, désespéré, les dégâts. Après le passage des émeutiers, seuls restent au sol des bris de verre et des meubles renversés. Tout est à refaire. Ces tristes images ne cessent de se multiplier, ces derniers jours. Tabacs, restaurants, pharmacies, boutiques de prêt-à-porter… les commerces pillés et saccagés sont légion. Le ministre de l’Économie promet d’être aux côtés des enseignes victimes. Mais ce soutien, s'il reste le bienvenu, ne suffira pas à éteindre la colère de ces Français, injustement pris pour cibles. « Il y en a marre, ce sont toujours les mêmes qui refusent d’obtempérer et qui saccagent ensuite le travail des autres », s’agace Olivier. Avant d’ajouter : « J’en ai ras-le-bol. OK, il s’est passé un drame à Nanterre. Mais ça ne justifie pas de se venger sur le matériel ou la voiture du voisin. C’est quoi, leur but ? » Un sentiment partagé par Samuel, étudiant en école d’ingénieur, qui a vu l’une de ses voitures, mise en location pour rembourser son prêt, brûlée par des émeutiers. « Je suis en colère contre ces personnes-là. S’ils sont mécontents, je n’ai aucun problème à ce qu’ils aillent manifester pacifiquement. Mais pourquoi brûlent-ils les voitures des autres ? Pourquoi bouleversent-ils nos vies ? Mettre le feu à des voitures, ça ne change rien ! », s’indigne le jeune homme qui doit maintenant redoubler d’effort et trouver un petit boulot pour rembourser sa banque. « C’est ma vie, qu’ils ont détruite en cassant ce matériel », dénonce encore un opticien, victime lui aussi des émeutes, dans une publication largement partagée sur les réseaux sociaux. « Je travaille tous les jours pour les servir, mais là encore, ça ne suffit pas. Ils sont conscients du mal qu’ils font et continuent en toute impunité. Sans crainte de sanction, ces êtres ne s’arrêteront pas », s’emporte ce commerçant, arrivé trop tard dans sa boutique pour empêcher le pillage. D’autres ont vu leur domicile transformé en un dangereux brasier à cause de l’inconscience de ces jeunes délinquants. « Ils ont mis le feu à deux véhicules et l’incendie a touché le compteur à gaz, puis la maison. La maison a totalement pris feu sans rien laisser à l’intérieur, même pas une brosse à dents », raconte, abasourdi, Guillaume sur sa page Facebook.

Un mouvement de solidarité

Passés le choc et la colère, vient l’heure des comptes. Et la facture se révèle salée. Pour presque tous les commerçants, les dégâts se chiffrent en dizaines de milliers d’euros, voire centaines de milliers, dans certains cas. « L’autocar neuf a une valeur minimum de 175.000 euros hors taxe, calcule Olivier. Nous l’avions acheté à crédit et nous n’avons pas fini de le rembourser. » S’ajoutent la perte d’activité qu’il ne pourra jamais compenser et les longs mois d’attente avant d’espérer pouvoir acheter un autre véhicule. « Maintenant, on croise les doigts pour remplir toutes les clauses de l’assurance », glisse-t-il. Un espoir que ne peut partager Samuel. « Je n’avais pas pris l’assurance incendie. Et quand bien même je l’aurais prise, je n’ai pas la garantie vandalisme. Je ne pensais pas que ça pourrait m’arriver à moi… », détaille l’étudiant. Sur les conseils de son assurance, il s’est donc rapproché de l’État pour tenter de bénéficier d’un appui financier. En attendant, Samuel a lancé une cagnotte pour sortir la tête de l’eau. « J’ai mis un plafond de 5.000 euros. Mon but n’est pas de m’aider à tout rembourser, je vais travailler dur pour y arriver. Le but est de me donner un petit coup de pouce », explique-t-il. Une cagnotte a également été mise en place par les proches d’Olivier pour aider sa petite entreprise. « Je ne suis pas quelqu’un qui demande de l’aide. Ça me touche beaucoup que des gens nous soutiennent », conclut Olivier, les larmes aux yeux. Samuel a lui aussi constaté un véritable élan de solidarité. « Je ne m’attendais pas du tout à ce que des gens viennent à mon secours », nous raconte-t-il. Le jeune homme a donc décidé, grâce à sa visibilité, d’aider comme il le peut les autres sinistrés.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

74 commentaires

  1. Beaucoup de commerçants vont mettre la clef sous la porte n’ayant pas les moyens de se relever faute de
    moyens financiers .
    Si la police avait les ordres pour combattre ces racailles par la violence il y aurait eu beaucoup moins de dégâts .

  2. Le jeune Samuel comme d’autres ne comprend pas le pourquoi de ces destructions sans rapport avec une émotion légitime. Mais c’est chercher une logique là où il n’y en a pas. Ces individus sont des décérébrés, des primitifs qui n’y voient qu’une occasion d’assouvir leurs instincts les plus bas et il convient de les traiter comme tels et de les mettre hors d’état de nuire comme des animaux nuisibles.

  3. Si nos dirigeants politiques avaient des convictions fermes et rigoureuses, mais pas que dans la rhétorique molle et dénuée de sens souvent , de la ferme volonté pour passer aux actes , la plupart des insurrections que nous subissons seraient jugulées , puisque nombre de cette racaille des banlieues a dévasté la plupart de nos cités , pour les individus majeurs la prison ferme, et pour les mineurs c’est aux parents d’être responsables de leurs rejetons donc d’être redevables vis à vis des sinistrés et des dégradations. Je ne vois pas pourquoi j’irai régler la facture de ces bandes de sauvages.

  4. Si l’on veut retrouver la France d’avant cette immigration débridée, il faut la faire ressortir. Nous n’avons pas besoin de tous ces gens arriérés, avec cette religion dictatoriale sans aucune ouverture d’esprit. La démocratie doit rester et non se fragiliser au contact de ces islamistes radicaux. Cette violence, c’est le commencement de la théorie du chaos, il faut s’en débarrasser.

  5. « …de l’inconscience de ces jeunes délinquants… »???
    Il ne s’agit plus d’inconscience, mais de dégénérécense mentale!!!

  6. Et qui va payer ? les assurances pour les dégâts privés, c’est à dire les assurés qui paient leurs cotisations, et l’Etat et les collectivités locales pour les dégâts publics , c’est à dire les contribuables , j’en ai assez de payer pour la casse de ces gens là.
    J’en ai assez de payer pour les immigrés , allocations , logements , aide médicale .

  7. Merci Macron et pourquoi pas le revoter pour une 3èma fois pour les imbéciles qui n’ont toujours rien compris.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Revivez le Grand oral des candidats de droite

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois