Conservatisme : Allô ? Conservez, mon bel ami !

bourgeois

Le mot « conservateur » risque bien de faire son retour en force dans tous les médias. Pour l’instant, il faut bien reconnaître qu’il sonne le plus souvent comme une insulte. Si on vous lance que vous êtes un « conservateur », entendez : « rabougri, desséché, fossilisé, arriéré ». Voilà comment on piège un mot : c’est plus facile ainsi, pour les champions du progressisme et du changement à tout prix, de disqualifier tout contradicteur et la moindre remise en question de notre monde tel qu’il va depuis cinquante ans !

Et pourtant, n’est-il pas noble et urgent de vouloir conserver la vie sur notre planète ?
De vouloir conserver les nombreuses espèces animales en voie de disparition ?
De vouloir conserver les nombreuses espèces végétales en voie d’extinction ?
N’est-il pas important de vouloir conserver la beauté de notre patrimoine architectural et historique ?
De conserver la beauté de nos paysages, la richesse de notre langue ?
N’est-il pas essentiel de conserver ce qui fait le fondement de notre humanité : prendre soin de ce qui nous est donné pour le faire fructifier, le protéger et le transmettre avec responsabilité aux générations qui nous succèdent.
Les écologistes devraient être les plus ardents conservateurs !

Pour espérer ressortir le mot « conservateur » du placard où il se trouve enfermé, il va falloir le dépoussiérer et lui ôter des vêtements qu’il a malheureusement bien fini par revêtir.
Il faut bien reconnaître que, pour un grand nombre d’hommes et de femmes politiques de droite, depuis trop longtemps, conserver a surtout consisté à conserver son poste à tout prix, à conserver les avantages qui vont avec. Donc, à conserver les règles qui permettent de « politiquer en rond », sans risquer de voir s’envoler leurs privilèges. Il s’agit, pour eux, de conserver un certain conformisme bourgeois, dans leur pensée et leurs actes, pour ne pas affoler « le bourgeois et la bourgeoise », socles de leur électorat. Pour nombre de politiques de droite, conserver a surtout consisté à s’empresser de « sanctuariser » les lois sociétales que la gauche avait fait passer en toute tranquillité.

C’est à ce conservatisme-là qu’il faut s’attaquer ! Et j’ai le sentiment qu’il n’est pas réservé à la droite.

À mon avis, ce ne sont pas les « gilets jaunes » qui me contrediront…

Laurent Delaplace
Laurent Delaplace
Commercial dans le bâtiment

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois