Condamné pour racisme, Taha Bouhafs s’en prend aux « juges blancs »

Taha Bouhaf

Avec la condamnation définitive pour racisme de Taha Bouhafs, accusé d’avoir traité Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat de police SGP-FO, « d’Arabe de service », on aurait pu croire ce dossier clos. Pas tout à fait.

En effet, cet ancien espoir de La France insoumise persiste et signe, à l’occasion d’un message posté sur X, adressé à la policière : « Tu vis dans ta bulle de policiers fachos, tu n’es même plus en contact avec la réalité, ma pauvre. […] Je m’en cogne de ce que pensent une poignée de juges blancs et bourgeois qui n’ont jamais connu le racisme de leur vie et qui ne comprennent même pas ce que cela veut dire. » Ce qui fait dire à l’avocat de la plaignante, Thibault de Montbrial : « "Juges blancs et bourgeois", "policiers fachos", #Bouhafs commence l’année en fanfare avec une nouvelle infraction pénale. »

Au fait, qui est Taha Bouhafs ? Enfant d’un couple de professeurs algériens, petit-fils de deux figures du FLN, on aurait pu croire qu’une telle famille de héros libérateurs se serait consacrée à l’avenir d’une Algérie fraîchement indépendante. Tout au contraire, elle émigre en France, au pays des anciens colons, rejoignant ainsi l’enfer raciste que notre homme n’a de cesse de dénoncer. Curieuse idée, pour ces « victimes », d’aller faire leur nid dans celui de leurs anciens « bourreaux ».

Taha Bouhafs, enfant gâté de la France ?

Malgré ce « racisme systémique », Taha Bouhafs suit la voie royale : journaliste chez Blast, site Internet fort prisé de la jeunesse de gauche dorée, puis candidat mélenchoniste à la députation en 2017 dans la deuxième circonscription de l’Isère. Contrairement à ce qu’il prétend, Marianne est donc bonne fille.

Cinq ans plus tard, il est censé rempiler, dans la quatorzième circonscription du Rhône. Mais là, pas de bol : deux affaires de viol lui collent à la peau. Il sera finalement écarté des Insoumis, même si les deux plaintes en question font long feu : l’une des plaignantes se rétracte tandis que l’autre refuse de témoigner. Y a-t-il eu des pressions ?

Le profil de Linda Kebbab est autrement plus lisse. Elle aussi est issue d’un milieu immigré, mais plus modeste encore : père éboueur et mère au foyer. Plutôt que de cracher sur sa terre d’accueil, elle décide, elle, de la servir, s’engageant dans la police en 2007 jusqu’à devenir représentante de son syndicat.

Taha Bouhafs aurait légitimement pu se féliciter de la réussite de l’une de ses congénères, mais non. Il est vrai que cette dernière a eu le cran d’affirmer, en pleine polémique Adama Traoré, que cette dernière se « saisissait » de la mort de George Floyd, et soulignant que « cette affaire américaine n’avait rien à voir, ni dans son histoire, ni dans son fond, ni dans sa technicité » avec le cas Traoré.

Bref, elle rappelait simplement que les USA ne sont pas la France. D’où le qualificatif d'« Arabe de service » employé par Taha Bouhafs, débouté par trois fois, en première instance, en appel et dans son pourvoi en cassation. Toujours enfermé dans son tunnel idéologique, Bouhafs signe cet autre tweet : « Linda Kebbab répond à un travail acharné de l’extrême droite pour renverser la définition même du racisme et la retourner contre les antiracistes. »

Le racisme insidieux de Taha Bouhafs

Voilà une déclaration qui mérite qu’on s’y arrête. Ce « racisme » semble, pour lui, à sens unique ; celui que les Blancs exerceraient systématiquement contre les Maghrébins, niant à ces derniers le droit d’être eux aussi racistes, comme si le racisme anti-Blanc n’était que vue de l’esprit. Ce que confirme Thibault de Montbrial à BV : « Taha Bouhafs fait ici preuve d’un racisme hautement insidieux, puisque consistant à assigner ses congénères au seul rôle de voyou ; comme si un Maghrébin n’avait pas le droit d’être à la fois policier et d’aimer sa nouvelle patrie. » Et, serions-nous tenté d’ajouter, comme s’il devait, par nature, être de gauche, alors que nombreux sont les Maghrébins à voter Renaissance, Républicains ou Rassemblement national.

Au fait, traiter les juges de « Blancs » et de « bourgeois », les policiers de « fachos » serait-il aussi susceptible d’encourir les foudres judiciaires ? « Oui, nous répond Thibault de Montbrial, à condition toutefois que le parquet, le garde des Sceaux ou le ministre de l’Intérieur portent plainte, car il y a ici des propos discriminatoires et injurieux. » Cela sera-t-il le cas ? Ne rêvons pas.

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Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

38 commentaires

  1. Le juge « rouge », bienveillant envers la racaille et ennemi public n°1 des gens honnêtes ne suffit plus aux racailles, illeur faut le juge rouge et non Blanc

  2. toujours les memes à cracher sur la France alors qu’ils pompent allègrement les aides en tout genre !! ils ont rabaissé la France à tout les niveaux et on en paie les dégats : sécurité, education, aides diverses, etc…
    leur religion n’est pas du tout compatible avec les valeurs de la Republique Francaise
    regardez les autres communautés asiatiques et indiennes très presentes et aucuns problemes à relever ! on ne voit que les memes dans les rodeos sauvages, les vols et agressionsv, et j’en passe

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